J'en ai abandonné la lecture, dès la troisième nouvelle terminée. Et depuis cet hiver, le bouquin traîne sur ma pile « à lire », tantôt en haut, tantôt au plus bas
Je l'ai tiré d'en dessous aujourd'hui pour en finir.
Pourquoi cette désertion ?
Parce que, parce que … malgré le génie et l'inventivité des scénarios proposés par
Franck Thilliez, la science fiction encore et toujours me fait peur.
Et pourtant je fais des efforts, mais à chaque lecture, je deviens lâche, pleutre, poltron …
Crainte née du simple constat, à l'adolescence, qu'il y a eut, qu'il y a et qu'il y aura toujours une frange de la société qui a voulu, veut, voudra réaliser, souvent sous prétextes de progrès techniques, ces fictions sorties de l'imaginaire de romanciers. Et je fais le constat amer aujourd'hui de là où cela nous a conduit.
Je n'arrive pas à m'affranchir de cette part d'inhumanité contenue dans chacune de ces histoires (androïdes, robots, trans-humains, détérioration planétaire, violences, et j'en passe).
J'entends déjà les arguments des partisans de la SF, peut-être arriveront-ils par leurs conseils à me donner de quoi faire cesser ma couardise d'affreux terrien cartésien qui cherche péniblement à vivre dans un écosystème, fortement mis à mal aujourd'hui, pollué par l'orgueil et les ambitions de certains humains qui veulent absolument dominer la Nature et non pas vivre dans et avec. C'est mon côté amérindien peut-être.
Cette quête perpétuelle de toute puissance chez nos contemporains et chez celles et ceux qui nous ont précédé m'insupporte.
Cette recherche du pouvoir à tout crin, craint.
N'est-ce point scier la branche sur laquelle notre Humanité est assisse ?
Quatre étoiles pour les scénarios + zéro pour ma trouille = 2 étoiles
Ancelle, le 18 août 2023