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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autour des attentats du 11 septembre, Fanny Taillandier a construit un roman à la limite de l'essai tant le témoignage de la réalité et des bouleversements du monde tient une place essentiel dans ce livre assez court, trop court sans doute, mais il me semble que Fanny Taillandier a fait le choix de ne pas développer certains thèmes, peut-être pour laisser le lecteur réfléchir, méditer et développer à guise les parts de fiction qui peuvent le laisser sur sa faim.

Elle a articulé autour de trois personnages, dont deux fictifs, un frère et une soeur, William et Lucy, et Mohammed Atta qui précipita le premier avion sur la tour nord.

William est vétéran de l'US Air Force, en charge de la sécurité à l'aéroport de Boston, Lucy est mathématicienne et travaille dans une compagnie d'assurances vers le 102ème étage de la tour sud.

Et Fanny Taillandier déroule donc des tranches de leurs vies, celles d'avant et jusqu'au présent jusqu'à l'effondrement des tours. Elle imagine aussi bien bien l'esprit perturbé de William qui a participé à l'opération Restore Hope et les visions d'horreur qu'il en a rapporté, que le vécu de la battante Lucy, satisfaite de sa carrière professionnelle, comme de son orgasme de la nuit précédente et, bien sûr, elle relate tout ce qui a pu être reconstitué du parcours de Mohammed Atta.

Elle va ainsi de l'un à l'autre des protagonistes dans des espaces géographiques et temporels distincts ce qui renforce l'intérêt de son ouvrage. Son écriture passe très vite de l'un à l'autre, ajoutant cette notion de temporalité et d'inexorable aboutissement que l'on connaît.

Dommage sans doute qu'elle passe un peu vite sur l'état des américains avant et après, qu'elle évoque finalement assez peu le colosse au pied d'argile. Elle glisse quelques extraits du discours de Bush, loin d'égaler celui de Roosevelt, juste soixante ans plus tôt.

Ce livre est donc un bon document où la fiction rejoint intelligemment l'histoire.
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L'histoire démarre le 11 septembre 2001, le moment où le monde entier regarde à travers la télévision un des événements les plus marquants de l'histoire du terrorisme.
On suit plusieurs personnages et j'avoue que parfois il n'était pas toujours facile de suivre les passages de l'un à l'autre.
Ce roman nous amène à des réflexions sur cet événement et le traitement par les médias de celui-ci.


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Il y a Lucy, une mathématicienne prise dans les décombres du World Trade Center, William, son frère, un vétéran de l'US Air force qui surveille le ciel ce jour-là et dans ce ciel Mohammed Atta aux commandes d'un des avions kamikazes. Nous sommes donc le 11 septembre.

Un texte assez ardu dans sa première partie où les faits sont analysés à travers les écrans (écran télé, écran de surveillance, écran radar). C'est froid, sans émotion. On se retrouve face à un récit quasi analytique de ses trois trajectoires au coeur des évènements. Pas de place pour le romanesque. J'ai bien failli me perdre.

Et puis à un moment, c'est la bascule. Fanny Taillandier plonge dans l'intime de ses personnages. On quitte le roman à concept pour entrer dans un roman qui tient en haleine.

Intelligent et brillamment construit, « Par les écrans du monde » est de ces livres qui n'enthousiasment pas immédiatement mais qui révèlent leur puissance petit à petit.
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11/09/2001
17 ans après. Je pense que tout le monde peut très facilement faire un arrêt sur image. Savoir où il était, ce qu'il faisait, peut être même ce qu'il s'est dit, lorsqu'il a découvert ses images.

J'avais 13 ans et je rentrais du collège. Goûter, allumer la télévision. J'ai découvert stupéfaite, sans vraiment comprendre, ces fameuses images. Enfin, pour moi, une image caractérise cette journée : ce deuxième avion qui s'encastre dans la tour du World Trade Center.
Fumée, panique, incompréhension, l'effondrement. Tout un symbole qu'il est difficile d'analyser, d'interpréter et de comprendre sur le moment.
Le choc des images. Leurs pouvoirs. Leurs impacts. Chacun gardera sa propre vision et analyse de la situation.
C'est cela que Fanny Taillandier a choisi de traiter dans cette fiction romanesque. Elle a pris le parti de mettre en scène trois visages, trois destins de cette atroce journée :
Lucy, mathématicienne, prise au piège sous les décombres d'une des tours.
William, son frère, vétéran de l'Air Force, responsable sécurité de l'aéroport de Boston ce jour là.
Et enfin, Mohammed Atta, un des kamikazes des avions détournés.
Trois personnages qui démontrent bien la dualité d'une personnalité : Mohammed, architecte qui détruit le symbole même de l'architecture, Lucy, intellectuelle de gauche qui travaille dans la finance et William, prêt à donner sa vie pour sa patrie, qui remet finalement tout en cause.
L'auteure tente une approche documentée et différente de l'événement, essaye d'en faire une sorte de synthèse et surtout de mettre en avant l'importance des images quelles qu'elles soient. Un récit d'un oeil nouveau, vif, qui tient en haleine et passionnant sur ce sujet malheureusement inépuisable.
.
Un bon roman, avec toutefois quelques longueurs et digressions qui m'ont fait perdre un peu le rythme.
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Je peux comprendre que ce soit un livre intéressant. Une écriture correcte, une idée intéressante, un retour sur le 11 septembre mais avec une perspective différente.
Mais je suis totalement passée à côté. Je l'ai lu parce que j'avais commencé et que je n'arrête pas en cours de route mais je n'ai pas compris. Les personnages ne sont pas attachants (bon c'est pas ce qu'on attend d'un terroriste, mais les autres quand même!), malgré les tentatives de nous les rendre « humains ».
L'histoire en elle-même est… Compliquée. Moi en 2001 j'avais 16 ans, et aucun intérêt pour la géopolitique et les tenants et aboutissants de cette histoire. Donc j'avais vu des avions dans des tours, des morts, mais le pourquoi du comment, j'étais encore dans « c'est des méchants ». Là ce livre aborde plein de sujets (la Somalie, l'Arabie Saoudite, l'Egypte etc.) qui ont leur justification mais dont je n'arrive pas à m'intéresser à l'histoire politique. Après si c'est quelque chose que vous connaissez et appréciez, ça peut être parfait pour vous!
Et puis enfin il y a une construction du livre qui m'a été difficile. On oscille entre les personnages, les époques, parfois il faut attendre 3 ou 4 paragraphes pour savoir de qui on parle. Si on ajoute à ça des tas de détails qui n'ont pas d'intérêts pour l'histoire (même pas pour rendre les personnages attachants comme je disais plus haut), ça ne m'a pas plu. Pour autant, je comprend le principe : on ne sait pas ce qui est important ou pas, et toute ces enquêtes sur les terroristes, en 2001, mais aujourd'hui encore avec celui de Strasbourg nous amène à nous dire qu'on ne sait pas ce qui peut amener justement cette personne, à cet instant, à agir de cette façon. Je suppose que c'est le parti pris de l'auteure. Et je pense même que ça peut plaire. Mais pas à moi…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Fanny Taillandier nous propose une relecture des événements du 11 septembre 2001, romancée à travers le point de vue de trois personnages : William et Lucy, un frère et une soeur d'origine polonaise, et Mohamed Atta lui-même, le pilote de l'un des avions.
S'y ajoute un autre personnage principal, comme l'indique le titre : le réseau des écrans de télévision du monde, qui forme un trait d'union entre la réalité et la fiction, lorsque la première dépasse la seconde. En effet, comme le disait Mark Twain (il me semble), la différence entre la réalité et la fiction, c'est que la fiction se doit d'être vraisemblable... Or quoi de plus invraisemblable que ces images tournant en boucle des deux Boeing percutant les tours du World Trade Center avant que celles-ci ne s'écroulent ? La 4e de couverture nous parle de "labyrinthe cathodique" et si l'expression m'a paru étrange de prime abord, elle a pris tout son sens alors que je tournais les pages.
Agencement de récits, de pensées, de sources, ce roman propose une écriture originale mais jamais ardue, hypnotique, forte sans tomber dans le sensationnel. Il s'adresse à ce "nous" qui a été frappé au coeur par ce jour de septembre 2001, le premier d'un nouveau millénaire où rien ne serait plus pareil.
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