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3,6

sur 942 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Edifiant et horrifiant.

On ne présente plus l'une des plus célèbres victoire des Anglais contre les Français durant la guerre de cent ans (1415). Où 6.000 anglais fatigués, malades, démoralisés ont foutu la plus belle peignée de tous les temps connus à ce jour, à 10.000, 20.000, 30.000 français (selon les sources, la taille du poisson pêché continue d'augmenter, même après sa mort). A tel point, que ces prochains jours, un SNA Anglais va être baptisé du nom de la célèbre victoire.

Et c'est un français qui raconte. Il ne cherche pas d'excuses, ne fait pas une thèse sur les forces en présence, la politique, les nobles, l'histoire. Non, il décrit la boucherie (il n'y a pas d'autres noms) et liste les conneries, les énormes conneries que les français ont fait pour en arriver là.

Le choix du terrain, le choix de l'organisation de l'armée, des bourdes qui auraient valu la pendaison à tout troufion normalement constitué. Des bêtises habillement relevées par Fleur de Lys, l'unique prostituée qui s'est tapé la moitié du camp français (pour la caution, du cul du cul du cul, ça fait toujours vendre).
On parle souvent de la supériorité des armes de distance (ici les célèbres longbow, les arcs long des Anglais) contre les charges de cavalerie. Ok. mais si les Français avaient fait preuve d'un tant soi peu de préparation, on les aurait dérouillés ces Roosbeefs. Et des armes de distance, on en avait aussi (les arbalètes). Mais elles font partie des erreurs qui ont permis ce massacre. Ce magnifique massacre, cette boucherie, cette sublime victoire.

On aura au moins retenu la leçon après. L'artillerie développée par la suite fera la fierté des armées françaises. Mais c'est une autre histoire.
Bref, un bouquin trop court si on aime la baston, trop long si on est effrayé par un peu de sang et des boyaux qui giclent. Mais en tout cas, l'action est là, l'humour est là et l'histoire est là.
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Avec sa gouaille et une langue bien verte, Jean Teulé transforme une tragique et sanglante défaite historique en une pasquinade .
Cette célèbre bataille étudiée en classe de quatrième était restée dans ma mémoire : 1415, une défaite, 1515, plus tard, une victoire , deux dates faciles à retenir !
« Azincourt : les armées française et anglaise se rencontrent en Picardie, non loin De Crécy. Pour la troisième fois, la chevalerie française subit un épouvantable désastre. »
J'avais écopé de deux heures de colle quand en histoire lors d'un contrôle trimestriel oral , interrogée sur la grande peste noire (1347-1352 ) j'avais évoqué  « La Peste » de Camus que je venais de lire . Une très bonne note au demeurant, mais deux heures de retenue pour avoir fait état devant toutes les élèves intéressées par les sombres détails rapportés (pas de mixité à cette époque au lycée) , d'une lecture jugée subversive par ma professeure choquée. Pour tout vous dire, depuis ce temps là, et vous avez pu le constater Camus, je l'aime ! Et maintenant Camus non pas « philosophe pour classe terminale » selon le pamphlet de l'écrivain Jean-Jacques Brochier, mais Camus au programme du bac de français.
J'imagine donc, la même scène, à la même époque, évoquant cette bataille en faisant état de ma dernière lecture et de la version donnée par Jean Teulé. le renvoi , à coup sûr !
Une lecture choisie et assumée, je savais ce que j'allais y trouver après avoir écouté une interview de l'auteur, pour une parenthèse ludique entre deux ouvrages plus sérieux, mais j'avoue, je préfère des lectures plus conventionnelles !
Azincourt,( toponymie que ce village a gardé : Azin, patronyme d'origine germanique et court - domaine rural), que j'ai voulu voir il y a quelques années, le champ de bataille : une grande prairie à l'herbe grasse... depuis, des aménagements ont été réalisés...



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Il pleut ! Il pleut ! Il pleut en ce 25 octobre 1415.
Les anglais, fatigués et atteints de dysenterie, veulent rentrer chez eux.
Mais, toute la fine fleur de la chevalerie française a décidé de leur couper la route et surtout de s'en donner à coeur joie en s'engageant dans une bataille qui semble gagnée d'avance. En effet, les forces en présence semblent bien inégales.

"La raison de cette bataille ?" demande Fleur de Lys, la ribaude à soldats. Ce à quoi on lui répond :
- On veut empêcher les Anglais de rentrer chez eux.
- Vous préféreriez qu'ils restent en France ? S'étonne alors la drôlesse.

Décidément, c'est mal connaître la chevalerie française !
Et le lecteur est bien heureux ( et un peu désespéré, il faut bien le dire) de découvrir sous la plume d'un Jean Teulé plus en forme que jamais, la toute puissance et la suffisance de la noblesse française arborant fièrement armures lourdes, oriflammes et étendards.

Ce déploiement de belle et vaillante aristocratie française face à des archers anglais en piteux état se passe près d'un village de l'Artois, nommé Azincourt.

Azincourt ? Mais, ce n'est pas une pitoyable défaite française, ça ?

Eh si ! C'est à n'y rien comprendre !

Merci à Jean Teulé d'avoir revisité avec son langage cru habituel et son humour faisant mouche à tous les coups, cette fameuse bataille.

Il pleut... Mais, on ne pourra pas dire que c'est seulement la faute de la pluie !

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Voici mon retour de lecture sur Azincourt par temps de pluie, du regretté Jean Teulé.
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue.
Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois.
Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu'à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre.
Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tous les aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française.
Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !
Azincourt par temps de pluie est un roman bourré d'humour noir comme Jean Teulé savait nous écrire, avec la verve qui le caractérisait.
Il nous relate la bataille D Azincourt, que je connais de nom, vague souvenir d'école..
Mais je ne suis pas très calée en histoire et je ne me souvenais pas qu'on avait perdu cette bataille, alors qu'à priori nous aurions du la gagner !
J'ai aimé son sens du détail, sa façon de décrire ce combat, on s'y croirait. Cette bataille était parfaitement inutile comme il nous l'explique si bien !
C'est surprenant, désopilant, un peu cru, mais aussi parfois un peu.. sanglant.
Il y a beaucoup de détails, il faut quelquefois avoir le coeur bien accroché :)
J'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, avec un petit plus pour les toutes dernières lignes, qui m'ont fait sourire. Une fin vraiment bien trouvée :)
Ma note : quatre étoiles.
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Azincourt ! Au secours !

25 octobre 1415, dans les plaines de l'Artois, l'armée française s'apprête à écraser quelques milliers de soldats anglais acculés et au bord de la résignation.
La dysenterie fait rage, les troupes d'Henri V ont temporairement abandonné toute velléité de conquête et tentent de rejoindre Calais pour retourner en Angleterre.
La noblesse française jubile d'avance devant ce qui s'annonce comme une pure formalité, une occasion de briller à moindre coût.
Un air de fête règne dans les campements qui prennent presque des allures de grande foire où tous les plaisirs sont permis. Les anglais vont bientôt finir en charpie.
L'insouciance française ne sera d 'ailleurs pas contrariée pour deux sous lorsque les premières gouttes de pluie commenceront à tomber. Pourtant un déluge se prépare à déferler et tout emporter sur son passage...
Les pieds dans la boue nous allons assister une nouvelle fois à ce désastre inattendu de l'armée française déshonorée et rossée par un adversaire qu'elle n'a jamais respecté.
Avec sa verve fleurie et colorée, un humour Impitoyable et flamboyant, Jean Teulé s'en donne à coeur joie pour nous montrer à quel point il est dangereux de mettre la charrue avant les boeufs.
Si l'expression "se tirer une balle dans le pied" n'existait pas encore à l'époque, l'expression "se planter une hallebarde dans le pied" aurait parfaitement convenu...





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J'avais un peu oublié la bataille D Azincourt.
Jean Teulé nous la remet bien en mémoire.
Avec sa verve truculente et un peu outrancière, il faut bien le dire.
Je m''étais un peu lassée de ce style qui donne allègrement dans le glauque et le sordide, justement .
Lire ce livre est un hommage à la mémoire de Jean Teulé dont la disparition m'a peinée.
Il y a toujours ces connaissances historiques pointues et cet humour qui pointe à chaque page.
Ah ils en prennent pour leur grade les français à Azincourt.
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Azincourt ou le récit d'une victoire annoncée.

Près de ce si joli village d'Artois, il y a plus de dix mille soldats français qui veulent casser de l'english et les empêcher de rejoindre leur île.

Point de prisonnier ne sera fait, l'ost du royaume de France veut tout simplement faire rendre gorge aux huit mille guerriers anglais épuisés qui, eux, ne désirent qu'une chose, rentrer dans leur foyer, doux, foyer. La victoire semble tellement facile que toute la chevalerie francaise veut en être, et au premier rang qui plus est.

Mal leur en pris, en ce 25 octobre 1415 la France perdra six mille chevaliers, nombre de grands seigneurs et quatre princes de sang.

Une pareille débâcle mettra le pays à mal en le privant de cadre administratifs et militaires durant des années.

Ils voulaient tous en être et n'en sont pas revenus.

Pour les britanniques, Azincourt restera la victoire historique la plus célébrée dans leur pays.

Le Royaume-Uni, persifleur et goguenard, après avoir baptisé Waterloo la gare où arrivaient par train entier les touristes Français, vient de nommer Agincourt ( les Anglais seraient-ils incapables de prononcer le z ?) leur dernier sous-marin nucléaire d'attaque.

Vingt-quatre heure d'orgueil et de bêtise, de bruit et de fureur, de boue et de sang.

Jean Teulé est un conteur né, un vrai, qui manie la langue et la métaphore avec habileté.

Poétique, sensuelle et sensorielle cette page d'Histoire, cette journée historique est lue par Dominique Pinon, l'acteur fétiche des Cro Jeunet, comme si vous y étiez.

Après avoir écouté “Azincourt par temps de pluie”, par la voix pleine de malice et de fantaisie de Dominique Pinon, le lecteur- auditeur pourra dire : moi j'en suis revenu vivant.
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Dans la lignée de nombre de ses romans, Azincourt par temps de pluie, de Jean Teulé, nous conte de manière romancée avec sa plume reconnaissable des évènements historiques réels. C'est souvent les petites histoires qui font L Histoire et Teulé nous en donne un nouvel exemple. Azincourt, restera gravé dans la mémoire collective comme l'une des plus grandes et plus étranges défaites françaises, celle qui marquera la fin de la chevalerie.
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1515, nous sommes en pleine guerre de cent ans.
Français et Anglais sont face à face.
D'un côté les lourds chevaliers français, suivis de leur piétaille, tous imbus de leur personne, persuadés de leur supériorité, bambochards, engoncés et prisonniers de leurs lourdes armures, encombrés de leurs oriflammes, méprisants pour la "crapaudaille"  anglaise.
En face donc les Anglais, affamés, dysentériques ("chiasseux" dirait l'auteur qui ne mâche jamais ses mots) pour avoir mangé des moules avariées, mais mobiles, bien dirigés et disciplinés, munis d'armes légères, des arcs, et n'ayant qu'un but, rejoindre Calais et retrouver leur "sweet home".
Et au dessus des uns et des autres, la pluie incessante qui transforme le futur champ de bataille en un cloaque boueux avant d'être sanglant.
Que pensez-vous qu'il arriva ?
Les lourds chevaliers s'embourbèrent, les archers anglais firent un carnage, et le David anglais mit la pâtée au Goliath français, actant la défaite de la tradition chevaleresque trop imbue de sa vanité.
Cette sombre journée nous est racontée ici avec la truculence habituelle de l'auteur.
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1815, il y eut Waterloo morne plaine .....
Et quatre siècles auparavant en 1415, ce fut Azincourt terrain funeste !
Ce 25 octobre se retrouvent face à face
Une armée anglaise en piteux état, dépenaillée, ayant subi une épidémie de dysenterie consécutive à l'absorption de moules avariées, qui a tué près de 2000 hommes, et,
Une formidable armée française, avec à sa tête la fine fleur de la chevalerie proclamant fièrement
"faire la guerre est un privilège, non pas un métier, mais un art de vivre et de mourir à cheval pour défendre le royaume selon nos principes ancestraux : disciplina militaris."

Que devrait-il advenir ? une écrasante victoire, parbleu !
Que nenni !
Refusant dédaigneusement l'offre de paix de Henri V, roi d'Angleterre, l'arrogante armée française, désireuse d'en découdre et de pourfendre l'ennemi, fête à l'avance sa victoire évidente en ripaillant copieusement sous une pluie battante à la veille de la bataille, tout en prenant de funestes décisions concernant la tenue d'icelle !

Tous veulent être devant. Fi des arbalétriers, cette valetaille, qu'elle reste en arrière !
Et qu'elle laisse place à ces vaillants et magnifiques chevaliers prêts à exterminer ces gueux d'anglais, mais qui .... engoncés dans leurs lourdes armures, étendards au vent, serrés les uns contre les autres à ne pouvoir bouger, englués dans la boue du terrain détrempé, avec le soleil en pleine gueule, vont subir sans rien pouvoir faire l'assaut des flèches ennemies, car Henri V, lui, ne va pas hésiter pas à lancer ses archers en avant !

3 heures seulement pour anéantir cette armée trop sure de sa superbe, et faire de cette bataille une épouvantable boucherie. Moult chevaliers gisant pourfendus, ensanglantés, mêlés aux cadavres des chevaux, dans le sang, la sanie, le coulis de cervelle et les débris d'os.
Quelle hécatombe !
Un désastre d'anthologie qui signe le glas de la chevalerie française et que Jean Teulé nous conte avec une verve échevelée, s'appuyant bien entendu sur une solide documentation. Il fait revivre dans ses moindres détails cet horrible épisode de la guerre de cent ans, une abominable journée de sang et d'effroi où il parvient même à glisser quelques touches d'humour.

Oui, humour et l'on a même parfois envie de rire au cours de ce récit horrifique, qui ne nous épargne rien de son épouvante. Et pourquoi cet humour ? sans doute pour permettre au lecteur atterré d'encaisser le récit ubuesque de cet hallucinant désastre !
Tudieu !
Heureusement qu'en 1515 il y eut Marignan.
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