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Une mort tragique un soir sur le ferry parcourant la Gasping River, et une mécanique infernale se met en route...

Un tout premier roman brillant, porté par une écriture remarquable, et une constructionqui fait mouche. C'est une histoire de fuite, de chasse à l'homme, de secrets de famille aussi. Un récit sombre, âpre, dépouillé, avec quelques épisodes de violence subite. Et toujours la noirceur, et le Mal, qui rôdent...

C'est aussi, et surtout peut-être, dans ce Kentucky rural, une sacrée galerie de personnages, dont certains bienveillants (le vieux Pete), mais d'autres particulièrement inquiétants (Loat Duncan, mais surtout celui dénommé le routier).

M'étonnerait pas en tout cas que ce roman finisse par être adapté au cinéma (peut-être est-ce déjà le cas ?)...
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Une traque, une chasse à l'homme avec un côté tragédie antique, le Hasard s'étant chargé de piper les dés.
Un monde désenchanté, glacial, d'une pâleur maladive et d'une lassitude fiévreuse et illusoire
Des hommes et des femmes enchainés à leur destin et une rivière, peut-être le seul personnage qui soit libre.
Du noir, du vrai noir, porté par une langue âpre, rugueuse, magnifique.
« Il sentit de nouveau le whisky, la bouse et la boue, et quelque chose de plus ancien et de plus fort, et puis il sut que c'était l'odeur du sang. »
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Un meurtre non voulu, une fuite, des mystères et des secrets qui ressurgissent du passé, tels sont les ingrédients de ce roman qu'il m'a été difficile de lâcher une fois plongée dedans.
Alex Taylor nous entraîne au fin fond du Kentucky. Nous faisons la connaissance du jeune Beam Sheetmire, un brave garçon qui travaille la nuit sur le ferry familial. Il transporte d'une rive à l'autre les gens. Mais un soir un drôle de type débarque et plus rien ne sera comme avant …Il va devoir fuir.
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LE VERGER DE MARBRE de Alex Taylor

Un accident dégénère et l'histoire déboule avec une panoplie de personnages aussi peu sympathiques les uns que les autres, à part un vieil homme au nom de Pete.

Sur la quatrième de couverture, on nous annonce une langue magnifique mais, j'emploierais plutôt l'adjectif efficace, avec quelques tournures de phrase quelque peu déconcertantes.

En voici un exemple : le routier sortit une petite loupe de la poche de son gilet. Il se leva et la tint au-dessus des dés, le visage si pâle qu'on aurait dit un lapidaire dément revenant des royaumes de l'au-delà pour troquer les joyaux de la couronne d'un mange-tout prodige [...] p209
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Et au milieu coule une rivière

Cette rivière c'est la Gasping River, en plein Kentucky rural, dans un coin au moins aussi paumé que les gens qui y vivent. Pour traverser la Gasping, il faut prendre un vieux ferry tenu par Clem Sheetmire. Quelques fois, la nuit, il laisse les commandes à son fils Beam. Cette nuit là, c'est un type bizarre qui se présente à l'embarcadère. Beam le laisse monter sur le ferry mais lorsque le gars se montre menaçant, Beam le frappe avec un outil et le tue, un cas de légitime défense quoi... Ce qu'il ignore, c'est que c'était le fils de Loat Duncan, un genre de caïd du coin qui se ballade avec sa meute de dobermans spécialement dressés pour la chasse (à l'homme évidemment), que tout le monde semble redouter et avec qui ses parents ont une histoire bien particulière. Beam n'a pas le choix, il doit s'enfuir, le plus loin possible car Loat n'est pas du genre à laisser couler…
J'ai découvert Alex Taylor avec l'excellent « le sang ne suffit pas », et j'avais très envie de découvrir son premier roman qui s'avère finalement très différent, mais (presque) aussi bon. Attention, c'est toujours très noir, crépusculaire même… L'intrigue est conçue comme une mécanique implacable, une spirale infernale dans laquelle aucune échappatoire ne semble possible. Dans sa fuite éperdue, Beam rencontrera bien des personnages, mais deux sont vraiment marquants, le Bien et le Mal personnifiés en quelque sorte. le vieux Pete, d'abord, qui, lorsque les choses menacent de mal tourner (et au Kentucky, pour les blacks, c'est assez souvent), trouve refuge dans un ancien cimetière presque à l'abandon. Pete va prendre Beam sous son aile, pour quelques heures… Et il y a ce routier en costard, totalement barré -encore plus que Loat, que Beam aura le malheur de croiser… Autre « personnage », la nature, magnifique, les arbres aux noms évocateurs (pacaniers, érables, robiniers, ginseng) qui tranchent avec le contexte terriblement tragique de ce livre.
Tragiquement sans espoir.
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LE VERGER DE MARBRE d'ALEX TAYLOR
On est dans le Sud des États Unis plus précisément dans le Kentucky. Beam, 19 ans fils de Derna et Clem, remplace un soir son père qui conduit un ferry entre les deux rives de la Gasping, la rivière du secteur. Ce soir là, un seul passager prendra le ferry et tentera de voler la recette. Beam, pour se défendre va taper trop fort et tuer l'homme. Quand Clem découvre le mort il comprend que les ennuis vont commencer et il ordonne à Beam de s'enfuir car il sait que c'est Paul qui vient d'être tué et Paul est le fils de Loat Duncan le caïd du coin. C'est donc l'échappée de Beam que l'on va suivre, jeune homme qui ne connaît rien au monde et qui attire les ennuis assez naturellement d'autant qu'il ne connaît rien de l'histoire de ses parents, de l'homme qu'il a tué et de son père. Il va être pris en charge par un étrange routier, se retrouver dans un bouge/bordel tenu par Darryl, croiser la route de Pete l‘homme des bois solitaire. Et au milieu de tout ça, Elvis, le shérif, un brave type qui tente de comprendre, va compter les morts mais il n'a pas les clés des relations entre tous ces hommes qu'une sombre histoire de mine semble relier. Et d'ailleurs qui connaît tous les tenants et les aboutissants de ce redoutable thriller?
Le verger de marbre, c'est le cimetière local qui contient quelques réponses, mais c'est surtout un livre noir, palpitant sur fond de pauvreté et d'inculture dont certains voudraient bien s'extraire mais il y a toute la pesanteur locale, tout ce passé enfoui et qui resurgit avec force. Une écriture puissante, certains évoquent McCarthy et je suis assez d'accord, c'est le Sud profond et violent.
Un très bon Gallmeister, mais pas pour les âmes sensibles.
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On ne mesure pas tout à fait, d'emblée, l'ampleur des ténèbres dans lesquelles on s'aventure… La première scène est même presque bucolique : un pique-nique réunit la grande famille que forment les Sheetmire, un clan plus qu'une famille d'ailleurs, dont on reconnait les membres, dans la région, par les caractéristiques physiques qui les rassemblent. Approchons-nous de ce trio qui semble déplacé, mal à l'aise, formé de Clem Sheetmire, de son épouse Derma (la pièce rapportée) et de leur fils Beam, qui avec sa grande taille détonne au milieu du groupe.
Oublions pique-nique et réunions familiales, et accompagnons ces trois quidams, il est temps de plonger dans une eau glaçante et visqueuse. La plongée en eau froide est d'ailleurs littérale en ce qui concerne l'inconnu que Beam flanque dans la Gasting River en plein milieu de la nuit : l'homme, jeune et d'allure louche, unique passager du ferry reliant les deux berges de la rivière qu'ont toujours conduit les Sheetmire, a voulu s'emparer de la caisse…

Le cadavre ne tarde pas à faire surface. Beam s'enfuit. C'est le début d'une cavale effrénée, pour échapper entre autres au père du défunt -accompagné d'une meute de dobermans agressifs et d'un ombrageux homme de main- qui pourtant se fichait comme de sa dernière chemise de son incapable de fils.

Cette fuite éperdue, ponctuée de nombreux cadavres et d'autant de blessés, de pléthore de coups de feu et de quelques tonnes de tôle froissée, lui fait croiser le chemin de personnages à hauteur des rebondissements aussi angoissants que burlesques qui animent l'intrigue, dont un inquiétant routier en costume professant des théories aux relents surnaturels sur les mystères de la vie, un shérif féru d'antiquités, un tenancier de bar manchot qui tient Clem Sheetmire pour responsable de la perte de son bras, un vieux cueilleur de ginseng vivant en homme des bois…

La plupart sont des hommes furieux et enragés, mais aussi singuliers, à commencer par Beam, avec sa narcolepsie, cette "brutalité qui le prend presque par surprise" et ce sentiment de culpabilité latent qui le poursuit. Issus d'un environnement sclérosé caractérisé par l'absence de tout espoir et une rusticité atavique, ils semblent se transmettre leur propension au mal et à l'ignominie de génération en génération, comme enrôlés par de vastes forces dans un cercle infini de malveillance et de malédiction.

L'écriture, à l'unisson de la dimension à la fois épique et funeste de l'intrigue, exhausse ses accents tragiques jusqu'à la caricature, adoptant un lyrisme aux images évocatrices de mort et de sécheresse, faisant de ce "Verger de marbre" un western noir et baroque que je n'oublierai pas de sitôt !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Beam aide son père qui tient un ferry sur la Gasping river. Ce soir là, c'est Beam qui est aux commandes. La nuit est tombée, il n'y a personne . Un homme arrive et lui demande de traverser, mais il lui cherche des noises sur le ferry et tente de lui voler la caisse. Beam sort de ses gongs et lui assène un coup sur la tête qui l'envoie directement ad patres. Son père lui conseille de s'enfuir car il vient de tuer le fils de Loat Duncan, le caïd local. C'est le début d'une longue fuite pour Beam qui va avoir beaucoup de monde à ses trousses. Dans sa fuite, Beam va rencontrer tout un florilège de personnages extravagants, sombres , désabusés, antipathiques, prêts à tout, des épaves qui vivent d'expedients . Il y a des prostituées, un tenancier de bordel, un routier en costume, le caïd, ses sbires et ses chiens , le shérif. Et tout ce petit monde va s'entretuer allègrement... Vieilles rancunes, règlements de comptes, secrets bien gardés, dessein personnel...
J'avais adoré la galerie de portraits dans "le sang ne suffit pas" roman écrit après celui-là mais que j'avais lu avant et dans le"verger de marbre " l'auteur nous régale aussi de ses portraits de personnages si finement détaillés si originals. Il décrit aussi à merveille la nature avec une plume magnifique et poétique. Les humains ont l'âme noire, ils sont cruels, et la nature est verdoyante , diverse et magnifiée sous la plume de l'auteur.
Alex Taylor avec ce roman réinvente le western. Un western new age.Il nous plonge avec délectation dans cette Amérique sombre, menaçante mais si inspirante.
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Au beau milieu du Kentucky, Beam conduit le ferry de son père pour aider les passants à traverser la Gasping River. Un soir, il accueille un homme étrange. Craignant qu'il ne l'attaque, Beam tue ce mystérieux passager. Mis dans la confidence, son père lui intime de partir immédiatement. A partir de ce tragique événement, s'emballent une série de drames et une chasse à l'homme dramatique pour Beam. Au fil des pages, les secrets se révèlent, les morts s'accumulent, la tragédie s'amplifie. Un très bon roman qui gagne en puissance et en suspens au fur et à mesure qu'il avance.
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Un polar assez atypique avec des personnages forts et qui nous marquent. l'intrigue prend son temps pour nous capter dans sa toile et nous livrer un final surprenant. Aucun des personnages ne nous laissent insensible , et le routier avec la présence surnaturel nous intrigue. J ai adoré aussi le cadre de la ville et de la nature sauvage du Kentucky utilisé par l auteur. le fait que la ville et les habitants paraissent hors du temps confèrent une ambiance encore plus lourde. Et enfin le style, l auteur nous lance des phrases percutantes qui marquent le lecteur. Bref une sacre belle découverte.
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