Le "personnage Testud" me fait rêver. Je ne la connais pas particulièrement, mais elle fait partie de cette catégorie de gens denses et fascinants à mes yeux. A tort ou à raison, mais c'est dans cet état d'esprit que j'ai abordé le roman...
Sybille (Sylvie?), c'est la gamine de la famille. La blondinette au milieu des brunes, le garçon manqué qui aime porter les cheveux longs, une soeur, celle du milieu, qui se distingue toujours d'une manière ou d'une autre, par sa ressemblance avec son père, son côté artiste et rebelle, son activité d'enfant de choeur... Un concentré de petite bonne femme dont on prend plaisir à faire la connaissance, à ce moment de sa vie. Les petites histoires (les colos, le parrain mafioso, les chaussures à la poubelles) et la Grande Histoire en toile de fond (celle du père absent dont on regarde la photo en cachette et dont on sait qu'Il sonne parfois à la porte, sans le connaître).
Le style, parlé et expressif, est sympa, mais pas immensément original. Il laisse au moins la porte grande ouverte à l'atmosphère du récit, lui demandait-on vraiment plus?
La deuxième partie du récit (Sybille adulte et en quête du père) est une moins bonne idée. Pas que ce soit inintéressant ou mal écrit, mais je serais volontiers restée un moment supplémentaire au milieu de ces
gamines...
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