Julie Rouvres descendit du bus 46 à vingt-trois heures trente-deux. Elle resserra autour de son cou le col de sa veste rouge en jetant un coup d'oeil vers le ciel où défilaient de longues caravanes de nuages couleur de plomb. Il avait plu toute la journée, et, à présent, le vent occupait le terrain. Après quatre heures passées à servir des pizzas, Julie se sentait sale et ses cheveux traînaient des odeurs d'huile chaude, de parmesan et de tabac qui formaient autour d'elle un halo écoeurant. Jusqu'à ses vêtement qui en étaient imprégnés. Elle pressa le pas pour avoir le temps de laver tout ça avant l'arrivée de Johan, son fiancé. Fiancé ! Elle avait encore du mal à se mettre dans la tête qu'elle était fiancée, mais c'était un fait.
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Elle est jalouse chaque fois que je suis bien avec quelqu’un et même chaque fois que je respire… Elle ne m’aime que déprimée, malade, pour mieux me materner…
On a tous nos petits secrets !
Une enquête, c’est un puzzle que l’on assemble avec patience. Et parfois, vous croyez avoir la bonne pièce, ça colle presque, vous forcez un peu et vous faites une erreur.
Ne suis jamais un inconnu dans la rue, c’est rarement quelqu’un qui te veut du bien.
Si on se trompe, on peut toujours faire marche arrière.
On ne mélange pas le boulot et le privé.
Le mâle reste le mâle, et, dans une relation où les rôles s’inversent constamment entre le jour et la nuit, c’est soit l’autorité du chef qui est mise en péril, soit la domination naturelle du mâle dans le rapport sexuel qui ne peut s’exprimer.
Les mâles sentaient les phéromones femelles à distance et vice versa. Les comportements orientés vers la reproduction instinctive de l’espèce se modifiaient dès que le paysage sexué devenait hétérogène.
Le harcèlement téléphonique avait beau n’être que la manifestation d’une lâcheté, il n’en était pas moins irritant, pour ne pas dire inquiétant.