Un voile funeste les enveloppa et les frissons des heures cauchemardesques les dorlotèrent avec vice.
La peur était la plus puissante des motivations ; un moteur qui ne tombait jamais en panne
C’est toujours plus dur de souffrir quand on a trop d’espoir.
Je ne crois plus en rien. Je ne crois plus en personne.
Pour qu'une bonne enquête se résolve, il faut plusieurs ingrédients. Faites mitonner un kilo de présomptions avec une pincées d'indices. Après avoir rajouté quelques billets dans la marmites, faite cuire à feu vif – très vif -, puis saupoudrez de chance et de flair. Servez.
Force est de reconnaître que plus ils avalaient les kilomètres, plus les métabolismes s’accommodaient des difficultés. La chaleur n’avait pas plus de prise sur l’abnégation des fugueurs que le découragement ou l’absence de repères. On balançait la jambe en avant et on enchaînait. Sans se poser de questions. Sans se lamenter mais sans se réjouir.
Marcher. Marcher. Marcher encore et toujours.
Se laisser aimanter par la terre quand l’heure était venue d’installer le campement. Amortir la chute. Encaisser. Ne plus parler. Juste attendre que la nuit tombe, que le sommeil vienne. Puis reprendre la route.
elle se morfond et elle pleure, elle pleure, elle pleure. Sa voix vibre enfin, fluette, minuscule poussière dans un territoire de rocs.
« Papa… »
Merde, il y a tellement de force dans ce mot…
le soleil lègue ses derniers rayons incarnadins avant de déserter
le gosse pleure parce qu’il n’a pas compris que les murs s’effritent toujours avec le temps, qu’ils soient faits de sable ou de ciment.
Pour qu’une enquête se résolve, il faut plusieurs ingrédients. Faites mitonner un kilo de présomptions avec une pincée d’indices. Après avoir rajouté quelques billets dans la marmite, faites cuire à feu vif – très vif –, puis saupoudrez de chance et de flair. Servez.