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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne peut pas dire que cette BD est en avance sur son temps. Beaucoup de lecteur n'ont en effet pas connu André Malraux qui fut le Ministre de la Culture du Général de Gaulle lors du début de la Vème République. C'était un écrivain, un aventurier, un homme politique anti-fasciste et un intellectuel français.

On découvre les travers de ce ministre assez fantasque ce qui donne lieu à un épisode des plus truculents à savoir le prêt du tableau le plus célèbre au monde qui va traverser l'Atlantique sur le paquebot France. le Ministre de la culture va assister personnellement à ce transfert ce qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. On est sur un mode clairement loufoque.

On assistera également en toile de fond à la critique à peine voilée de cette personnalité publique et mondaine qui donne lieu aujourd'hui à des noms de rues, d'avenues et de médiathèque à travers tout le pays comme pour lui témoigner un hommage à son apport considérable à la culture. Il fut par exemple un résistant de la dernière heure mais qui cacha bien ce fait pour montrer qu'il l'a fait au début de ce conflit en 1940.

J'ai trouvé l'ensemble de cette comédie burlesque et vintage assez sympathique mais sans le réel plus qui aurait fait la différence. Pour autant, cela nous permet d'avoir un regard plutôt amusé sur ce grand homme qu'était André Malraux dont les cendres reposent au Panthéon.
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Caricatural à l'excès , cet album
cuisine André Malraux à toutes les sauces.
Ministre d'Etat de la culture,
c'est un personnage de roman,
dont la vie a souvent défrayé la chronique.
Ses faits et méfaits, ses addictions,
et surtout son génie fournissent
un grain à moudre inespéré aux auteurs.
Le dessin est magnifique.
Le regard tourmenté de Maraux reste inoubliable.
Le scénario surjoue les vapeurs d'opium
et le comique troupier.
Une grosse farce trop pimentée à mon goût.
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Une BD dans la droite lignée de la tradition franco-belge : l'assistant du ministre me fait penser à Jérôme K. Jérôme Bloche, le ministre tient d'un mélange de Dupont/d et Haddock sous LSD et la conservatrice me fait un peu penser à la Castafiore (oui, mes connaissances en BD franco-belges sont limitées). le trait est assez classique, les couleurs aussi.
Ce "classicisme" est logique, vu qu'on est ici plongé dans les années 60. L'histoire part d'un événement réel : le prêt de la Joconde aux Etats-Unis, sur l'insistance du ministre Malraux.
Le portrait de Malraux est ici drôle et azimuté, et donne lieu à des planches psychédéliques (parfaites pour les sixties donc). Il attire toute la lumière à lui (ce qui ne doit pas être pour lui déplaire), par son omniprésence, son caractère envahissant , sa volonté de s'imposer. L'air de rien, ça m'a rendu le personnage antipathique, et j'ai donc eu du mal à accrocher.
Ce n'est pas une mauvaise BD, loin de là, mais sa lecture m'a semblé anecdotique. Cela n'engage que moi, bien entendu. Pas dans le mood, ça doit être ça.
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Hervé Bourhis et Franck Bourgeron ont décidé de s'inspirer d'un fait réel, souvent méconnu, pour inventer une histoire totalement rocambolesque. En effet, André Malraux alors ministre d'État chargé des Affaires culturelles a décidé de prêter "La Joconde" aux Etats-Unis. Malgré de nombreuses oppositions à cette action, Mona Lisa a traversé l'Atlantique. L'oeuvre d'art sera finalement exposé à la National Gallery à Washington et au MoMa à New York. Pour mieux se moquer du personnage politique, rien de telle qu'être à ces côtés pendant 5 jours sur le mythique paquebot, Le France. Hervé Tanquerelle apporte grâce à son trait beaucoup très marqué le comique nécessaire à cette aventure invraisemblable. La couverture indique que l'on n'allait pas s'ennuyer. le ministre s'agrippe fermement à la toile qui semble gigantesque. Rien de tel qu'une exagération pour préparer à l'absurdité. La madone est assez petite (77 × 53 cm) et peinte sur un morceau de peuplier. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour apaiser les tensions politiques. John Fitzgerald et Jacqueline Kennedy ont été ravis. Et dire que l'on a cru qu'elle avait disparu à jamais dans les flots? Sa disparition à bord amène à une enquête policière des plus rocambolesques par le plus haut de la pyramide sociale. Hypocrisie, drogue, égocentrisme sont de rigueur. Comment ne pas en rire? le ministre atteint du syndrome de Gilles de la Tourrette était déjà au naturel un personnage. le voilà devenu un de papier encore plus improbable que dans la réalité. En plus d'être un pilleur de trésors, le voilà séducteur, caractériel, amateur de psychotropes... Est-ce si loin de la vraie politique sous la Ve République? Les adeptes d'Histoire pourront nous dire.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Depuis qu'elle a rejoint le musée du Louvre, la Joconde a rarement quitté sa cimaise. En 1963 pourtant, sur la demande insistante du ministre de la culture, elle fut expédiée à New-York pour être exposée au MoMA et, accessoirement, contribuer au réchauffement des relations diplomatiques entre l'Exagone et les States. Voilà donc Mona Lisa embarquée sur Le France en compagnie du conservateur du Louvre, d'un service de sécurité étoffé et du ministre lui-même. Ce ministre c'est André Malraux,et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il va lui voler la vedette.
L'histoire dévoile en effet certains aspects de la vie de l'illustre personnage. Elle s'attarde notamment sur ses zones d'ombres (les failles de son passé de résistant, ses activités de trafiquant d'art au Cambodge...) ainsi que sur ses addictions. Les auteurs forcent un peu le trait et c'est un Malraux mégalomane et complètement déjanté qui s'offre à nous. Cela nous donne quelques scènes irrésistibles au cours desquelles l'homme politique sera contraint d'admettre que tout le monde ne partage pas la haute estime qu'il a de lui-même.
Il est en revanche bien dommage que l'intrigue autour de la Joconde soit si légère. Sa disparition momentanée et l'enquête qui s'ensuit auraient pu déboucher sur des scènes beaucoup plus amusantes et plus variées. Ici, à part une discrète allusion à la situation algérienne, elle reste centrée sur le personnage de Malraux qui étouffe tous les autres. D'autres idées méritaient pourtant d'être étoffées : la rivalité entre le ministre et le chef d'orchestre Herbert von Karayan, sa mésentente avec la conservatrice du Louvre qui voit d'un mauvais oeil le précieux tableau servir de monnaie d'échange entre nations...
En revanche le décor est plutôt bien utilisé. Le France fournit un cadre à la hauteur de l'histoire. du pont à la soute en passant par les cabines, les salons, la salle de concert... on visite tous les recoins de l'immense et luxueux paquebot à la rencontre de son petit peuple d'employés et de riches croisiéristes.
Quant aux dessins, ils m'ont rappelés ceux des caricaturistes que l'on trouvait dans les journaux, les dessins de Jacques Faizant, ceux de Cabu (le chef de la sécurité) et le personnage de Malraux est superbement croqué. Son regard halluciné, son allure tantôt survoltée, tantôt déprimée, reflètent parfaitement son caractère et font de lui un personnage de BD particulièrement efficace. Une suite ?

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Une BD reçue en cadeau et qui m'a bien fait sourire !
J'ai savouré ses situations inattendues, ridicules et cocasses, qui présentent Malraux en ministre complètement à l'ouest.
J'ignorais cet épisode du prêt de la Joconde qu'il avait décidé en dépit de l'avis du Louvre.
L'esprit potache que les auteurs ont finement combiné aux vérités du contexte historique donne à cet ouvrage un bel élan !
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Avis en demi-teinte concernant cette BD.

Nous sommes en 1962, au port du Havre, et André Malraux, alors Ministre d'Etat chargé de la Culture, embarque sur le mythique paquebot France, la Joconde sous le bras (ou presque) direction les Etats-Unis. À bord, madame le conservateur en chef, guère ravie de faire voyager l'oeuvre, et quelques personnalités de l'époque telles que Herbert von Karajan, le chef d'orchestre ou l'héritière d'une célèbre famille.

Les auteurs revisitent ici cette traversée en y ajoutant une intrigue et quelques situations loufoques. Rien ne sera épargné à André Malraux , un homme aux multiples facettes et à la personnalité complexe. On le voit soit alcoolisé, soit drogué ou les deux, mais toujours la clope au bec.

Pourquoi en demi-teinte ?

- Ne connaissant pas bien André Malraux et ses frasques, il m'a sans doute manqué quelques références. Cependant, certaines situations m'ont quand même fait sourire.

- le dessin, proche de Tintin, n'est pas le graphisme que j'apprécie le plus, j'y ai surtout aimé les planches psychédéliques.
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Je ne connaissais pas André Malraux, je ne savais pas non plus qu'il avait été ministre de la culture. Et je n'avais jamais entendu parler de cette histoire de Joconde qui traverse l'Atlantique. Je pense que je manquais donc de culture générale et de références pour pleinement apprécier l'humour de cette BD.

L'histoire est assez loufoque, mais sans l'être trop pour me perdre. Nous voyons ce ministre qui est tellement défoncé qu'il ne sait plus ce qu'il fait. Alors quand il apprend que la Joconde a disparu et qu'il découvre par la suite que c'est lui qui l'a volée, il utilise tous les subterfuges possibles pour ne pas perdre la face. Et nous voilà avec un enchaînement de situations cocasses, jusqu'à ce que le pot aux roses soit dévoilé et que la chute vienne sauver tout le monde. Ça se lit facilement, c'est plutôt sympa.

Niveau dessins, ce n'est pas la première fois que je lis une BD de Tanquerelle et on retrouve ici son style graphique. C'est très proche du style d'Hergé, tant dans le trait que dans la typo utilisée.
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BD un brin loufoque sur Le France. L'histoire est basée sur des faits réels puisque, en 1962, c'est André Malraux alors ministre d'état chargé des affaires culturelles qui accompagne le célèbre tableau sur le bateau le plus célèbre de l'époque. On retrouve dans la BD le sarcophage muni d'amortisseurs et climatisé, les 6 gardes... Dans la BD, notre ministre est assez rocambolesque - j'espère que cela ne correspond pas à M. Malraux. La disparition de la Joconde sert de support fictif à l'histoire et l'intrigue n'est pas très prenante.
La disparition du tableau a bien eu lieu mais pas sur le Pacifique. C'est à Paris, en 1911 qu'elle disparait pendant deux ans. On accuse et oon emprisonne même Apollinaire. C'était un ouvrier italien qui la cachait chez lui.
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