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On ne peut pas dire que cette BD est en avance sur son temps. Beaucoup de lecteur n'ont en effet pas connu André Malraux qui fut le Ministre de la Culture du Général de Gaulle lors du début de la Vème République. C'était un écrivain, un aventurier, un homme politique anti-fasciste et un intellectuel français.

On découvre les travers de ce ministre assez fantasque ce qui donne lieu à un épisode des plus truculents à savoir le prêt du tableau le plus célèbre au monde qui va traverser l'Atlantique sur le paquebot France. le Ministre de la culture va assister personnellement à ce transfert ce qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. On est sur un mode clairement loufoque.

On assistera également en toile de fond à la critique à peine voilée de cette personnalité publique et mondaine qui donne lieu aujourd'hui à des noms de rues, d'avenues et de médiathèque à travers tout le pays comme pour lui témoigner un hommage à son apport considérable à la culture. Il fut par exemple un résistant de la dernière heure mais qui cacha bien ce fait pour montrer qu'il l'a fait au début de ce conflit en 1940.

J'ai trouvé l'ensemble de cette comédie burlesque et vintage assez sympathique mais sans le réel plus qui aurait fait la différence. Pour autant, cela nous permet d'avoir un regard plutôt amusé sur ce grand homme qu'était André Malraux dont les cendres reposent au Panthéon.
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1962-1963. André Malraux, ministre d'Etat aux Affaires culturelles, convainc le général De Gaulle, contre l'avis de la conservatrice du Musée du Louvre, de prêter La Joconde à deux musées américains, le musée des Beaux-Arts de Chicago et le MoMA de New-York. Il va lui-même escorter le tableau lors de sa traversée sur le paquebot France, en compagnie d'un de ses conseillers, de la conservatrice et de toute une escorte de forces de l'ordre. Mais le comportement du ministre lui-même met cette opération en péril. ● L'album part d'une anecdote historiquement avérée : la France a bien prêté la Joconde aux Etats-Unis sous la présidence de de Gaulle en France et de Kennedy aux Etats-Unis, comme un geste amical. ● le portrait qui est fait de Malraux est franchement très amusant. Tous les personnages sont croqués avec un humour magnifique, surtout la conservatrice du Louvre et Chantal Laforge-Sellières, révolutionnaire castriste richissime. ● La mégalomanie de Malraux et son addiction aux drogues, sa volonté d'être partout le premier quitte à être ridicule, son comportement fantasque franchissant les limites de la légalité, ses lubies, tout cela est mis en valeur par des dessins remarquables et jubilatoires. ● Comme l'écrit @YvPol, on pense à Tintin, d'autant que les caractères dans les bulles ressemblent beaucoup à ceux d'Hergé. Malraux est une sorte de Capitaine Haddock déchaîné. ● Je me suis beaucoup amusé à lire cet album que je conseille !
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Le ministre et la Joconde” est basé sur des faits réels : 1962, la Joconde traverse l'Atlantique sur le paquebot France pour le prêter aux musées américains, le ministre français de la culture, André Malraux accompagne le tableau, cette expédition a un but diplomatique. Hervé Bourhis, Hervé Tanquerelle et Franck Bourgeron brodent sur l'Histoire un polar déjanté, une page d'Histoire tournée en un vaudeville déluré, un huis-clos de malades, avec un André, ministre dont le nom n'est jamais cité, en hystérie permanente. Ce n'est pas l'image que j'avais de ce personnage, alors je suis allé voir sa page wikipédia, et on parle en effet d'un personnage porté sur les drogues, bien plus fantasque que l'image que j'avais en tête, les auteurs de ce récit en profitent pour nous offrir un récit allumé, plein de rebondissements et de folie, remplis de références à débusquer à droite à gauche, des personnages réels côtoient d'autres personnages fictifs. le dessin reste assez classique, mais il nous réserve quelques pages totalement folles, psychédéliques. le Ministre et la Joconde est un bon moment de lecture, de rigolade, avec une pointe d'ironie piquante sur les institutions et la diplomatie. Quand Hervé Bourhis se mêle de politique, c'est généralement savoureux, comme ici.
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Le ministre et la Joconde est une bande dessinée bien sympathique à lire dans la grande tradition des bd franco-belges.
Prenant comme point de départ des évènements réels, des personnages connus caricaturés à l'extrême, les auteurs se sont amusés à créer des situations loufoques.
Sans être un chef-d'oeuvre du 9eme art, cet ouvrage nous permet de nous replonger dans les années 60 et donne envie d'en savoir plus sur certains protagonistes et sur ces voyages qu'a effectué la Joconde.
Un bon moment de lecture.
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Caricatural à l'excès , cet album
cuisine André Malraux à toutes les sauces.
Ministre d'Etat de la culture,
c'est un personnage de roman,
dont la vie a souvent défrayé la chronique.
Ses faits et méfaits, ses addictions,
et surtout son génie fournissent
un grain à moudre inespéré aux auteurs.
Le dessin est magnifique.
Le regard tourmenté de Maraux reste inoubliable.
Le scénario surjoue les vapeurs d'opium
et le comique troupier.
Une grosse farce trop pimentée à mon goût.
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Une BD dans la droite lignée de la tradition franco-belge : l'assistant du ministre me fait penser à Jérôme K. Jérôme Bloche, le ministre tient d'un mélange de Dupont/d et Haddock sous LSD et la conservatrice me fait un peu penser à la Castafiore (oui, mes connaissances en BD franco-belges sont limitées). le trait est assez classique, les couleurs aussi.
Ce "classicisme" est logique, vu qu'on est ici plongé dans les années 60. L'histoire part d'un événement réel : le prêt de la Joconde aux Etats-Unis, sur l'insistance du ministre Malraux.
Le portrait de Malraux est ici drôle et azimuté, et donne lieu à des planches psychédéliques (parfaites pour les sixties donc). Il attire toute la lumière à lui (ce qui ne doit pas être pour lui déplaire), par son omniprésence, son caractère envahissant , sa volonté de s'imposer. L'air de rien, ça m'a rendu le personnage antipathique, et j'ai donc eu du mal à accrocher.
Ce n'est pas une mauvaise BD, loin de là, mais sa lecture m'a semblé anecdotique. Cela n'engage que moi, bien entendu. Pas dans le mood, ça doit être ça.
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Admirateurs inconditionnels de Malraux, ne lisez pas cette BD.

A la mode « Tintin » pour le texte et surtout le graphisme, sauf que… le ministre André Malraux a remplacé le capitaine Haddock…
Sauf que…. le trait est beaucoup plus méchant que dans Tintin.

La Joconde est prêtée aux USA et le Ministre de la Culture la garde jalousement dans sa cabine. Il ne fait confiance à personne et surtout s'estime le seul en capacité de la protéger contre des vols éventuels.

Bien sûr, c'est caricatural, mais infiniment jouissif. Car après bien des années à encenser Malraux, la réalité du personnage revient en boomerang : mégalo, parano, mytho, shooté. Seule, son écriture trouve grâce auprès des auteurs. Comme quoi, ils ont bien compris le personnage du Ministre de la Culture.

Une BD féroce mais sérieuse, qui m'a donné l'envie de me replonger dans la vie de Malraux et de relire « la condition humaine ». Comme quoi….

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Hervé Bourhis et Franck Bourgeron ont décidé de s'inspirer d'un fait réel, souvent méconnu, pour inventer une histoire totalement rocambolesque. En effet, André Malraux alors ministre d'État chargé des Affaires culturelles a décidé de prêter "La Joconde" aux Etats-Unis. Malgré de nombreuses oppositions à cette action, Mona Lisa a traversé l'Atlantique. L'oeuvre d'art sera finalement exposé à la National Gallery à Washington et au MoMa à New York. Pour mieux se moquer du personnage politique, rien de telle qu'être à ces côtés pendant 5 jours sur le mythique paquebot, Le France. Hervé Tanquerelle apporte grâce à son trait beaucoup très marqué le comique nécessaire à cette aventure invraisemblable. La couverture indique que l'on n'allait pas s'ennuyer. le ministre s'agrippe fermement à la toile qui semble gigantesque. Rien de tel qu'une exagération pour préparer à l'absurdité. La madone est assez petite (77 × 53 cm) et peinte sur un morceau de peuplier. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour apaiser les tensions politiques. John Fitzgerald et Jacqueline Kennedy ont été ravis. Et dire que l'on a cru qu'elle avait disparu à jamais dans les flots? Sa disparition à bord amène à une enquête policière des plus rocambolesques par le plus haut de la pyramide sociale. Hypocrisie, drogue, égocentrisme sont de rigueur. Comment ne pas en rire? le ministre atteint du syndrome de Gilles de la Tourrette était déjà au naturel un personnage. le voilà devenu un de papier encore plus improbable que dans la réalité. En plus d'être un pilleur de trésors, le voilà séducteur, caractériel, amateur de psychotropes... Est-ce si loin de la vraie politique sous la Ve République? Les adeptes d'Histoire pourront nous dire.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Début des années 60 sur Le France, André Malraux, ministre des affaires culturelles, escorte "La Joconde" aux Etats-Unis.
Crispé sur le respect dû à son titre de ministre d'Etat, sur la défensive quant à la remise en cause d'un passé qu'il a dessiné glorieux, jaloux du succès de Karajan également embarqué pour la traversée, carburant au tabac, à l'alcool et aux amphétamines, il affronte ses démons et le vol du tableau.
Une page d'histoire diplomatique (favoriser le rapprochement avec les Etas-Unis, un portrait sans concession mais finalement humain de Malraux.
Avec un dessin et une palette de couleurs nous plongeant bien dans ces années-là.
Une réussite.
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En 1962, André Malraux, Ministre d'état de la Culture, a l'idée de prêter La Joconde à la National Gallery de Washington.

Le Président de la République est d'accord. 

Le Ministre s'engage personnellement d'amener le tableau à bon port. 

Ils embarquent don sur Le France pour une traversée prestigieuse, accompagnée de gardes du corps, de la Conservateur en Chef du Musée du Louvre, et d'un énarque aux basques du Ministre.

Mona Lisa, enfermée dans une caisse, trône dans la chambre du Ministre.

Mais sa vie aventureuse a laissé des traces sur la santé du ministre, une crise de palu le tient enfermé les premiers jours.

A peine rétabli, les charmes d'une jeune fille de très bonne famille en route pour rejoindre la guerilla cubaine ne le laisse pas indifférent ... 

Et pour tenir le coup, il gobe à tout va des pilules miracle - du LSD -   

Les délires hallucinogènes composeront une fresque onirique peuplée des souvenirs de voyage du Ministre où des bouddhas colorés côtoient une Mona éthérée.

Tout finira pour le mieux, après le discours qui fur si difficile à écrire, et après une visite à la liseuse de Fragonard en compagnie de Jackie Kennedy.

Une chouette lecture qui donne à revoir cette dernière escapade de la Joconde, qui depuis son retour, ne voyage plus que sur les pellicules puis les cartes mémoire des milliers de photographes qui la mitraillent ! 

Un ouvrage emprunté par hasard à la médiathèque du village voisin, dont les rayonnages de la Bédéthèque proposent de belles pépites.  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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