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Le tireur ne se contente pas de raconter des histoires de brigandages, de belles femmes et de saloon. Il raconte les derniers jours de John Bernard Books, dernier tireur du far west digne de ce nom. Et ceux-ci n'ont rien de glorieux puisque le cow-boy se meurt d'un cancer de la prostaste. Et c'est toute la bassesse humaine de ceux qui n'auraient jamais osé le défier dans ses grands jours qui défile à l'entrée et sous les fenêtres de la modeste chambre où l'homme diminué se terre. Glendon Swarthout fait également preuve d'un style littéraire remarquable et de dialogues dignes des plus grands films du genre. Humainement, littérairement et aventureusement, le tireur vaut le détour !
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John Bernard Books est le dernier grand tueur de l'Ouest. Une légende. Lorsqu'il arrive à El Paso pour consulter un médecin lui ayant jadis sauvé la vie, il apprend qu'il souffre d'un mal incurable et qu'il ne lui reste que quelques semaines avant de disparaître. La nouvelle se répand en ville comme une trainée de poudre et bientôt tous les vautours du coin se rendent à son chevet pour espérer tirer profit de sa mort prochaine : une ancienne maîtresse qui le demande en mariage, un brocanteur qui lui achète sa montre, un barbier qui récupère ses cheveux, un photographe venu tirer son portrait, un journaliste voulant rédiger sa biographie et même le croque-mort qui a prévu de faire payer les curieux qui défileront devant son cercueil. Mais J.B Books ne peut se résoudre à mourir dans son lit, il veut partir dans un dernier coup d'éclat qui laissera une trace indélébile dans les mémoires.

Du grand western, comme on en fait plus. Glendon Swarthout met en scène le crépuscule d'une légende. Il décrit avec précision la déchéance physique entraînée par la maladie mais aussi la fin d'un monde, la disparition du Far West au profit de l'Amérique moderne. Ainsi, le shérif s'adressant à Books : « ça doit faire longtemps que vous n'avez pas regardé un calendrier. On est en 1901. Les jours anciens sont morts et enterrés et vous ne le savez même pas. Vous pensez que cette ville est juste un endroit comme les autres où faire régner une terreur de tous les enfers. Un enfer, c'en est un. Bien sûr qu'on a encore des saloons, des filles et des tables de jeu, mais on a aussi l'eau courante, le gaz, l'électricité et une salle d'opéra, on aura un tramway électrique d'ici l'année prochaine et on parle même de paver les rues. […] Où est votre place dans cette marche du progrès ? Nulle part. Votre place est au musée. Pour être plus précis, Books, vous appartenez à une autre époque, complètement révolue. »

Il n'y a pas grand monde à sauver dans cette galerie de personnages attirés uniquement par l'appât du gain et le profit personnel qu'ils tireront de la mort du tueur. Opportunistes, égoïstes, sournois et couards, ils visitent le malade sous des faux airs de compassion mais Books n'est pas dupe. Lui même sait qu'il n'a rien d'un bon samaritain et qu'il dégage une antipathie cultivée depuis nombre d'année et dont il ne pourra jamais se départir. Seule sa logeuse apparaît comme la bonté même. Un mot sur le dernier chapitre, duel final époustouflant et crépusculaire où les descriptions quasi chirurgicales glacent le sang du lecteur et l'emportent dans un tourbillon de bruit et de fureur. du grand art !

Le tireur a été porté à l'écran par Don Siegel en 1976, avec John Wayne dans son dernier grand rôle. Qui pouvait mieux que lui incarner J.B Books ?


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un tireur hors pair, hors temps, rattrapé par l'âge et la maladie. A bout de souffle, il décide de se réfugier dans une cabane de jardin au coeur de la ville d'El Paso pour vivre ses derniers instants.
Mais sa réputation le précède et suscite chez les jeunes loups un appétit féroce. Quoi de plus honorable que de mettre un terme à la vie d'un tueur devenu une légende. Mais Books ne compte pas se laisser abuser et n'envisage pas de quitter ce bas monde sans un dernier coup d'éclat, à la hauteur de son nom, pour que sa mort soit aussi mythique que sa vie.
Un beau roman, un très bon western.
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De Swarthout, je ne connaissais -et par ricochet- que le film épatant que Tommy Lee Jones a tiré de son roman "The Homesman" avec la formidable Hillary Swank.
Avec "Le Tireur", western crépusculaire passé lui aussi à la postérité cinématographique grâce à Don Siegel, John Wayne et Lauren Bacall, le romancier confirme sa capacité à dépeindre la période troublée et violente de la saga de l'ouest américain, parvenue dans ce roman à ses ultimes soubresauts de société non encore policée.
Books est le dernier des géants, la "dernière gachette", en triste posture et venu à El Paso pour consulter un médecin qui lui a, huit ans auparavant, ôté une balle du ventre. Verdict sans appel : le cancer le ronge et il lui reste peu de temps à vivre. Dans la maison de famille où il a trouvé refuge, il se pose la seule question importante à ses yeux : comment mourir dignement ?
Glendon Swarthout n'a pas raté sa cible et a construit un western solide qui, en outre, propose un portrait de femme énergique et généreuse comme on en voit peu dans ce genre pour le moins macho.
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Souvent au cours de ma lecture je pensais "ouh là que je comprends que ce roman a été adapté au cinéma", "ouh là que je vois bien John Wayne dans ce rôle" et bien sûr "ouh là quel livre!"

Si j'écris le mot western, certains lecteurs vont fuir - et ils auront tort. Restez, restez, et oyez l'histoire de J.B. Books, tireur redoutable et redouté arrivant ce 22 janvier 1901 dans la ville d'El Paso (Texas). Stoppez les harmonicas, l'heure est grave.

Books n'est pas un type sympathique, mais il force le respect. Que vient-il faire à El Paso? Mourir. Un médecin lui annonce qu'il est atteint d'un cancer, qu'il n'en a plus pour longtemps, et mourra dans d'affreuses souffrances. Les vautours (humains) rodent autour de lui et dans la chambre louée où quasiment tout le roman va se dérouler, défile tout un lot de personnages intéressés. Seule sa logeuse gardera une attitude digne.

J'ai (forcément) aimé ce roman, les duels verbaux, l'atmosphère de cette ville de l'ouest, les articles de l'unique journal que lit Books, et bien évidemment la fin d'anthologie, dans le saloon!

Books doit réaliser qu'une période se termine, le monde qu'il a connu va disparaître. "On est en 1901. Les jours anciens sont morts et enterrés et vos ne le savez même pas. Vous pensez que cette ville est juste un endroit comme les autres où faire régner une terreur de tous les enfers. (...) Bien sûr qu'on encore des saloons, des filles et des tables de jeu, mais on a aussi l'eau courante, le gaz, l'électricité et une salle d'opéra, on aura un tramway électrique d'ici l'année prochaine et on parle même de paver les rues. On a tué le dernier crotale dans El Paso Steet il y a deux ans, dans un terrain vague. La First National Bank s'est installée ici.On a eu la visite du Président des États Unis hier sur la grand place. Bon sang, on peut même se faire livrer de la glace sur le pas de la porte!(...) Où est votre place dans cette marche du progrès? Nulle part. Votre place est au musée. Pour être plus précis, Books, vous appartenez à une autre époque, complètement révolue."

"Il tenait un revolver encore chaud dans la main, sentait la morsure de la fumée dans ses narines et le goût de la mort sur la langue. le coeur haut dans sa gorge, le danger derrière lui - et puis la sueur soudaine et le néant, et la sensation douce et fraîche d'être né."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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J.B. Books, « le tireur », « l'assassin », arrive à El Paso pour consulter un médecin. Celui qui lui a sauvé la vie il y a des années. Mais le verdit tombe, le cancer ronge ce dur à cuire.

La fin de l'Ouest américain et ses légendes. J'ai toujours aimé les westerns et je crois avoir vu tous ceux avec John Wayne dont celui adapté de ce roman, « le dernier des géants ». Et c'est bien John Wayne qui m'a accompagné durant cette lecture.

Ce livre est prenant et l'on souffre avec J.B. Books dans l'évolution de sa maladie. C'est direct au coeur. L'écriture comme l'histoire. Conscient de ce qu'il se passe J.B. Books va mettre ses affaires en ordre et envoyer paître ceux qui veulent profiter de sa « célébrité » et de sa mort.

Un roman court, puissant, dur pour ceux confrontés à ce « Big C » comme le surnommait John Wayne.
Mon premier livre de Glendon Swarthout mais pas le dernier.
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En dire trop serait dévoiler l'intrigue de ce western court de 200 pages.
La 4 eme de couverture en dit largement assez sur les différents protagonistes qui ne veulent pas du bien à Books.

Ce roman parle d'un homme- Books- , un tireur (le dernier …), au début du 20eme siècle. C'est un homme qui est malade, qui est condamné et qui veut décider de comment il s'en ira et quand.

Roman superbement écrit et qui va droit au but.

A découvrir !
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🤠 le tireur - Glendon Swarthout 🤠
Traduction : Laura Derajinski @editions_gallmeister

El paso, Texas 1901. J.B Books est le dernier grand tireur, une légende vivante. Vivante? Oui mais plus pour longtemps. Il est venu à El Paso pour voir le Dr Hostetler en qui il a confiance, pour qu'il l'examine. le verdict est sans appel : cancer de la prostate à un stade avancé, il n'y a rien à faire si ce n'est soulager la souffrance avec du Laudanum. Books a pris une chambre chez Bond Rogers sous une fausse identité, mais quand son fils Gillom, qui tourne mal depuis le décès de son père, lui apprend qui elle loge réellement celle-ci prend peur et appelle le shérif pour le faire partir. Mais en apprenant sa fin imminente (confié par Books sous le sceau du secret) il est décidé de le laisser finir ses jours dans la maison de Mme Rogers. L'annonce de l'arrivée de Books en ville va réveiller les ambitions de certains, la mort de Books sur votre tableau de chasse serait synonyme de renommée et de gloire et la nouvelle de sa maladie incurable, bientôt éventée, va attirer nombre de vautours qui compte bien se faire de l'argent sur la dépouille du tireur. Mais Books ne se laissera pas mourir sans un dernier coup d'éclat, il en va de son nom, de sa réputation et de sa fierté.
Un western plein de cynisme avec des hommes qui spéculent et commercent sur la mort des autres et où il est question de la fascination des hommes pour les armes, de l'admiration que suscite ces tireurs, ces tueurs, de la dure et violente réalité de la vie au Far West. Books est dur et froid mais on ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour cet homme qui doit affronter son déclin seul, il n'a aucune famille. Il est aussi question d'amitié, une amitié balbutiante, timide mais sincère qui va se tisser petit à petit entre le tireur et sa logeuse. La mort est certainement le personnage principal du roman, celles qui ont fait la légende du tireur, celle qu'on projette de donner, celle de ceux qui sont partis et celle qui s'approche inexorablement de lui.
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Qui est le tueur ? qui a le coeur vraiment noir ? le tireur sur le déclin, agonisant qui cherche la rédemption ? ou le jeune gamin qui l'admire et rêve de duel au pistolet alors que l'ordre et le loi laissent de moins en moins de place à "la loi du plus fort"?
Un roman qu'on lit d'une traite. passionnant et attachant
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En tant que fan de western, je me devais de lire le Tireur, surtout après le souvenir mémorable du génialissime Lonesome Dove, toujours aux éditions Gallmeister.

Ce western crépusculaire met en scène John Bernard Books, la dernière légende de l'Ouest, un tueur redoutable armé de ses deux Remington nickélés de calibre 44. Lorsqu'il arrive à El Paso pour consulter un médecin, il apprend être atteint d'un cancer incurable, il ne lui reste que quelques semaines à vivre. La nouvelle se répand en ville comme une traînée de poudre et bientôt se succède au chevet de Books toutes sortes d'individus (journaliste, croque-mort, pasteur, photographe, ancienne maîtresse...) qui espèrent tirer profit de sa mort prochaine. Mais cet homme, dernier d'une espèce en voie de disparition, ne peut se résoudre à mourir dans son lit et veut partir sur un dernier coup d'éclat.

Un western poignant qui nous montre la lente agonie d'un homme, presque anachronique pour son temps, qui essaiera de vivre ses derniers instants le plus dignement possible. Pas grand chose à rajouter à l'excellente critique de trust_me (effectivement le dernier chapitre est incroyable de réalisme, on croirait entendre les balles siffler, le sang gicler et les entrailles se vider) si ce n'est que les éditions Gallmeister publieront un autre roman de Glendon Swarthout en 2013: The Homesman.
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