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Citations sur Abigaël (24)

C'était le soir de Noël, chacun ici vivait sa vie, avec ses joies et ses peines, elle se débattait toute seule, abandonnée, sans son père. Si seulement elle pouvait entendre sa voix ! elle devint aussi triste que peuvent l'être les adultes, sans larmes, presque comme une petite vieille. (p. 305)
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Elle avait des soeurs. Dix-neuf. Après le début d'année mouvementée et tous les conflits douloureux, elle vivait avec les autres dans une union qu'elle n'avait jamais connue et dont une des raisons était que les classes étaient de réelles communautés qui partageaient tout, le bon et le mauvais, sans distinction. L'autre raison résidait dans l'univers de Matula: sortie de son isolement, désormais en compagnie d'amies et de camarades, Gina avait reconnu qu'il était formidablement excitant de vivre dans une forêt d'interdits. Tels des renardeaux affamés, elles devaient se tenir constamment sur le qui-vive, afin de grappiller un peu de plaisir malgré les règles et la surveillance permanente (...) (p. 192)
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En revanche, pendant la méditation du soir, consciente que c'était la dernière fois qu'elle y participait, elle fut surprise de se sentir émue. Son aversion envers la rigueur de ce monde en noir et blanc se fit moins violente . (...) Et ces mois depuis l'automne ! Ils n'avaient pas été qu’amertume, non. Ils lui avaient apporté tant de lumière, de joie, d'affection, de rires ! Ce qu'elle ressentit alors, ce dont elle prit conscience, elle ne put se l'expliquer que plus tard, quand l'ensemble massif d'Árkod et de Matula surgit dans ses souvenirs, tels des rochers qui deviennent visibles lorsque la mer se retire. [p. 351]
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Avant de faire son lit, Gina avait posé sur sa table de nuit son petit sac orné d’un monogramme d’argent. Leur émerveillement ne la surprit pas, Tante Mimó l’avait fait faire pour elle rue Kossuth pour Noël. Elle toucha tristement la peau souple du bout des doigts, cette merveille bleue était si déplacée à côté de l’affreuse tenue de pensionnaire !

– Elles ont oublié de te donner une sacoche, dit Piroska Torma. Regarde le bien, cet objet d’art, parce qu’on va te le prendre avec tout ce qu’il y a dedans.

– Ici, on a des sacoches, expliqua Mari Kis. Les sacs à main sont interdits. Dans la sacoche, on met tout ce qu’il faut. Il faudrait que tu refasses tes nattes, tu as l’air épouvantable. Il y a une glace dans la salle de bain. Tu veux qu’on te montre ?

Qu’est-ce qu’elles disent ? On va lui prendre son sac et tout ce qu’il y a dedans ? On va lui prendre le petit album avec les photos de son père, de tante Mimó et de Marcelle ? Et de Feri en train de franchir une haie avec son cheval Bombyx ? Et son argent, un billet de cent pengös et la monnaie restée après l’achat du cendrier, et son poudrier, son agenda, son peigne, et la clé de la maison ? Il faut tout ranger, tout cacher avant qu’on ne le découvre, mais où ? Dans le lit ? Impossible. Ici, on fouille sûrement sous les matelas. Où peut-elle cacher les derniers trésors qui lui rappelle son ancienne vie disparue ?
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