11/09/2001
17 ans après. Je pense que tout le monde peut très facilement faire un arrêt sur image. Savoir où il était, ce qu'il faisait, peut être même ce qu'il s'est dit, lorsqu'il a découvert ses images.
J'avais 13 ans et je rentrais du collège. Goûter, allumer la télévision. J'ai découvert stupéfaite, sans vraiment comprendre, ces fameuses images. Enfin, pour moi, une image caractérise cette journée : ce deuxième avion qui s'encastre dans la tour du World Trade Center.
Fumée, panique, incompréhension, l'effondrement. Tout un symbole qu'il est difficile d'analyser, d'interpréter et de comprendre sur le moment.
Le choc des images. Leurs pouvoirs. Leurs impacts. Chacun gardera sa propre vision et analyse de la situation.
C'est cela que
Fanny Taillandier a choisi de traiter dans cette fiction romanesque. Elle a pris le parti de mettre en scène trois visages, trois destins de cette atroce journée :
Lucy, mathématicienne, prise au piège sous les décombres d'une des tours.
William, son frère, vétéran de l'Air Force, responsable sécurité de l'aéroport de Boston ce jour là.
Et enfin, Mohammed Atta, un des kamikazes des avions détournés.
Trois personnages qui démontrent bien la dualité d'une personnalité : Mohammed, architecte qui détruit le symbole même de l'architecture, Lucy, intellectuelle de gauche qui travaille dans la finance et William, prêt à donner sa vie pour sa patrie, qui remet finalement tout en cause.
L'auteure tente une approche documentée et différente de l'événement, essaye d'en faire une sorte de synthèse et surtout de mettre en avant l'importance des images quelles qu'elles soient. Un récit d'un oeil nouveau, vif, qui tient en haleine et passionnant sur ce sujet malheureusement inépuisable.
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Un bon roman, avec toutefois quelques longueurs et digressions qui m'ont fait perdre un peu le rythme.