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3,53

sur 1031 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le style de Graham Swift que je découvrais, m'a étonnée. Agréablement étonnée. Il ne se perd pas en descriptions stériles sur la verdoyante nature bourgeonnante. Et, si l'on tient compte des faits qui, concrètement, pourraient être résumés sur une dizaine de pages. on peut aisément s'interroger sur ce que Graham Swift peut bien nous raconter dans les 160 pages restantes pour retenir notre attention ? Car, en effet et pour ce qui me concerne, j'ai trouvé un intérêt certain à cette lecture. Sans faire de grandes phrases et avec des mots simples et précis, il m'a immergée dans l'atmosphère de ce début des années 20 dans un milieu de nantis plus ou moins déchus conséquemment aux ravages de la Première Guerre Mondiale.

C'est avec une remarquable acuité qu'il pointe le doigt sur la psychologie et les conditions de vie de ce petit personnel de maison dont l'existence même est niée, telle celle de fantômes inoffensifs.
Petites bonnes qui avancent dans la vie la tête baissée, dociles, effacées, efficaces. Ne s'autorisant la moindre émotion, le moindre commentaire, la moindre manifestation de fatigue ou de lassitude. Non qu'elles soient, à proprement parlé, martyrisées mais seulement parce que c'est le destin qui leur a été assigné dès la naissance et qu'elles l'ont accepté par une sorte de fatalisme borné, résolues à ne pas avoir d'autres choix.

Et, parmi elles, il y a Jane. Et, Jane, elle a décidé que ce choix, elle l'avait.
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La couverture et le résumé de ce court roman m'intriguait beaucoup, je ressors toutefois de cette lecture avec une légère déception.

L'intrigue m'a plu : une domestique et un jeune homme aristocrate entretiennent une liaison et en ce dimanche de mars 1924, les domestiques sont en congés. L'occasion pour les deux amants de se retrouver.
"Et son coeur avait bondi. C'était là une de ces phrases qu'on lit dans les livres, mais cela vous arrivait parfois pour de vrai. Dans son cas, c'était vrai. Son coeur avait bondi comme celui d'une héroïne de roman en difficulté. Il s'était envolé, comme les alouettes qu'elle entendrait chanter tout à l'heure, pointant en flèche vers la voûte du ciel bleu, alors qu'elle pédalait en direction d'Upleigh. "
Le jeune homme doit épouser une jeune fille de bonne famille dans deux semaines, leur liaison prendra bientôt fin. Mais ce dimanche de fête des mères va changer radicalement leur vie. L'histoire est très prenante et j'ai pris plaisir a découvrir nos protagonistes.

Ma déception vient du style de l'auteur : le roman est confus dans sa construction, la transition entre présent et retour dans le passé n'est pas vraiment fluide et tout cela complique la lecture. le langage est parfois crue et j'aurais aimé un peu plus de poésie.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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En cette fin de mars 1924, le dimanche des mères s'annonce sous le soleil et la chaleur, on pourrait presque se croire au mois de juin. La tradition veut que ce dimanche, toutes les employées de maison ont quartier libre pour aller voir leur mère. Jane Fairchild, jeune orpheline, intelligente et instruite car elle sait lire et écrire, va consacrer sa journée à Paul Sheringham, son amant, un fils de famille qui doit se marier prochainement mais un évènement dramatique va changer le destin de la jeune femme.

Une petite déception après la lecture de ce roman, si le sujet est très intéressant avec la découverte de cette tradition, je suis restée sur ma faim sur le style Graham Swift, qui dans la première partie, par la voix de la jeune femme, ressasse les mêmes faits et les mêmes impressions, beaucoup de digressions, un langage qui passe du poétique au plus cru. Au final j'ai trouvé le roman un peu verbeux et décousu, même si le sujet est intéressant.
Un roman court qui ne restera pas dans ma mémoire.
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Ce livre, j'avais très envie de le lire…
Oui mais, là où la quatrième de couverture promettait de la sensualité et une « rare intensité », je n'ai ressenti qu'une certaine trivialité et un ennui profond…
Les deux premiers tiers du roman, portent sur la rencontre clandestine entre les deux amants, (Jane, la petite bonne et Paul, le fils de bonne famille) et la visite d'une maison vidée de ses occupants, narrées toutes deux avec un luxe de détails qui pour ma part, ne me semblaient pas d'un intérêt évident.
Bref, j'ai eu du mal.
Sauf qu'il y a ces quelques passages sur Jane devenue écrivain, sur son rapport aux livres, sur ses réponses malicieuses aux sempiternelles questions sur l'écriture, quelques passages brillants et touchants…
En conclusion une lecture qui m'aura souvent déçue et qui m'aura parfois ravie…

Challenge Muli-défis 2018
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Il y a des livres, comme celui-ci, qui vous embarquent pas du tout là où vous attendiez qu'ils vous mènent . Ainsi, en commençant ce court roman, après avoir lu la 4eme de couverture, je m'attendais à une histoire d'amour décrite de façon chronologique et linéaire, au récit d'une passion contrariée : Jane, une jeune bonne retrouve son amant, Paul, pour probablement une dernière journée avant la séparation car celui-ci va se marier avec une femme de son rang... Et puis, surprise pour le lecteur, le récit, protéiforme, fait de cette journée particulière un kadėlioscope de mille jours, d'une ouverture au monde malgré la tragédie, parle de la sensualité des mots, du pouvoir de l'écrivain de jouer avec la réalité sans l'oublier pour autant.
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Il arrive que nos attentes ne correspondent pas avec la réalité d'un ouvrage. Il y a des déceptions, des rendez-vous manqués, des passions avortées, des désillusions.. Graham Swift est un immense auteur avec un style d'écriture remarquable. « le Dimanche des mères » est, de ce point de vue, une réussite. Seulement, il y a un « mais » : l'histoire qui nous est contée ici a suscité chez moi un ennui poli. Il y est question des chemins tortueux qu'empruntent l'amour et du poids du destin, de l'irréversible qui survient et bouleverse les chemins empruntés par les uns et les autres. Jane aime Paul. Une passion charnelle mais au final, elle ne sait que peu de choses de cet homme. Leurs rencontres sont furtives et placées sous le seul sceau du désir à assouvir. C'est le Dimanche des mères, Paul n'est pas de la même condition sociale que Jane et il doit en épouser une autre. Mais, la vie joue parfois des tours et c'est ainsi que le destin de notre narratrice va basculer. Car il y a cette autre désir qui va s'épanouir, cet amour des mots, des lettres, des livres. Jane, l'orpheline, la domestique.. deviendra écrivaine. Un court livre mais dense sur le plan du contenu. L'auteur fait part de réflexions sur la création littéraire, sur ce qui fait de nous des êtres de chair et de mots. C'est beau mais je suis resté à la surface des choses, je n'ai pas pu pénétrer dans cette histoire qui m'a paru très artificielle. Où comment un beau livre au style remarquable n'arrive pas à nous faire ressentir ce que d'autres lectrices/lecteurs ont éprouvés. le poids de la subjectivité se fait ici criant. Un rendez-vous manqué, d'autres auront sans doute plus de chance.
Lien : https://thedude524.com/2019/..
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J'ai passé un très bon moment avec ce livre.

J'ai beaucoup apprécié le personnage principal, son flot de pensées qui ne s'interrompt pas, ses réflexions tellement justes et brutes. Son psychisme est superbement décrit, on la voit évoluer, se questionner, s'effondrer, tester ses limites. On la voit se dépatouiller pour ne pas rester domestique et ce, malgré une enfance qui la destinait à ce genre de métier au vu de l'époque.

On assiste aussi aux derniers jours d'une certaine aristocratie. Une aristocratie qui a perdu ses héritiers suite à la guerre. Des jeunes qui ne veulent plus suivre le destin familial, qui veulent s'échapper de leur condition.

J'ai aimé comment l'auteur arrive à créer une atmosphère très particulière, une espèce de moiteur qui dure juste le temps de quelques pages.

Petit bémol : quand je m'attache aussi vite à un personnage, j'aime en savoir plus, ce qui ne fut pas le cas ou alors de manière très succinte.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Je n'ai pu m'empêcher de penser à la série télévisée Downton Abbey en lisant ce bien drôle de roman. Et aussi à L'Amant de Lady Chatterley sauf qu'ici c'est la bonne qui batifole avec le gentleman. En cachette, il va sans dire. Jane Fairchild, orpheline et employée chez les Niven, raconte sa liaison cachée qui dure depuis plus de sept ans avec Paul Sheringham, fils de bonne famille, dont le mariage avec Emma est prévu dans une quinzaine. le 30 mars 1924, journée de la fête des mères en Grande-Bretagne, cristallisera donc pour Jane cette aventure avec Paul, dont la fin surviendra abruptement ce même jour. Avec le recul de ses quatre-vingt-dix ans, Jane nous entretient de ses pensées les plus intimes et du tour qu'a pris sa vie après cet événement. J'ai trouvé que la brièveté du roman a nui à l'esquisse des personnages malgré une écriture évocatrice et une construction plutôt originale. Il reste une charmante lecture, sans plus.
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Un court roman sur une histoire se passant en 1924, le jour du dimanche des mères, comprendre le jour de repos des domestiques, traditionnellement dédié à visiter sa maman... Ce jour-là, Jane, qui n'a plus ses parents, en profite pour voir son amant, qui prépare par ailleurs son mariage très prochain. Ambiance très british, rapports sociaux en train d'évoluer, condition féminine et sensualité sont au rendez-vous.

Assez embêtée pour critiquer et noter ce livre, je reconnais en avoir aimé l'écriture au début, par contre j'ai un peu "lâché" l'histoire des deux amants, cette langueur et cette nudité, ces passages sans aucune action... Un peu trop fabriqué ? Ou juste trop court, manquant de densité ?
Bref, ce livre ne m'a pas transportée, mais j'ai beaucoup aimé l'écriture !
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Une découverte pour moi avec Graham Swift que je ne connaissais pas encore.
Un histoire qui se déroule au XXè siècle en Angletterre, loin des chevaux en guise de moyen de transport mais toutefois on reste dans une famille aristocratique avec ses domestiques, en apparence bien considérés et pour lesquels le fameux jour du "Dimanche des mères" est important puisque c'est une journée dite de repos pour le personnel afin de rejoindre et profiter de sa famille.
Pour ma part, j'ai trouvé ce petit roman bien écrit et très habilement raconté par Jane Fairchild, la narratrice. Un vocabulaire riche en sensualité et intense dans le récit ce qui en a fait une lecture très agréable.
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