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Hey,
Mon retour sur il était une fois la guerre d'Estelle Tharreau Auteure
Si le festin des vaincus de la même auteure m'a laissée totalement indifférente, il n'en est pas de même avec ce roman.
Sébastien Braqui est soldat et subit les ravages de la guerre à travers un compte à rebours qui fait froid dans le dos.
Ce roman n'est pas un thriller pour moi, mais un roman noir qui démontre les ravages de la guerre sur ses hommes, mais aussi sur les familles des soldats.
Sébastien est un homme traumatisé, qui vit avec ses souvenirs et ses cauchemars au pont de perdre les pédales.
La grande muette porte très bien son nom ne faisant pas grand-chose pour un soldat pourtant efficace.
La plume est immersive et le récit m'a pris aux tripes à plusieurs reprises. Chaque chapitre est percutant et le compte à rebours s'enclenche obligeant le lecteur à tourner les pages pour savoir jusqu'où cette atrocité va mener Sébastien et les siens.
L'écriture est fluide et fait déborder tout un tas d'émotion.
Un très bon moment de lecture fini avec la gorge serrée.


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Ce récit contemporain nous fait vivre le quotidien d'un soldat à travers les yeux d'un reporter de guerre.
Envoyé à plusieurs reprises de longs mois sur le théatre d'une guerre dans un pays Africain, nous suivons sa progressive et insidieuse descente aux enfers, qui plongera très vite aussi son entourage, sa femme, sa fille dans le plus profond désarroi.
Ou comment on se déshumanise, après en avoir trop vu, trop vécu, les fameux SPT, Syndrômes post-traumatique sont ici évoqués sans demi-mesure, c'est dur, mais c'est bien écrit.
Je ne regrette pas d'avoir suivi les bons conseils des critiques que j'avais lu.
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DÉCHIRANT


Estelle Tharreau nous plonge ici dans un roman sombre avec comme personnage principal la guerre : une guerre destructrice, dévastatrice tant sur le plan physique que psychologique.

Elle relate, au travers de la voix d'un reporter de guerre, l'enfer qu'a vécu Sébastien Braqui, soldat français embarqué dans un conflit en Afrique.

Elle dénonce surtout avec un grand réalisme les effets désastreux que la guerre peut provoquer au sein d'une famille.

La narration est rythmée naviguant sans arrêt du passé au présent avec une alternance qui m'a parfois donnée un peu le tournis mais il fallait cela pour sentir, comme un combat intérieur la déchéance de cet homme, les atrocités qu'il a pu voir et les effets dévastateurs sur sa famille.

Elle met l'accent également sur les dérives administratives, sur l'opinion publique hostile à l'engagement militaire et de fait sur le sentiment de trahison et d'humiliation ressentis pour ces militaires.

La plume est concise et ce fut une lecture très immersive : les détails sont précis, on assiste impuissants à tous ces actes de violences, ces massacres, ces tortures, ces épidémies...

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure met en avant la douleur psychologique d'un soldat, et les conséquences que cela entraîne pour ses proches : les sacrifices des familles, les grandes oubliées des guerres !

L'analyse psychologique est maîtrisée : on sent la lente déchéance et la montée croissante de la détresse et de la haine de ce soldat.

En somme, ce fut une lecture choc et je remercie Babelio de m'avoir permis de découvrir cette auteure grâce à la masse critique.

Merci aux éditions Taurnada pour ce roman engagé que je vous recommande grandement .


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Il était une fois un homme, un fils, un soldat, un époux, un père....
Cet histoire hélas n'a rien d'un conte de fée...
En compagnie de Sebastien j'ai laissé libre court à ma colère, ma tristesse, et ce terrible sentiment d'abandon...
Un inexorable compte à rebours et une lente descente vers le néant.
J'en ai oublié que j'étais dans une fiction ou pas...
J'attendais une pépite et je l'ai eu...
Comme chaque fois avec Estelle c'est un coup au coup coeur que je reçois.
Un thriller psychologique qui a plusieurs fois fait monter mon degré d'indignation..
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Attention !
Ce roman noir est une véritable bombe à retardement… Il m'a emporté avec son ton journalistique durant toute ma lecture, jusqu'au dernier chapitre, “véritable explosion”, jusqu'à sa dernière phrase, qui donne un espoir… jusqu'à son dernier mot, “Guerre”.

Il était une fois la guerre”, dernier roman d'Estelle Tharreau, est un condensé de toutes les émotions ressenties par Sébastien Braqui, un soldat brisé par des dommages psychologiques qu'il a subit, brisé par les politiciens qui ne voient que leur intérêt à l'encontre de la vie de centaines, de milliers d'êtres humains. Je l'ai presque perçu le récit comme un documentaire sur la guerre, une intrusion dans un monde noir et terrifiant ou les soldats se soumettent à des ordres qui parfois font froid dans le dos…
Le récit n'est pas raconté par le héros, mais par un reporter de guerre qui témoignera de l'horreur vécu par Sébastien et tous les autres. Je suis devenu alors le témoin du basculement psychologique qui s'installe dans son esprit, des rapports compliqués qu'il vivra avec sa femme qui l'aime pourtant de tout son coeur, avec sa fille, avec qui il refuse tout dialogue, de sa transformation tant physique que mentale. Il se sent humilié, alors il se réfugie dans l'alcool pour “oublier”, et finira par perdre l'estime de lui-même.
Où s'arrête la fiction, où commence la réalité ?
Seule l'auteure le sait.

Estelle a construit son récit d'une main de maître. Pas de phrases inutiles, pas de mots perdus, ils sont percutants et nous forcent à la réflexion sur les aléas de la guerre et le pouvoir de certains. Elle plonge directement, sans épargner ses lecteurs, dans des scènes de conflits violentes, effroyables… Mais pour comprendre la perception du vécu et la déchéance de Sébastien, il nous fallait passer par là, entrer dans sa tête, comprendre sa perdition.

Avec ce quatrième roman lu, Estelle grimpe pour moi une nouvelle marche.
Un roman très visuel, une thématique plus que maîtrisée, un dénouement vertigineux, elle signe un roman qui risque de surprendre plus d'un homme et qui ne laissera de toute façon personne indifférent, qui marquera je l'espère les mémoires…

Je remercie Joël Maïssa des Éditions Taurnada de m'avoir permis de découvrir une nouvelle facette à son talent !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Un grand merci à @taurnadaéditions et à Babelio pour cette découverte du livre @Il était une fois la guerre d' @Estelle Tharreau.
Dès la première page, nous sommes happés par l'histoire du soldat Sébastien Braqui, dont nous suivons les pas à travers les conflits auxquels il participe.
Avec beaucoup de force, @Estelle Tharreau nous décrit les souffrances d'un homme que la guerre a détruit (même si on préfère fermer les yeux sur les traumatismes) et, par ricochet, l'impact de ce dévouement à son pays sur sa vie familiale.
En donnant à voir le fossé qui se creuse peu à peu entre ce soldat, sa femme et sa fille, à force de ne pouvoir partager ce qu'il a vécu lors de ses missions, l'auteure met en lumière une face souvent occultée de la vie des militaires.
Ce thriller psychologique est puissant et l'auteure ne nous épargne aucun détail de la dureté de la condition d'un soldat éprouvé par ses expériences.
C'est un bel hommage aux soldats qui, quoi qu'il leur en coûte, protègent leur patrie.
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Quand une personne vous dit qu'elle est à l'armée, on voit tout de suite le bon côté des choses : une belle situation, un beau salaire, une carrière finie bien avant l'âge légal de la pension... Mais il y a tous les à-côtés qui ne sont pas dites explicitement.

C'est ce qu'a vécu Sébastien Braqui dans ce roman. Il a été dans un pays en guerre, a vu mourir un collègue avec qui il était très proche, le regard d'un enfant le suppliant de le reprendre avec lui et une famille qui vole en éclat.

Estelle Tharreau nous montre à travers son roman le côté psychologique de l'armée. Elle n'y va pas par quatre chemins. Il y a tous ces allers-retours dans un pays en guerre qui peut détruire un homme, ainsi que le peu de temps passé en famille...

L'autrice nous explique via ses mots que l'homme peut devenir une bombe humaine s'il n'est pas aidé, aussi bien physiquement que psychologiquement. C'est le cas de notre protagoniste qui a énormément du mal avec le retour à la réalité. Et quand on lit ce qu'il a enduré, cela ne m'étonne pas du tout !

Un excellent thriller psychologique à découvrir. Un tout grand merci à Joël et aux Editions Taurnada pour cette découverte.
Lien : http://laconteuseblog.canalb..
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Loin d'être dans un conte de fée ou un western spaghetti comme pourrait le suggérer le titre, nous participons à une guerre dans la tête de Sébastien, un logisticien. Certes il ne porte pas les armes mais il les livre au nom de l'Etat et dans l'indifférence générale des métropolitains. Un conflit africain par puissances financières interposées va faire sombrer Sébastien dans une quasi-démence, notamment parce qu'il se sent coupable d'abandonner un enfant, Momar, alors que tout aurait dû lui sourire. Victime d'un syndrome post-traumatique, d'une impossibilité à partager avec son entourage les atrocités dont il est témoin après plusieurs missions. Seul un reporter de guerre le comprendra. Tantôt dans la tête de Sébastien, tantôt dans celle de son épouse voire de sa fille, tantôt aussi à travers la vision de son ami reporter, le lecteur est confronté à une « boucherie » exotique, irrationnelle et malheureusement réelle. L'auteure nous confronte aux horreurs et aux absurdités, nous fait partager la descente de Sébastien, asocial au point de ne plus être capable d'un quelconque retour à la vie auprès des siens, victimes collatérales, au point d'envisager une solution ultime.
L'auteure nous offre une fin magistrale et inattendue. Elle nous surprend alors que nous ne pouvions envisager de dénouement « rationnel ».
Les gens ordinaires, victimes de leur devoir, de leur loyauté, au service de causes inavouables, inconvenantes, font don de leur conscience à la bêtise, alors que l'objectif initial était de servir un idéal et que sur le terrain tout dérape. Et dire que certains parlent de guerre propre …
Au-delà de l'inconvenance et du dégoût suscité par la situation, j'ai apprécié le ton de Estelle Tharreau pour nous happer dans ce récit noir, ce roman psychologique, cette fresque sur la France-Afrique.

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Coup de coeur

Un livre qui commence bien, ou mal si on se place du côté des personnages. (Pas de spoil, je parle des trois premières pages). Nous sommes directement entrainés sur le tarmac d'un aéroport pour accueillir les militaires qui reviennent du Shonga en guerre. Mais leur accueil est loin d'être accepté. Leur retour se fait en paria. Ils sont mis de côté par la population mais aussi par l'institution. Ils sont le symbole d'une politique qui n'ose pas prendre ses responsabilités. Parce qu'il est toujours plus simple de renvoyer la faute ailleurs, loin de soi. Mais à quel prix pour ces hommes et femmes qui se sont battus et ont perdu des frères d'armes au combat ? C'est ce que l'auteure nous montre tout au long de ce parcours, au travers de ---- , de sa femme, de sa fille, et de ce personnage mystère que je vous laisse le plaisir de découvrir.
Sentiment d'abandon. Incompréhension d'une vie trop différente. Visions de la noirceur humaine. Vision de guerre. Sentiment de culpabilité, de honte et de rejet.
Un sentiment de déjà vu, avec le retour des armées de la guerre du Vietnam.
Un livre à double tranchant. Je n'ai pas eu de coup de coeur dès les débuts parce que je ne savais pas ou l'auteure voulait nous amener. D'un côté le texte aurait pu aller vers une vision négative, acerbe et stéréotypée de l'armée, chose avec laquelle j'aurais eu du mal. Mais le final est très bien mené, j'ai pu voir ou nous entrainait Estelle Tharreau et percevoir l'histoire avec un autre sens.
La justesse des traits des personnages. de la descente aux enfers pour certains…
Une écriture rythmée. Un ouvrage bien renseigné sur le trouble de stress post-traumatique et ses possibles conséquences. le point de vu de chacun à demander ou non de l'aide. Il est difficile de se dire qu'un vécu ne passe pas, avec l'idée négative que nous n'avons pas réussi à y faire face, laissant penser à une faiblesse. Les personnes qui demandent de l'aide ont au contraire du courage. Faire face à des séances avec un psychologue ou un psychiatre. Faire face à ses souvenirs. C'est au contraire avoir de la force.
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Nous allons suivre l'histoire de Sébastien Braqui, un militaire, raconté par un reporter de guerre.
Nous allons découvrir cet homme avant, pendant et après ses différentes missions.
Un thriller psychologique qui nous livre la descente aux enfer de cet homme ainsi que de sa famille ...

Première fois que je ne suis pas prise des les premières pages par un roman de chez Taurnada, j'ai donc laissé ce roman de côté et puis je me suis dis que ce n'était pas normal, d'habitude c'est toujours une réussite avec cette maison d'édition...

Alors je l'ai repris et en deux jours, il était terminé. Certes il n'est pas très long 230 pages mais clairement une fois bien mise dans l'histoire j'ai été happé !

Un roman bouleversant ou l'on suit cet homme, on le voit changé au fil des missions sans oublier sa femme et sa fille.

J'ai eu mal au coeur sur certains passages, j'ai ressenti beaucoup de compassion pour cet homme, même si cette histoire est fictif, on se doute bien que ça représente une bonne part de la réalité.

Je me suis laissé porter par la plume d'Estelle, j'avais beaucoup aimé son recueil et j'ai beaucoup apprécié ce roman.

Comme quoi, un mauvais timing peut jouer sur une lecture, car en le massant de côté je serais passé à côté d'un bon roman !
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