Je serai brève, car je n'ai gardé quasiment aucune trace de ce roman pourtant lu il y a quelques semaines, et qui a en ce qui me concerne réussi l'exploit de ma paraître bien long malgré sa petite centaine de pages....
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'Angleterre panse encore ses plaies, les familles portent le deuil des fils ou des époux tués sur le front.
L'auteur évoque une journée,
le dimanche des mères, jour de congé pour les employées des riches maisons dont les propriétaires profitent pour se réunir autour d'un pique-nique ou d'un repas au restaurant.
Orpheline, Jane n'a pas de mère à visiter. Aussi, ce congé est pour elle l'occasion de rejoindre son amant Paul, fils d'aristocrates, pour la première fois dans la demeure familiale de ce dernier, dont les occupants -maîtres et personnel- ont quitté les lieux pour la journée.
Ce sera d'ailleurs leur dernier rendez-vous, puisque le jeune homme va bientôt se marier.
D'emblée, ma lecture a été poussive, plombée par un début d'intrigue qui s'étire, s'étiiiirrrre... le récit est truffée de redondances, tournant inlassablement autour des mêmes considérations et des mêmes gestes, répétant, à partir d'un épisode concentré sur quelques heures mais qui finit par devenir interminable, ce qui fût et ce qui aurait pu être, comme pour créer une confusion entre hypothèses et réalité.
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(Là, il a fallu que je relise mes notes pour me souvenir de la suite).
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La suite, donc... est sans doute censée éclairer l'importance donnée à la scène de la rencontre entre les deux amants, qui nous est relatée avec le recul d'une quarantaine d'années, du point de vue de Jane, devenue écrivaine, notamment grâce à son maître de l'époque, qui lui a donné accès à sa bibliothèque, faisant naître sa passion pour la lecture, et lui faisant réaliser que sortir de sa condition était possible.
Quel rapport, me dires-vous, entre la vocation que s'est découvert Jane, et son ultime rendez-vous avec celui qui restera à jamais son premier amant ?
Et bien, je dois avouer que je ne l'ai pas vraiment saisi moi-même. J'ai bien compris qu'il était question, à travers ce roman, de la manière dont la réalité peut indirectement nourrir la fiction, des mécanismes de l'inspiration, mais j'ai trouvé que ce propos n'était pas suffisamment mis en valeur par le choix narratif de l'auteur.
Bref, je suis passée complètement à côté de ce récit qui a pourtant séduit tant de lecteurs, dont Kathel, chez qui j'ai pioché ce titre.
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