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sur 941 notes
Azincourt par temps de pluie /Jean Teulé
Azincourt, au coeur de l'Artois, le 25 octobre 1415 : des milliers de soldats anglais et français bottés et casqués, cuirassés et armés jusqu'aux dents sur leurs destriers se font face. Ils brandissent fièrement leurs étendards. Les Anglais veulent rejoindre Calais pour rentrer chez eux, les Français leur barrent le chemin, certains de leur force de par leur supériorité numérique. Il pleut à verses depuis plusieurs jours et les chevaux piétinent dans un bourbier.
Sûrs de leur force, les Français se précipitent pour participer à la curée. Dans la grande tradition de la chevalerie française, menés par Charles d'Orléans, (neveu du roi Charles VI le Fou), et ses trois fils, les Français ont l'intention de se couvrir de gloire et de faire grande bataille contre la famélique armée de Henri V roi d'Angleterre décimée et affaiblie par une dysenterie après avoir consommé à l'excès des moules en baie de Somme.
Ces fiers aristocrates français sont de jeunes intrépides qui n'ont encore jamais combattu. Accompagnés de la jeune et alliciante Fleur de Lys, ribaude dévouée, l'amulette, le porte-bonheur des batailles, une jolie petite au continuel sourire d'hermine, ils ont festoyé avant le combat en avalant des oignons et des fèves, arrosés de verjus, fêtant la victoire avant de l'avoir conquise. Occire l'Anglais, ils l'ont chanté à tue-tête avant de sombrer dans l'ivresse et le stupre.
Chez les Anglais par contre, pas de femelles, car le roi a précisé que les plaisirs de Vénus amollissent Mars.
Torchés par une nuit festive, les arbalétriers français agglutinés les uns aux autres s'enlisent dans le bourbier quand la pluie redouble de violence et ne peuvent faire usage de leurs arbalètes. Pendant ce temps les archers anglais embrassent leur bois d'if et s'en donnent à coeur joie…
Une bataille perdue et un désastre que Jean Teulé nous conte admirablement avec truculence dans une prose au souffle rabelaisien. Trois jours dantesques narrés en une verve sans égal.
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1815, il y eut Waterloo morne plaine .....
Et quatre siècles auparavant en 1415, ce fut Azincourt terrain funeste !
Ce 25 octobre se retrouvent face à face
Une armée anglaise en piteux état, dépenaillée, ayant subi une épidémie de dysenterie consécutive à l'absorption de moules avariées, qui a tué près de 2000 hommes, et,
Une formidable armée française, avec à sa tête la fine fleur de la chevalerie proclamant fièrement
"faire la guerre est un privilège, non pas un métier, mais un art de vivre et de mourir à cheval pour défendre le royaume selon nos principes ancestraux : disciplina militaris."

Que devrait-il advenir ? une écrasante victoire, parbleu !
Que nenni !
Refusant dédaigneusement l'offre de paix de Henri V, roi d'Angleterre, l'arrogante armée française, désireuse d'en découdre et de pourfendre l'ennemi, fête à l'avance sa victoire évidente en ripaillant copieusement sous une pluie battante à la veille de la bataille, tout en prenant de funestes décisions concernant la tenue d'icelle !

Tous veulent être devant. Fi des arbalétriers, cette valetaille, qu'elle reste en arrière !
Et qu'elle laisse place à ces vaillants et magnifiques chevaliers prêts à exterminer ces gueux d'anglais, mais qui .... engoncés dans leurs lourdes armures, étendards au vent, serrés les uns contre les autres à ne pouvoir bouger, englués dans la boue du terrain détrempé, avec le soleil en pleine gueule, vont subir sans rien pouvoir faire l'assaut des flèches ennemies, car Henri V, lui, ne va pas hésiter pas à lancer ses archers en avant !

3 heures seulement pour anéantir cette armée trop sure de sa superbe, et faire de cette bataille une épouvantable boucherie. Moult chevaliers gisant pourfendus, ensanglantés, mêlés aux cadavres des chevaux, dans le sang, la sanie, le coulis de cervelle et les débris d'os.
Quelle hécatombe !
Un désastre d'anthologie qui signe le glas de la chevalerie française et que Jean Teulé nous conte avec une verve échevelée, s'appuyant bien entendu sur une solide documentation. Il fait revivre dans ses moindres détails cet horrible épisode de la guerre de cent ans, une abominable journée de sang et d'effroi où il parvient même à glisser quelques touches d'humour.

Oui, humour et l'on a même parfois envie de rire au cours de ce récit horrifique, qui ne nous épargne rien de son épouvante. Et pourquoi cet humour ? sans doute pour permettre au lecteur atterré d'encaisser le récit ubuesque de cet hallucinant désastre !
Tudieu !
Heureusement qu'en 1515 il y eut Marignan.
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Quand toutes les mauvaises conditions (météorologiques, topographiques, humaines…) sont réunies pour la plus belle défaite de l'histoire de France...Jean Teulé en fait un récit plein de verve et de truculence. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui m'a bien fait rire avec son style plein d'ironie.
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Premier livre de Teulé que j'aie lu et grande déception. L'auteur hésite entre un langage volontairement anachronique et une langue vernaculaire. le résultat est déroutant. La description de la bataille, par ailleurs, est riche de renseignements historiques et de détails cocasses. A lire en mémoire de cet auteur décalé.
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Toujours un grand plaisir de retrouver la plume de Jean Teulé et son prisme narratif sur des faits historiques anecdotiques ou très connus comme clui-ci. Quelle bonne rigolade que ce dernier opus (hélas !). A la limite du gore voire du grand guignol. Un bon moment de lecture.
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Azincourt par temps de pluie restera le dernier roman de Jean Teulé paru de son vivant. Sa lecture nous fait regretter ce personnage qui n'était pas grand que par la taille mais également par le talent. Au delà du caractère anecdotique sur la chevalerie française et cette défaite (débacle ) historique , on prend plaisir à retrouver ce style truculent au travers duquel on imagine tout le plaisir, voire le fou-rire, de celui qui tenait la plume. Après Crénom Baudelaire qui m'avait fait découvrir cet auteur, Azincourt ne peut que m'inciter à découvrir d'autres parutions de Jean Teulé
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S'il y a bien un sport où la France a toujours excellé c'est l'Arrogance. Et il y en a eu beaucoup ce 25 octobre 1415 dans un petit coin de l'Artois pour que des milliers de fiers chevaliers français se fassent rosser par leurs meilleurs ennemis les anglais. Ni victoire, ni gloire, ni postérité… Seule demeure la légende de cette bataille mémorable que Jean Teulé ravive à travers un récit poilant qui n'enlève rien au tragique de l'événement. Audiard n'aurait pas fait mieux si cela avait été un film !
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Mon Dieu que c'est lourd (mais fort heureusement, Jean Teulé est mort, comme il l'aurait écrit lui-même dans ce livre).

Azincourt est l'une des plus belles raclées de la France contre l'Angleterre mais elle aurait mérité un traitement un peu meilleur que celui qui lui est infligé dans ce roman. Alors bien sûr, c'est le parti pris de l'auteur que de se moquer des Français, sous la forme d'une pochade mais ça aurait nécessité un peu de talent.
La rédaction est ampoulée, le style est lourd (ah la la, le chevalier sucé), même le carnage de cette défaite se retrouve maquillé par cette écriture à la truelle, l'humour, même pas potache mais tellement gras et sans aucune finesse, l'écriture est brouillonne. Les personnages sont évidemment très peu développés (à la décharge de l'auteur, ils meurent pour beaucoup très rapidement), à l'exception de la pute clairvoyante, à laquelle personne n'accorde d'autre attention que celle de la fourrer (mon dieu, je fais du Jean Teulé sans le vouloir).
Un livre superflu.
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Chef d'oeuvre du regretté Jean Teulé. Comment raconter un épisode de l'Histoire de France avec humour et beaucoup d' entrain.C'est un livre que l'on commence et que nous lachons pas. J'ai adoré ce livre comme beaucoup des livres de Jean Teulé. Dommage que cet opus soit son dernier. RIP Jean
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Jean Teulé met en perspective ce basculement à Azincourt hors du Moyen Âge , de l'art de la guerre de la noblesse française, en sonnant le glas de la chevalerie. Peinture féroce, cruelle, drôle, documentée qui nous livre les raisons humaines, culturelles, géographiques, météorologiques, pouvant explique le désastre de la bataille, un sommet du genre!
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