AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 48 notes
--- Non loin de la fantasy… ---

…existe un genre que j'aime retrouver, de temps à autre, j'ai nommé le merveilleux. Et chaque fois que je m'y replonge, l'univers mis en place me fascine. Une partie de moi doit être attirée par la féerie de mondes différents, d'aventures insolites, de magie extraordinaire.

C'est justement ce que propose Brice Tarvel dans Pierre-fendre : un univers riche, un concept original, des décors incroyables où je me suis perdue avec plaisir. Bref, une parfaite réussite !

--- Un style bien à part ---

J'ai lu quelque part que Les moutons électriques recherchent avant tout des plumes qui sortent de l'ordinaire. Eh bien, je le confirme, Brice Tarvel a un style unique que je qualifierais de médiéval. Usant d'un vocabulaire assez soutenu, ce dernier m'a néanmoins donné un peu de fil à retordre.

Oh, j'ai compris l'ensemble du texte, même les mots inconnus de mon répertoire grâce au contexte de l'histoire. Mais ma lecture a exigé un effort de concentration plus important que d'habitude. Or, j'étais assez fatiguée cette semaine-là… Mauvais cocktail, ce qui explique des débuts un peu laborieux.

--- Une contrée mystérieuse, une quête et des héros que rien n'arrête ! ---

Tous les ingrédients étaient réunis pour passer un très bon moment de lecture. J'ai été séduite par l'idée d'un immense château découpé en quatre salles, où chaque saison est représentée. C'est grâce à cet idée que j'ai décidé d'offrir sa chance à ce livre.

Seul bémol : les protagonistes de l'histoire, divisés en trois groupes, effectuent le même voyage – avec un temps de décalage – et rencontrent donc les mêmes péripéties, surtout au début. Heureusement, cet aspect redondant tend à s'effacer, lorsqu'ils empruntent finalement des chemins différents.

Quant aux héros, ils sont tous un brin stéréotypés, voire carrément niais, mais on les aime pour ça ! Dulvan et Garicorne sont insouciants et intrépides, Aurjance et son amie belles et courageuses, la sorcière fourbe et hideuse. En résumé, des personnages hauts en couleur, mais dont la personnalité se résume à quelques traits de caractère seulement, comme c'est toujours le cas dans ce genre littéraire.

--- Une touche d'originalité pour la fin ---

Je crois que j'étais aussi impatiente que réticente de connaître le dénouement, car j'avais peur d'être déçue. Après avoir fait tant de secrets au sujet de la Sommeilleuse, comment l'auteur allait-il s'en sortir ? Eh bien, admirablement !

Moi qui craignais que l'intrigue ne retombe comme un soufflé, le final assez surprenant s'est révélé à la hauteur de mes attentes. Une belle conclusion pour ce one-shot, donc !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Dulvan et Garicorne quittent donc en catimini Viridis, la Salle du Printemps, avant le lever du jour. Enfin, en l'occurrence ici ce sera avant l'envol des premiers héliavis, ces oiseaux de lumière qui tournicotent inlassablement sous le plafond de la salle, répandant la lumière diurne. Main dans la main, se roucoulant des mamours, mais tout de même armés jusqu'aux dents car ils savent que leur périple ne sera pas sans dangers.

Affolée des conséquences désastreuses que pourrait avoir leur projet de réveiller la Sommeilleuse, Aurjance se lance à leurs trousses, accompagnée par son amie d'enfance Farille, pour tâcher de raisonner son petit frère Dulvan.

Quant à l'énorme et vieille sorcière Murgoche, craignant elle de perdre toutes les aises qu'elle a acquises à Viridis, elle décide également de tracer la route pour empêcher ces deux trousse-pets (mdr) d'atteindre Pierre-Fendre, la Salle d'Hiver. Elle s'alliera avec Yuk Long Renard, un bandit viridien et sa troupe de malfrats pour le trajet.

C'est ainsi que l'auteur, que j'ai bien envie d'appeler Brice-Tarvel car c'est le roi des noms composés, va alterner les chapitres en nous faisant suivre tantôt nos deux amoureux, tantôt nos deux filles et tantôt la sorcière et ceux dont elle s'est entourée.

On va donc traverser une portion de Viridis où les ennuis commencent déjà, Chaloir la Salle de l'Été, Feuille-Sèche celle de l'Automne et enfin Pierre-Fendre. Des portions se feront pour certains par les hauteurs, les coursives et les chemins de ronde longeant les créneaux, d'autres par le sol, d'autres encore par les sous-sols. Quelque soit la voie choisie, les dangers les guettant seront là, et je dois avouer, pour notre plus grand plaisir, l'imagination débridée de l'auteur étant un régal.

Le monde créé par Brice Tarvel est d'une inventivité et d'une ingéniosité fabuleuse. Les descriptions sont savoureuses, très souvent hilarantes. Un bestiaire totalement tarvélien mais en parfaite adéquation avec le monde dont il est issu, bref ce n'est que du bonheur. Et le vocabulaire, mon Dieu, le vocabulaire !!! Rien que lui vaut l'achat de ce livre, franchement ! Entre l'utilisation de noms ou d'adverbes de vieux français comme vitement, mêmement, souventefois et la quantité de noms composés loufoques créés, vraiment cette lecture est un délice. J'ai souri tout du long, parfois même éclaté de rire. Je vous jette là quelques exemples en plus du trousse-pets. Un galope-chopines, un traîne-chemins qui n'a rien à voir avec un guette-chemins, un frappe-devant... etc. Je vous rassure, je vous en ai laissé plein à découvrir ! Notamment, il serait très drôle de compter le nombre de "synonymes" utilisés ou créés pour désigner l'énorme fondement de Murgoche =D

Bref Pierre-Fendre est un roman que je ne peux que vous conseiller d'acquérir ET DE LIRE (message aux empileurs de PAL :)). Un one-shot des plus délicieux avec une fin qui m'a agréablement surprise et qui donne matière à réflexion. Oh gentiment hein, pas prise de tête du tout ! Allez, foncez chez votre dealer préféré, c'est de la bonne came !
Lien : https://bookenstock.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai été très surprise par l'écriture de ce roman. L'auteur nous met dans l'ambiance avec l'utilisation du vieux français. Il n'y en a pas tout au long du roman. Je vous rassure, même sans connaître les mots, on arrive à comprendre. Je vous le jure. L'intelligence est justement là : la tournure des phrases permet une compréhension entière du roman sans avoir à chercher dans un dictionnaire. J'ai même trouvé ça jouissif de lire un roman avec un style d'écriture aussi unique. Je me demande si c'est écrit de la même manière dans ses autres oeuvres.


Le style d'écriture nous emmène dans une époque différente de la nôtre mais pas seulement. Elle nous permet d'être dans une ambiance particulière dès le début qui cadre parfaitement bien à l'histoire. On voyage et découvre le monde créé au travers des différentes saisons. Chacune ayant son lot de dangers à affronter. Cela peut paraître simple mais loin de là. Il faut avoir ces idées-là et j'avoue que je m'incline face à l'intelligence dont à fait preuve l'auteur. J'y reviendrais un peu plus loin.


Un autre aspect qui m'a beaucoup plus, c'est l'impression de lire un conte de fée au début. On glisse rapidement vers le fantastique par le biais des créatures puis la fantasy par le biais du voyage. Ce mélange des genres est vraiment agréable et surtout harmonieux. Ce n'est pas comme dans d'autres romans au sein desquels les mélanges sont inégaux et non volontaires. Je pense qu'au contraire, ici, c'était la volonté de l'auteur, de briser les frontières entres les genres littéraires.


Concernant les personnages, j'ai juste envie de dire big up à Murgoche. Je pense que les moments drôle se sont produits avec elle. Quelle poisse elle a eu. Pour une sorcière c'est pas top quand même. L'ironie sarcastique autour de ce personnage permet au lecteur de se détendre et surtout de s'amuser un peu. Son comparse Yuk m'a plu dès le début même s'il s'est quand même bien fait avoir. Dulvan est très touchant. Sa relation avec Garicorne est très belle et surtout naturelle. Ils sont très proches et surtout se font confiance même si Garicorne a un côté un peu vantard. Aurjance est une jeune femme de caractère contrairement à sa douceur apparente.


Ce roman aborde énormément de thématiques diverses et variées. Son écriture permet de transposer les évènements à notre société. On y parle de la nature et de son pouvoir sur les humains. La cause LGBT est mentionné avec un naturel rare dans un roman par le biais de la relation unissant Garicorne et Dulvan. L'homophobie est de ce fait dénoncé. La vision de la femme est abordée sous différente forme : on passe par son rapport à l'homme, sa soit-disant faiblesse et le regard des hommes sur elles. On aborde le handicap et la maladie.


En bref, j'ai pris plaisir à lire ce roman atypique aussi foisonnant d'idées et possédant un esprit d'une finesse rare. Si vous voulez sortir des sentiers battus, foncez. L'originalité vous tend les bras.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
Commenter  J’apprécie          10
VOolume – Lu par Françoise Goubert-Chéritel : 10h17
J'ai reçu ce titre par le biais d'une masse critique Babelio que je remercie ainsi que Voolume, maison d'édition spécialisée dans les livres audio en français que j'ai découvert par la même occasion.
J'avoue que j'avais entendu parler de ce titre en de très bons termes et il me tardait de me lancer dans l'écoute.
Je ne suis pas une adepte du livre audio mais j'y prends plaisir de temps en temps même si je me lance en général dans des récits moins complexes. Car celui-ci l'est !
Malgré la lecture très agréable et animée de la comédienne Françoise Chéritel, j'ai vraiment eu du mal à suivre ce récit très sinueux et à entrer dans l'univers de Brice Tarvel. Je pense que pour ce type de texte, la version papier m'aurait moins perdue. Je n'ai malheureusement pas pu aller au bout des plus de 10h d'écoute mais cela ne m'a pas fait perdre de vue de tenter la version papier. Je pense que j'arriverais mieux à m'y plonger ainsi.
A la lecture des avis positifs très nombreux, je pense que ce texte dans une version audio n'était juste pas fait pour moi.
Commenter  J’apprécie          00
Ce "Pierre-Fendre" est mon tout premier livre audio. A ce titre, je remercie Babelio et la maison d'édition Voolume, spécialisée dans ce format, pour la découverte à l'occasion d'une masse critique. Je fais donc une critique un peu sans repères, dans un style que je ne connais pas et vers lequel je ne serais probablement pas venu de moi-même. Je suis, dans le fond, assez traditionaliste et j'irai toujours plus naturellement vers un vrai livre au format papier (je ne suis donc pas fan non plus du format e-book). Mais ça ne m'empêche pas d'avoir apprécié. Déjà l'histoire est sympa et assez originale. Ça se passe derrière les murailles d'un immense château qui est une forme de monde parallèle. On y naît, on y meurt mais on n'en sort jamais. Cela convient à certains habitants, car cela apporte une sécurité et une protection contre un monde extérieur réputé hostile. Mais ça plaît beaucoup moins à d'autres notamment à Dulvan et Garicorne. Sans savoir ce qu'est vraiment le Grand Dehors, ils aspirent à en percer les mystères et rêvent d'une existence différente. Mais ils doivent faire tomber l'enceinte géante ne se rendant dans la salle-territoire de l'éternel hiver afin d'arracher la Sommeilleuse à ses songes.
Il faut parfois s'accrocher pour bien suivre car l'histoire est assez touffue avec l'imbrication de nombreux personnages, mais c'est intéressant et original. : un monde clos et couvert où chaque saison est un milieu spécifique ; des murailles, un château, le Grand Dehors, des jeunes curieux en vadrouille ; une sorcière “légèrement “ acariâtre, Rêveuse et bien d'autres personnages avec un langage bien particulier inspiré à la fois de l'argot contemporain et du vieux français.
A signaler également l'excellent travail se narration de Françoise Goubert-Chéritel qui restitue bien l'atmosphère et fait vivre les personnages.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis sa parution chez les Moutons électriques, ce roman et sa couverture m'intriguaient, mais je n'étais pas sûre qu'il me plaise, la Masse critique d'octobre était donc une aubaine.

Ce récit a tous les codes du conte, il se prête donc très bien à l'écoute à mon sens et j'ai vraiment apprécié l'interprétation de Françoise Cheritel qui réussit à donner à chaque personnage une voix, une prestance.
Malgré cela je ressors déçue de l'écoute de ce roman.
Je n'ai pas l'habitude d'écouter des romans, trouver des activités qui me permettaient de garder ma concentration intacte n'a pas été évident ce qui m'a obligée à faire un peu traîner cette lecture et cela à, je crois, jouer grandement sur mon engouement pour ce récit.

Beaucoup d'aspects de l'histoire ont vraiment accroché mon intérêt au début ; l'univers aux multiples visages liés aux saisons, le ton ordurier et/ou un peu désuet, les trois groupes de personnages hétéroclites, ou encore les chapitres qui sont autant de péripéties. Mais cela a commencé à me lasser vers le milieu du roman, j'ai trouvé par exemple le schéma des chapitres et certains dialogues répétitifs, ou encore le registre de langue de certains personnages qui me plaisait au début est devenu très lourd pour moi.
Enfin, le dernier chapitre m'a totalement étonnée, mais pas dans le bon sens.
J'aime les fins ouvertes, mais là elle l'est beaucoup trop à mon goût. Il y a trop d'incertitudes sur les personnages et sur cet univers, qui en fin de compte, reste incompréhensible tant pour nous que pour les protagonistes. En vérité, je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir terminé cette histoire, j'ai même vérifié que je n'avais pas oublié un chapitre. Je ne m'attendais pas à une fin épique, le ton du récit ne s'y prête pas, je ne m'attendais pas non plus à un happy-end, mais là vraiment je n'ai pas compris.
De plus, je n'ai pas du tout aimé le sous-entendu sur l'avenir d'Aurjance. Cette femme qui a bravé maints dangers pour sauver son frère, qui reste droite dans ses bottes . Ce court très court passage, m'a à vrai dire assez énervée.

Il faudrait peut-être que j'écoute à nouveau les derniers chapitres, je suis peut-être passée à côté de quelque chose, ce tome avait peut-être vocation à être suivi par un autre, ou tout simplement ce roman n'était pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce texte, à cause d'un démarrage assez lent et même un peu anodin d'une part, d'une écriture un peu trop recherchée de l'autre (disons rabelaisienne avec moult finasseries du bec, ce genre donc). Mais en fin de compte et le temps de prendre le rythme du récit, j'ai bien aimé ce qui s'avère être à la fois un conte philosophique un peu cruel et un pastiche ironique des récits de fantasy.
On y trouve en effet tous les ingrédients habituels mais subtilement détournés. La vilaine sorcière semble sortie d'un dessin de Dubout, le baron à la Montgolfière est un émule de Munchhausen, les deux vaillants héros sont des damoiseaux forts épris l'un de l'autre qui passent leur temps à se bécoter. Il y a aussi un jeune forgeron qui cherche un philtre d'amour et une gamine qui ne sert absolument à rien, un trappeur marié à une ourse blanche, un vannier à quatre bras, un homme lierre qui vient apporter des salades, des chauves-souris roses dont la morsure leur sert à absorber la mémoire de leurs victimes. Bref, ça ne manque pas de fantaisie, et à vrai dire ce court récit regorge de petites trouvailles très réjouissantes. Pas mal d'éléments ont été empruntés à AutreMonde de Tad Williams, notamment le principe des salles et celui de l'univers rêvé par un dormeur. Mais il y a aussi un peu de Silverberg, celui de la Route Morte. Et le style m'a fait penser à l'excellent Chevauche-Brumes de Thibaud Latil-Nicolas. Ou l'inverse. L'auteur ne s'embarrasse d'ailleurs pas à trop détailler son univers, qui est pourtant assez intéressant, ni à multiplier les personnages et les péripéties. Il donne le strict nécessaire pour que son récit tienne la route. Et je doute qu'il écrive jamais une suite, bien que la fin de son récit le permette tout à fait. Bref, il s'est amusé à esquisser ce qui aurait pu être une trilogie, si ce n'est plus, de fantasy, à sept cent pages le tome. Et c'est là qu'on saisit que son propos, au delà du pastiche, est tout autre. J'ai parlé de conte philosophique, on pourrait dire une parabole. Sur ce qui est finalement constitutif du bonheur : la résignation à une existence douillette mais étriquée ou la quête d'un destin plus grand, en faisant littéralement tomber les murailles qui nous entravent. La conclusion est un rien cruelle, puisque les héros se retrouvent certes dans un univers plus vaste mais tout aussi segmenté et doté de murailles que celui qu'ils viennent de quitter. On trouve aussi dans ce roman une vision très acide des différentes formes de croyance, et autres religions quelque peu aliénantes. Les roitelets et autres nobliaux en prennent pour leur grade. Et il y a enfin une jolie méditation sur la notion de différence : clairement ce ne sont pas les êtres les plus contrefaits ni difformes qui sont les vrais monstres. Bref un exercice très réussi.
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          00
J'ai adoré ce livre, même si il m'a fallu quelques chapitres pour m'habituer au style de l'auteur, on y retrouve une langue complexe, imagée, qui donne un style très particulier au roman. On suit les aventures de deux jeunes hommes partis à l'aventure dans le château qui leur sert de monde (chaque pièce d'une château équivaut à une saison poussée à l'extrême) afin de réveiller la princesse dont l'esprit à imaginé cet univers ; poursuivis par une sorcière qui refuse de voir son monde bouleversé, mais également par la soeur du héros et une de ses amies. Chaque chapitre suit un groupe, l'un après l'autre, dans leur pérégrinations à travers les saisons, avec une toute galerie de personnages hauts en couleurs ! J'ai complètement accroché à l'histoire, puisque le parcours des personnages sera semé d'embûches, de rencontres improbables et d'ambiances originales. La manière de parler des personnages est très sympa : un peu vulgaire pour la sorcière et le bandit, plutôt bien élevé pour les jeunes filles... On reconnait bien chaque héros à sa manière de s'exprimer. Un excellent livre que j'ai dévoré !
Commenter  J’apprécie          00
Pierre-Fendre est un roman de fantasy assez traditionnel (ce qui n'est pas péjoratif !). Déjà, il reprend le principe de quête à travers ses trois groupes de personnages : celui de Dulvan, celui d'Aurjance et celui de Murgoche. Chaque groupe a son objectif, en allant tous au même endroit. Il s'agit donc d'un voyage, rythmé par des chapitres se concentrant sur un des groupes précédemment cités. Ils parcourent ainsi les différentes « salles-territoires » du château, correspondant aux saisons : de Viridis, salle du printemps, il devront traverser Chaloir, salle de l'été, puis Feuille-Sèche, salle de l'automne, pour enfin parvenir à Pierre-Fendre, salle de l'Hiver.

Ensuite, à travers leur périple, ils vont croiser des créatures et rencontrer des embûches, chacun les leurs ; ce qui fait d'ailleurs que les chapitres sont loin d'être redondants. Parmi les créatures qui nous sont décrites, certaines sont issues d'une mythologie ou de contes, quand d'autres sont créées de toutes pièces (chapeau pour les gonches, je les adore). La déambulation dans le château est riche, un véritable foisonnement de détails et de précisions. L'imagination de l'auteur est débordante et le monde qu'il a créé est vraiment très original !

Enfin, le style d'écriture est très littéraire, très érudit, avec un langage plutôt soutenu et de vieilles expressions. Ce côté-là m'a donné un peu de mal, moi qui ai l'habitude de lire pas mal de contemporain ! Mais au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte qu'une écriture plus accessible aurait été carrément anachronique. Pas vraiment un mauvais point, donc !

Pierre-Fendre est donc un très bon roman de fantasy, mais pas que. Il invite également le lecteur à se questionner, autour de différentes thématiques : la recherche du bonheur, l'amour, le dépassement de soi… Tout en affichant méchamment le sexisme et l'homophobie (quelle surprise ce fut pour moi de découvrir une critique de l'homophobie dans ce roman !), sans forcer non plus. Les personnages sont tous différents, offrant au lecteur une ouverture sur la disparité des individus à travers leur voyage initiatique.

Ce roman est une très bonne surprise, je n'étais pas forcément convaincue au départ et puis… le voyage fut exceptionnel ! Je vous conseille à vous aussi de le découvrir !
Lien : https://folitteraires.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (102) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2492 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}