Etre propulsé dans l'intemporel constitue un élément de la joie de nager.
La mer n'a pas d'âge. Elle ne procède pas, à l'image des montagnes, par strates successives datables. L'effacement est son principe. Chaque vague annule la précédente.
Byron recherchait les eaux dangereuses, profondes, les courants vicieux, les vagues meurtrières.
Nager apprend à s'adapter.
Il y a un savoir de la houle.
La mer a tout son temps. Elle est maîtresse du jeu.
Nager rapproche des oiseaux.
L'eau m'accueille, d'une transparence vert clair, d'une fraîcheur idéale.
L'avion s'élève, dernier regard sur le bleu méditerranéen, son lisse, sa brillance. Son aura d'éternité, sa force de vérité, pour un regard sensuel et amoureux.
Nager et rêver entretiennent des affinités.
Les fleurs bleues d'un plumbago lui chatouillent le crâne.