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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je suis passée un peu à côté de ce roman.

Cela commençait pourtant bien : Gabriel, le protagoniste principal sur le champ de bataille, sous le déluge de feu et de mitraille, qui se répète comme un mantra "je ne veux pas mourir" et qui mortellement blessé rencontre la grande Faucheuse.
Puis je tique : elle ne fait pas peur, la Faucheuse, elle fait docte et pompeuse quant elle explique la "non-mort"et du coup, ça m'a fait rire car on est en pleine bataille et la Mort se prend pour Prof. Je n'étais plus dans le bouquin.

Là où cela se gâte aussi, c'est quand on arrive au 20ème siècle : passe que le jeune héros s'habille soi-disant comme un mannequin, qu'il parle comme s'il était toujours au début du 20ème siècle (on aurait pensé que depuis le temps, son langage aurait évolué avec celui de sa "classe d'âge") mais que les autres ado (eux, bien du 20ème siècle s'expriment comme Gabriel, j'y crois moins).
Ils ont beau fréquenter un grand lycée parisien, leurs échanges sonnent creux. On a l'impression que l'auteur veut décrire des adolescents sans en fréquenter de près.
Il y a par exemple un truc bizarre : ils parlent tous de "mobile" pour "téléphone portable" : "donne-moi ton mobile", ça fait donne-moi ton playmobile.
Quand on demande au héros (c'est le premier contact avec ses camarades) ce que font ses parents : il dit "ils sont morts" puis ajoute que c'étaient des gens "simples mais droits" [sic] qui lui ont transmis des valeurs et blabla.. Les autres sont restés à l'écouter religieusement au lieu de prendre leurs jambes à leur cou! Trop relou, le gars, j'vous dit!
Bon, je dis ça mais peut-être que dans les lycées de Paris, c'est comme ça qu'on parle et que se font les interactions entre élèves.
Bref, la fascination des camarades de Gabriel ne m'a pas convaincue.
Croyez-en mon expérience de routarde de littérature jeunesse qui en a lu des tonnes de "venue de nouveau ténébreux et fascinant".

Le vocabulaire parfois employé par l'auteur pour décrire ce monde de lycéens aisés m'a semblé un peu décalé ("web-monde" ou "prendre la fille de l'air", par exemple). J'ai même pensé qu'il était canadien.
Tout ça pour dire que j'ai eu du mal à "croire" à son cadre lycéen.

De même, Gabriel se targue de connaître sur le bout des doigts les réactions et comportements de la gent adolescente grâce à son état d'éternel adolescent et il passe à côté du ressort psychologique le plus évident dans le mobile des crimes.
Moi, qui suis nulle pour deviner le coupable dans les histoires d'enquête; là, c'était gros comme une maison.
Peut-être Gabriel a-t-il pêché par arrogance?

En outre, je n'ai pas compris le raisonnement de l'"alibi indiscutable" du personnage principal : il était dans une salle de sport de 17h30 à 18h30.
Or, la mort de la victime est située entre 18h et 19h et on nous dit qu'une demi-heure est largement suffisant pour aller de la salle au lieu du crime. Donc, ce n'est pas un "alibi indiscutable", ou alors c'était de l'ironie...

En résumé, je n'ai pas accroché même si certains éléments étaient pas mal et que le roman dégage un certain charme désuet.

A partir de 14 ans
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