Écoute la ville tomber

De Kate Tempest, je connaissais la voix et les très belles chansons (pour les curieux, allez écouter le très beau « People's face »). Je la retrouve ici romancière.

Bon c'est une déception. Les toutes premières pages sont magnifiques. Et puis ce n'est que du vide. Probablement symptomatique de nos sociétés ultra-libérales, consuméristes et post-industrielles. Le récit est très détaillé, les dialogues s'étirent sans intérêt, le dénouement attendu. Les personnages sont caricaturaux, d'un seul bloc. Tous névrosés, tous déprimés.

Musique, alcool, drogue, n'y a-t-il rien d'autre dans la vie de nos ados ? Leur job de merde, la solitude des grandes villes, l'absence de perspectives, l'impossibilité du bonheur, ça me met vraiment le cafard. Et ça fout vraiment les boules, car ces jeunes-là n'ont absolument rien à perdre et surtout rien à gagner.

Quel monde laissons-nous derrière nous ?

Etrange et beau roman tout à fait contemporain : de jeunes londoniens aux prises avec le manque de travail, la drogue, la sexualité, etc... Leurs trajectoires ainsi que celles de leurs parents se croisent et s'entrecroisent, sans vraiment de notion de temps (c'est d'ailleurs parfois un peu déroutant, il faut suivre !). Tout ce que l'on sait, c'est que l'on va finir par arriver au début du roman, trois fuyards dans une voiture…

La plume est assez incroyable, je ne peux la comparer à rien que je connaisse, c'est très moderne, vif, percutant et en même temps plein d'une poésie brute. L'histoire est simple mais part dans de curieux méandres. C'est un peu de l'impressionnisme au cutter en fait !

Si j'ai bien aimé cette lecture, néanmoins c'est la fin qui me fait baisser la note, j'en attendais davantage...

Cette histoire de destins liés, celle d'une poignée de personnages (car il y en a beaucoup dans ce livre), démarre par la fin, et donc se déroule pour finir en apothéose.
Il est clair que ce déroulé est très bien exécuté, on se demande sans cesse comment, on parviendra à réunir le premier chapitre et le dernier.

Or, c'est un récit qui est difficilement imaginable dans la réalité… 5 personnages que rien ne rassemble, à part une consommation de divers toxiques (au coeur du livre, cette déchéance de la jeunesse moderne, très bien décrite cependant), se retrouve ensemble par la force du destin. Même si ce n'est pas imaginable, l'histoire est belle.

C'est aussi une puissante critique du monde moderne, du capitalisme et de l'individualisme occidental. On comprend que ces jeunes fuient cette réalité à grand renforts de drogues, de danse et de techno. C'est malheureusement assez redondant. Les personnages sont compliqués à aimer… J'ai décroché plusieurs fois. Dans cette volonté de prouver que le monde moderne tacle et détruite les vies, chaque personnage cité dans le livre donne une occasion de retracer sa biographie… Mais c'est ennuyant et cela fait passer l'intrigue au second plan. Perdu entre deux dimensions, deux volontés, celle d'offrir un essai presque sociologique et celui d'offrir un récit de type thriller, on s'y perd. L'écriture est aussi ambivalente, elle oscille entre une description assez crue du monde, et se prolonge en mièvreries. Ça ne rend pas la lecture facile, et c'est assez dérangeant.

Ce livre manque de peu d'être vraiment bon, c'est dommage, j'en attendais beaucoup.

Une lecture exigeante, je dirais. L'écriture de Kate/Kae Tempest s'attache aux descriptions physiques, aux lieux.
Dans la première partie du roman, il faut suivre pour ne pas perdre le fil des personnages mais une fois les branchements faits entre eux, le suspense guide très bien la lecture jusqu'au dénouement.
Un peu déçue par la fin, je me suis sentie comme éjectée de l'univers londonien que j'avais parcouru pendant 400 pages.

Des tranches de vie ,une série de portraits de la jeunesse londonienne contemporaine, ses problèmes existentiels afférents ,je pense ,à presque toutes nos sociétés contemporaines .Le style est vif ,le langage d'aujourd'hui ,mais je pense , malgré beaucoup de similitudes , peut-être est ce un effet de la traduction ? préférer celui de notre écrivaine française Virginie Despentes

Becky, une danseuse qui attend la reconnaissance qu'elle mérite ; Harry, une dealeuse rêvant d'amour ; Pete, son frère, perdu dans l'alcool et la drague, à la recherche d'un travail ; et Leon, l'associé, le gros bras et le meilleur ami d'Harry. Tous cherchent cette étincelle dans la vie, le bonheur, la joie de vivre, alors qu'autour d'eux la société s'effondre petit à petit.

Voila une histoire contemporaine se déroulant à Londres dans des quartiers "mal famés" .
L'écriture et particulièrement poétique, moderne. Il faut s'accrocher dès le départ pour ne pas perdre le fil de l'histoire et des personnages.
On commence par la fin, donc nous avons envie de comprendre les raisons de cette fuite.... Très vite les longs passages descriptifs, les les méandres de l'écriture et des principaux personnages m'ont égarés.
J'ai trouvé l'intrigue longue, sans rebondissements. Il faut attendre le dernier tiers du livre pour se prendre "au jeu" et être happé par l'histoire.
De plus la fin m'à fortement déçue, elle est sous entendue. C'est peut être à nous de l'imaginer.....Dommage, on reste en suspend, sur notre faim qui à été si longue à venir.....
Je n'aimes pas trop les roman qui n'ont pas de fin.