Pour quelques milliards et une roupie

(…), mais les miracles, ça n'arrive qu'au cinéma et dans les contes de fées.

Cette obsession de la célébrité me laisse perplexe. La gloire ne vient pas avec le talent, elle est devenue une fin en soi. Et le meilleur moyen d'y parvenir est de passer à la télévision. Les gens sont prêts à tout et n'importe quoi - manger des cafards, insulter leurs parents, faire l'amour, se marier, divorcer, voire accoucher en direct - pour participer à un programme de téléréalité. Et ça va de plus en plus loin. Aujourd'hui, nous avons une émission consacrée aux régressions dans les vies antérieures, comme si cette vie-ci ne suffisait plus.

Oser, c'est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c'est se perdre soi-même.

Aucun logiciel, aucun appareil ne peut révéler les véritables sentiments de l'individu avec une précision absolue.

Nous vivons au Kali Yuga, l'âge des ténèbres, l'époque du péché et de la corruption. La religion n'est plus à la mode. Les jeunes qui travaillent pour moi ne vivent que pour consommer.

- (...) Rappelez-vous, le premier pas vers la réussite, c'est le désir de réussir. De notre volonté dépend notre destin.
- Je ne crois pas vraiment au destin, lui dis-je.
- Mais peut-être que le destin croit en vous.

(…) une maisonnée la veille d'un mariage, c'est comme les urgences à l'hôpital: il y a un va-et-vient permanent.

- L'histoire nous enseigne que, pour réussir une révolution, il faut soit une figure de dirigeant universellement haï, soit une figure d'opposant universellement aimé. Or, en Inde, nous n'avons ni l'un ni l'autre.

- Qu'avez-vous pensé de "Slumdog Millionnaire" ?
- J'ai bien aimé. Mais parce que c'est un blanc qui l'a réalisé, les gens d'ici sont jaloux.
Elle me répond spontanément, mais son visage ne s'adoucit pas pour autant.
Elle fait juste un effort pour être polie.
- Quel est le dernier de mes films que vous ayez vu ? demande-t-elle de but en blanc.
Je réfléchis un instant. Mon dernier film avec Priya était "Meurtre à Mumbai" - un énorme navet. Je suis même partie avant la fin. Je choisis donc de mentir :
- "La cité de la poussière".
Elle hausse ses sourcils impeccablement épilés......

Je ne prétends pas être Dieu, répond-il. Mais comme Dieu, j'ai crée votre univers, puis je vous ai laissé vous dépatouiller toute seule. J'ai enclenché le processus... Vous avez fait le reste.