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Citations sur Café Vivre : Chroniques en passant (66)

Le téléphone est désormais un prolongement de soi-même et, comme l'annonçait une publicité à ses débuts, un remède définitif à la solitude. Finis les affres de l'attente dans un café, le gouffre des heures d'ennui dans un aéroport et de toutes les formes d'angoisse face au vide. Cette proposition était alléchante, il faut constater qu'elle a réussi au-delà de toute espérance.
Pour moi, je l'avoue, être appelée au téléphone est souvent de l'ordre du dérangement. Je n'ai pas de plaisir particulier à "être sonnée".
je ne vois pas de raison à répondre à l'instant et à interrompre, pour une demande d'aucune urgence, la progression aléatoire d'une réflexion ou le cheminement vague et indéfini d'une rêverie.
"Je ne vous dérange pas ? - Si, un peu. - Vous étiez en train de travailler ? - Non, pas précisément. Je ne faisais rien."
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Alors qu'aujourd'hui se manifeste avec instance la prise de conscience que, dans une démocratie, la lutte contre le racisme et ses ressources de haine doit se faire dès les rudiments de l'école, m'est revenue à l'esprit, par association d'idées, la tentative de plusieurs philosophes aux XVIIème et XVIIIème siècles, pour enseigner les souverains et obtenir progrès et réformes non pas par l'Education du peuple mais par celle de ses dirigeants.
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Tel est peut-être le secret du charme qui nous lie pour la vie à nos livres fétiches et à nos livres de chevet : qu'ils nous incitent à tout briser ou bien à approfondir un sens de la continuité, ils détiennent les mots qui sauvent.
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Ne pas lire est, hélas, à l'ordre du jour, et ce n'est pas pour rien que Philip Roth désigne les vrais lecteurs comme une catégorie en voie d'extinction, come des survivances ou des fantômes d'une époque disparue. En effet, tout notre mode de vie (le rythme pressé et chaotique, la domination de l'image, l'obsession de téléphone mobile avec son registre incessant d'interruptions et de distractions) est ennemi de la lecture et va à l'encontre de ce temps illimité, rêveur, de cet étrange voyage immobile auquel elle invite.
Par un déclic magique, celui ou celle qui lit échappe au contexte immédiat, se soustrait à l'emprise du dehors, de la réponse exigée, de l'obligation soi-disant urgente, et même peut réussir à s'abstraire de l'angoisse d'une attente ou de la prison de la douleur.
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Captivés par leur livre, emportés dans un univers qu'ils sont seuls à voir, ils sont inaccessibles. Le trajet paraît court à ces amoureux de la lecture, à ces rêveurs de talent, à ces hallucinés intermittents.
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Aller vite, aller comme le vent, avec le vent, avec la sensation de l'air sur votre visage, dans vos cheveux, et le monde que l'on traverse sans rencontrer d'obstacles, comme dans un rêve...
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Débarquer à New-York ne donne pas forcément envie de rire, mais c'est sûr qu'on éprouve un choc. On est sidéré par ce paysage de grand ciel sur lequel se découpent une série de buildings qui rivalisent d'audace et de hauteur -- les plus anciens comme le Chrysler Building ou l'Empire State Building n'étant pas les moins remarquables, surtout la nuit avec les couleurs dont s'éclaire le sommet de ce dernier : rose, bleu, vert acide, blanc fantôme...
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Et avoir de l'espace agrandit le temps, procure du calme.
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Au cours des années où j'habitais Arcachon, je ne me lassais pas d'observer avec amour et curiosité ses plages, ses jetées, les jardins des villas aux volets fermés, les chemins d'aiguilles de pin en forêt...
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Nicolas Bouvier, l’usage du monde (Épigraphe)
Le temps passe en thé brûlants, en propos rares, en cigarettes, puis l’aube se lève, s’étend, les cailles et les perdrix s’en mêlent (…) Finalement, ce qui constitue l’ossature de l’existence, ce n’est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d’autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature, soulevés par une lévitation plus sereine encore que celle de l’amour, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible cœur.
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