AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 955 notes
A lire les critiques dithyrambique de ce livre à sa sortie, je m'étais tâté à l'acheter en grand format, avant de me raisonner et, d'attendre pour l'acheter en version pocket une fois son prix devenu plus abordable. Grand bien m'en a pris.
Car il faut bien l'avouer, je ne comprends aucunement les critiques enthousiastes sur cet ouvrage. Certaines de ces critiques élogieuses sont d'ailleurs reportées sur le 4ème de couverture : "Hilarant" selon un mec d'Europe 1, "truculent" selon un mec du Point...
Et bien, je ne sais pas s'ils ont lu le livre ces gonzes-là. Personnellement, ce qu'ils appellent "truculent", ça me paraît plus être de la bête vulgarité sans aucune finesse. Ce qu'ils trouvent "hilarant", ce sont les traits d'un humour affligeant et d'une lourdeur difficilement égalable...

Pour en venir au fond du sujet : ce livre est mal écrit. le style de l'auteur est inexistant. On dirait qu'il écrit un e-mail à des potes à lui, avec des réflexions que je trouve déplacées en plein milieu de la narration (du style : "untel à fait ci ou ça, et, si vous me demandez mon avis, ce n'est pas très malin")... Les dialogues sont d'une pauvreté navrante, souvent brodés de vulgarité crasse. D'ailleurs l'auteur a cru bon d'inclure un personnage féminin, une prostituée, pleine de bon sens, qui s'y connaît mieux en tactique et en management que les nobles dont c'est la tâche. le côté femme forte et tout est mis en avant, mais ces efforts sont ruinés par le reste (du genre : "elle dit [un truc plein de bon sens], ce à quoi le duc de machin lui rétorque : on ne t'a pas demandé ton avis, viens te mettre à 4 pattes que je t'entreprenne"... Je vous laisse juger du niveau "hilarant de truculence" comme diraient les critiques littéraires... Et ce genre de passage revient encore et toujours ad nauseam au cours de ce pathétique ouvrage). Certains qualifient le supposé humour de l'auteur de "potache", et bien je suis en désaccord total, car je suis amateur d'humour potache, mais là c'est juste vulgaire, à la limite du grossier.

Bref. Mal écrit donc. Les actions y sont mal décrites, la bataille est d'un brouillon calamiteux, il y a des illustrations qui ne servent absolument à rien, des comparaisons/commentaires totalement anachroniques (du style : "les fantassins, alignés comme les Moaïs de l'île de Pâques"... ).

Si vous aimez les récits médiévaux, chevaleresques (ou pas), l'héraldique, tournez-vous plutôt vers le trône de fer de G.R.R. Martin, en voilà un qui a du style, qui sait décrire des batailles, et qui a un style d'écriture. Si vous aimez l'humour, (re-)lisez Desproges. Mais je ne vois absolument aucune raison pour conseiller ce livre à qui que ce soit. Je ne suis pas expert en histoire, mais je suppose que, outre les grands traits de la bataille, le reste c'est du remplissage. Comme les poèmes de je ne sais plus quel personnages (aucun n'est mémorable sous la plume de cet auteur) qui en débite à foison, avec une orthographe et une diction médiévale pour donner l'illusion de l'authenticité.

Bref, je me demande sérieusement si l'auteur n'est pas de connivence avec les critiques littéraires qui lui ont jeté des fleurs, parce que ce livre est mauvais. Je serais tenté de dire incroyablement mauvais, mais ça serait peut-être exagéré. Ceci dit il ne méritait certes pas l'écho médiatique qu'il a eu à sa sortie. Si n'importe quel anonyme amenait un manuscrit de ce style à une maison d'édition, on le lui jetterait à la gueule en lui riant au nez (et on n'aurait pas complètement tort... ^^'). Mais ce monsieur Jean-Teulé, dont je n'ai rien lu d'autre, parvient à faire éditer un ouvrage si faiblard. Il n'en sort pas grandi... Aucun panache dans cette histoire.
Triste.

Si vous ne l'avez pas encore lu : courage, fuyez !!!
Commenter  J’apprécie          810
J'économise mes lectures de Jean Teulé car je sais qu'elles sont désormais comptées.
Mais comme Azincourt par temps de pluie vient de sortir en poche, je ne résiste pas au plaisir de vous en parler un peu.
Dans ce court roman historique, Jean Teulé, avec sa gouaille et son sens du détail qui tue, nous narre la dantesque Bataille d'Azincourt, qui s'est déroulée le 25 octobre 1415.
Tout commence le 24 octobre, avec la description, dans le camp français, d'une bamboche de veille de bataille. L'armée française, arrogante, vaniteuse, stupide et prétentieuse ne doute à aucun moment de sa victoire.
Et pourtant… quel camouflet !
Avec truculence et acidité, l'auteur nous fait voir l'Histoire de France par le petit trou de la serrure en nous relatant cet épisode épique plein d'étincelles qui a marqué le début de la déconfiture du monde féodal de Charles VI. Et on aime ça !
Commenter  J’apprécie          90
Azincourt, ... vague souvenir d'une bataille perdue par les Français en marge de la guerre de 100 ans si mes souvenirs scolaires sont bons ...

Pas si mal  ! 

Mais Azincourt, selon ce roman de Jean Teulé, c'est aussi la grande défaite de la Noblesse Française tant éprise de son rang et de ses privilèges, campant sur des règles de combat obsolètes, face à une armée anglaise inférieure en nombre, mais plus agile, plus raide et dotée de l'arme de destruction massive : des arcs et des flèches !  

Et surtout la vision stratégique du roi Henry V qui a su placer ses troupes au mieux pour que l'armée française s'englue toute seule dans les marécages de l'Artois, après avoir laissé le champ libre au roi d'Angleterre entre ses possessions de Barfleur et Calais.

Il aurait pu être arrêté 20 fois, il a vaincu une armée de chevaliers, lors d'une bataille inutile qui fit des milliers de morts. 

Un roman qui donne la parole tour à tour aux deux armées, à un hobereau local qui pense à sa récolte perdue, à la catin qui suit les armées françaises et qui n'a pas droit à la parole quand elle pourrait les avertir.

En conclusion, les grands vainqueurs, outre les anglais furent les habitants des villages voisins, qui, récupérant pointes de flèches, armures et autres métaux abandonnés purent se faire fabriquer des outils agricoles ! 

Un roman truffé d'expressions médiévales, comme Jean Teulé savait si bien les retrouver et réinventer.

Une remise à jour de mes connaissances 

Une chouette lecture ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          150
Peut être pas me meilleur du regretté Jean Teule...cela reste toujours de bonne qualité avec une vision un peu décalée mais il manque un je ne sais quoi... justement peut être une écriture trop décalée et des dialogues parfois trop modernes.
Mais se lit vite et bien.
Commenter  J’apprécie          10
Pour lire Jean Teulé, il ne faut pas faire le délicat, ses romans vont au plus prêt de l'être humain sans fioriture: la chair, le sang, les odeurs, les besoins, les caractères...
Je n'ai pas été déçue, tout y est , nous sommes en immersion totale avant, pendant et aprés la bataille D Azincourt.
Avec son humour et le verbe cru, il raconte cet épisode de la grande histoire avec maestria et un rythme enlevé.
Merci pour ce dernier opus avant de tirer votre révérence, vous allez me manquer M. Teulé.
Commenter  J’apprécie          70
Jean Teulé est à la littérature ce que La Grande Bouffe est au cinéma. Et maintenant qu'il n'est plus là, je perçois toute le vide créé autour de cet électron libre qu'était Jean Teulé. Même si je n'ai pas toujours apprécié ses oeuvres, j'en ai perçu toute la portée, toute l'utilité.

Pour ce dernier roman de l'auteur, on aborde une des pires batailles de la France. Les échos de la Bataille des Eperons d'Or (aka Bataille de Courtrai) de 1302 étaient loin, mais si un historien avait pu rappeler aux troupes françaises cette défaite, le cours des événements aurait pu être différent à Azincourt. (N.B. loin de moi l'idée de comparer les deux batailles, il y a quand même de nombreuses différences entre Courtrai et Azincourt, mais un poil d'humilité parmi tant d'humidité n'aurait sans doute pas fait de tort aux Français) On aurait pu aussi citer Crécy ou Poitiers qui ne furent pas de franches réussites pour les troupes françaises.

Les Anglais refluent vers Calais pour embarquer. Atteint de dysentrie, affaiblis, mal armés, avec peu de cavalerie, ils sont arrêtés par des troupes françaises qui barrent la voie vers la côte. Les Français sont en surnombre. le ratio est de l'ordre de 1 pour 5, selon les sources. Une succession d'erreurs tactiques françaises et pas mal de choix judicieux anglais vont transformer une bataille jouée d'avance en défaite magistrale pour les troupes françaises.

Jean Teulé est fort bien documenté. D'ailleurs il cite ses sources en fin d'ouvrage. Il montre les mesquineries françaises, le réalisme anglais. Les Anglais avaient leur roi Henri V avec eux. Les Français étaient, quant à eux, assez indisciplinés et peu enclins à respecter les plans préalables.

C'est clairement la fin de la chevalerie "à la française". D'où ma référence à la Bataille de Courtrai où les fantassins flamands peu au fait des usages de la chevalerie ont achevé les nobles tombés à terre sans demander de rançon (ce qui était l'usage). le personnage de Fleur de Lys (clin d'oeil assez évident), une prostituée, va jouer les candides en questionnant les choix français. Elle apporte sagesse et réflexion, deux qualités qui vont manquer aux seigneurs français.

Le reste est du Jean Teulé... 100% pure barbaque... Gouaille et mélange de parler médiéval et d'expressions modernes, comme dans pas mal d'autres livres de l'auteur. Cela fleure bon l'irrévérence, le cru et le politiquement incorrect. Il ne mâche pas ses mots pour décrire la boucherie, les exécutions, les membres arrachés, etc. Il y a des pépites d'humour qui remontent à la surface d'un bourbier où s'entremêlent boyaux et cervelles... En clin d'oeil supplémentaire, il nous "explique" pourquoi les Anglais parlent d'Agincourt au lieu D Azincourt, défaut de prononciation d'Henri V, blessé à la mâchoire. Je m'étonne quand même que Jean Teulé n'ait pas réussi à placer une expression que Rabelais prête à Henri V: "Guerre sans feu ne valoit rien non plus qu'andouilles sans moutarde". Cela aurait parfaitement clos la bataille D Azincourt.

Au-delà de la faillite de la guerre selon le code de la chevalerie, Azincourt marque un tournant sur lequel ne s'apesantit pas Jean Teulé. Henri V ramène à Londres moult nobles qu'il va monnayer contre espèces sonnantes et trébuchantes. Et parmi ces prisonniers, Charles VII, le fils du roi de France Charles VI le Fou. Henri V signera même le Traité de Troyes le légitimant sur le trône de France. Henri V ne sera pas roi de France car il meurt 2 mois avant Charles VI, et Charles VII renie le Traité de Troyes et engage le combat en lançant Jeanne d'Arc contre les Anglais. Cela aurait été chouette de lire ce que Jean Teulé avait à dire sur la Pucelle d'Orléans...

J'ai pris un plaisir assez palpable à la lecture de ce roman historique à la sauce Teulé. Et pour me consoler, il m'en reste pas mal de l'auteur que je n'ai pas encore lus.
Commenter  J’apprécie          182
1415, Azincourt : alors que l'armée anglaise et son roi cherche à rentrer dans leur pays, l'armée française et son souverain, supérieurs en nombre, sont persuadés qu'ils mettront une raclée à leur adversaire très rapidement. Oui mais voilà, ça fait des jours qu'il pleut et les français n'avaient pas pensé que cela pourrait changer l'ordre des choses...

Fan de romans historiques et de Jean Teulé, je n'ai encore une fois pas été déçue par la plume de l'auteur. L'écriture est , comme à son habitude, fluide et percutante.

Jean Teulé arrive à nous raconter la situation burlesque de cette bataille avec beaucoup d'humour.
L'auteur sait mêler le côté historique de son récit à son côté humoristique et cocasse . Je ne connaissais absolument pas ce pan de l'histoire et après avoir lu ce court roman, je n'avais qu'une envie : en savoir plus.

Je ne peux donc que vous conseiller de lire ce roman si cette bataille vous est inconnue. Et si cela n'est pas le cas, lisez-le pour vivre ce combat avec humour grâce à l'écriture de ce regretté Jean Teulé.

À la fin de cette lecture, j'ai réalisé que je ne lirai plus jamais de nouveaux récits du grand Jean Teulé...et la tristesse m'a envahi.
Commenter  J’apprécie          112
En bref :
Petite déception pour grand livre...

De quoi ça parle ?
Fait historique réel, épouvantable.
Une bataille que les français pensaient gagner haut la main. Probablement trop confiant, la bataille fait quand même 10 000 morts (du côté français !!)

Mon avis :
Aussi horrible soit-elle, je n'ai pas réussi en entrer dans cette histoire... J'accroche pourtant terriblement bien avec la plume de Teulé, mais allez savoir pourquoi, ici je me suis trainée ce roman. Je ne m'attendais pas à ce genre de récit je crois, c'est très factuel, et il manque, selon moi, le piquant de Jean Teulé. Je n'ai pas du tout retrouvé la malice de l'auteur (peut-être hormis les rares moments où il parle de Fleur de Lys...).
Je ne renonce pas à continuer à découvrir l'oeuvre de ce grand écrivain, les autres romans que j'ai lu ont été des coups de coeur ou presque.
Commenter  J’apprécie          100
Voici mon retour de lecture sur Azincourt par temps de pluie, du regretté Jean Teulé.
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue.
Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois.
Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu'à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre.
Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tous les aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française.
Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !
Azincourt par temps de pluie est un roman bourré d'humour noir comme Jean Teulé savait nous écrire, avec la verve qui le caractérisait.
Il nous relate la bataille D Azincourt, que je connais de nom, vague souvenir d'école..
Mais je ne suis pas très calée en histoire et je ne me souvenais pas qu'on avait perdu cette bataille, alors qu'à priori nous aurions du la gagner !
J'ai aimé son sens du détail, sa façon de décrire ce combat, on s'y croirait. Cette bataille était parfaitement inutile comme il nous l'explique si bien !
C'est surprenant, désopilant, un peu cru, mais aussi parfois un peu.. sanglant.
Il y a beaucoup de détails, il faut quelquefois avoir le coeur bien accroché :)
J'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, avec un petit plus pour les toutes dernières lignes, qui m'ont fait sourire. Une fin vraiment bien trouvée :)
Ma note : quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          310
Ce court et dernier roman est jouissif!
Teulé se révèle encore excellent historien et merveilleux conteur. La bataille D Azincourt (la boucherie conviendrait mieux) est historiquement documenté et pédagogiquement exposé. Mais la verve incomparable de Teulé rend le carnage réjouissant. Il est capable dans la même phrase de mêler vieux français et argot contemporain et ça fonctionne. Il ne se départit jamais de son humour ravageur qui met à distance l'événement tant nous sommes imprégnés des éléments qui le compose : la pluie, la boue, le sang, le fer mais aussi la connerie, l'arrogance, la fatuité de l'aristocratie féodale. le seul personnage qui s'en sort honorablement est la seule femme du tableau, Fleur de Lys la prostituée.

Heureusement, il me reste quelques Teulé à lire.
Il nous manque déjà.
Il nous manquera longtemps.

Commenter  J’apprécie          100





Lecteurs (1699) Voir plus



Quiz Voir plus

Jean Teulé

Comment se prénomme le personnage principal du roman "Rainbow pour Rimbaud"?

Roger
Robert
Ronan

10 questions
57 lecteurs ont répondu
Thème : Jean TeuléCréer un quiz sur ce livre

{* *}