La peur de te perdre. La peur que tu te blesse, tu étais si fragile. La peur que tu te retrouves dans des établissements où il ne pourrait plus te voir que par blouses interposées.
- On peut dire ça. Il ne nous cause pas énormément de sa vie, Luc. Le patient, juste le patient. C'est parfois obsessionnel.
- Comme il le dit lui-même si justement, nous avons tous nos obsession.
- Pas à ce point.Vous savez, ici, il essaie de s'accaparer les dossiers de tous les patients avec des traumas psychiques. Le trauma psy, c'est affronter les ténèbres de chacun, les absorber, en quelque sorte. Faire res-surgir les incestes, les drames, les accidents, les histoires familiales ignobles...
Et... je crois que ça le passionne autant que ça l'use.
- Passionné par les ténèbres des autres...
Prix du pétrole qui flambe, réchauffement de la planète, hausse du coût de la vie. Conséquence directe de tous ces drames ? Des urgences psychiatriques prêtes à exploser. Tout est tellement lié. Comme dans ce plat de spaghettis ignoble.
-Vous n'avez pas su le convaincre?
-C'est un psychorigide. Je ne suis qu'assisante sociale, pas magicienne.
-Attends, attends. Il faut que tu m'expliques deux secondes, là. Parce que moi, je suis complètement paumé.
-T'expliquer quoi? Qu'une morte se retrouve sur cette photo? Je n'ai pas l'explication!
Les médicaments sauvent tellement de monde. Temporairement.
Tout semble tellement simple en apparence.
Tout est tellement compliqué en réalité.
"Partez, partez immédiatement avant qu'on vous tombe dessus. J'ignore ce qui vous amène ici, mais fichez le camp. Vous êtes entre les mâchoires d'un monstre. Etes-vous stupide au point de ne pas vous en rendre compte ?
Je vous le répète, syllabe après syllabe, je le hurle à vos oreilles : dé-ga-gez !"
s'il existe bien 2 choses qui ne se videront jamais , les cimetières et les hôpitaux.
Le passé demeure inarrêtable et continue à attirer comme un aimant.