Nous serons libres, en effet. Libres de glorifier l'empereur. De violer et de tuer.
C'est drôle comme tout cela ne ressemble pas à la liberté.
Je reste silencieux. Helene a raison. J'attire trop l'attention. A Blackcliff, dès qu'il s'agit de sédition, les élèves sont comme des requins affamés. A la moindre trace, ils affluent.
"ce sont les visages de tous les résistants que j'ai pourchassés, de chaque Erudit que j'ai emprisonné et exécuté, la plupart avant que je devienne Commandante. Certains après."
Un cimetière en papier. Cette femme est un monstre. Je détourne le regard.
Veturius sourit. « Regarde-nous : une esclave érudite et un Mask essayant de se convaincre l’un l’autre qu’ils ne sont pas des gens mauvais. Les Augures ont le sens de l’humour, non ? »
Je lève les yeux vers les étoiles et j’ai l’impression de voir l’infini. Mais toute la beauté des étoiles n’a aucun sens quand la vie sur terre est aussi horrible.
La vie est faite de millions de moments qui ne veulent rien dire. Mais le moment où Darin à hurlé signifiait beaucoup. C'était un test de courage. Et j'ai échoué.
Mon frère se débat toujours et ses cris me transpercent. Je sais que je les entendrai encore et encore, qu'ils résonneront dans ma tête à chaque heure du jour tant que je vivrai, ou que je n'aurai pas aidé mon frère.
Malgré tout, je me mets à courir.
La vie n'est pas toujours ce que l'on pense qu'elle sera, dit Cain. Tu es une braise sous la cendre, Elias Veturius. Tu vas provoquer une étincelle et brûler, ravager et détruire. Tu ne peux pas l'empêcher.
Mais je sais que ma mort ne vous libérera pas. Elle ne vous apportera aucune paix. Ce n'est pas vous qui me tuez, c'est moi qui ai choisi de mourir.
Le champ de bataille est mon temple. La pointe de la lame est mon prêtre. La danse de la mort est ma prière. Le coup fatal est ma délivrance.
La peur est ton ennemie seulement si tu acceptes qu'elle le soit.