La collégienne n'avait jamais parlé à quiconque de ce qu'elle vivait au quotidien, dans cette si jolie maison et cette famille si convenable. C'était un secret intime. Plus que cela même, un sujet tabou qu'il eût été blasphématoire d'évoquer sous peine d'être voué aux flammes de l'enfer, en l'occurrence aux foudres du père.
Ce sont les hormones qui te travaillent. Faudra que ça te passe, mon petit, parce qu’une tête comme la tienne, ça fait fuir les filles, ça ne les attire pas.
Rémi était un ange et les anges, mêmes blessés, ne restent jamais bien longtemps du côté obscur de l'humain.
Ce n'est pas 1 extrait du roman mais de l'interview à la fin de l'ouvrage :
Les enfants comme moi qui ont été maltraités traînent tous à leur pied une chaîne reliée à un boulet. Pour certains, le boulet est tellement lourd qu'ils ne peuvent plus marcher. Pour d'autres, il est suffisamment léger pour qu'ils puissent malgré tout avancer et être heureux, mais ce poids ne disparaîtra jamais. c'est une condamnation à vie.
- Oh, du Nutella ! s'extasia Rémi lorsque Marie sortit le pot d'un placard.
- Tu aimes ça ?
- J'adore ! C'est pour ça que ma grand-mère ne m'en achète jamais, des fois que ça me ferait plaisir.
L'injustice ne doit pas avoir le dernier mot