Après avoir lu
Sanctuaire du coeur, de cette auteure, et sensible à la culture vietnamienne pour des raisons familiales, je me suis lancée dans cette lecture, bras et coeur ouverts.
Brouhhh, quelles déceptions.
D'abord, l'écriture... certes, je peux admettre que c'est l'héroïne Bê qui écrit et qu'elle n'a que douze ans quand débute le récit... Bien, j'admets lire toutes ces pages écrites par une collégienne de cinquième, quatrième...
Cela me demande un effort.
Puis, rapidement, je me rappelle, justement que Bê, l'héroïne, a douze ans. Et donc, si j'en crois que ce roman a une grosse part d'autobiographie, une gamine de douze ans, accompagnée par sa copine du même âge, traverse la moitié du Vietnam pour aller dans le Nord, à la frontière avec la Chine, toutes les deux, sans le sou car un jeune bandit les a pillées dans le train, et elles ne rencontrent que des gens super sympas, qui les aident, qui les nourrissent, qui leur donnent de l'argent, bien sûr, car les paysans au Nord du Vietnam dans ces années-là ont des milliers de billets de dongs à distribuer à deux gamines qui trainent, etc, etc...
Alors quand ils n'ont pas les billets, ils ont des tas de gâteaux à donner... oui, parce que ils ne connaissent pas la faim.
Et puis d'un coup, comme pour se rattraper, nous voici plongés dans un village où la misère est terrible. Mais on n'y croit plus, du coup. Car, notre gamine de douze ans, se déclare infirmière. Donc elle va soigner. Après être allée chercher un médecin à l'hôpital de la préfecture, à cheval, traversant forêts, jungle et montagnes. Sa volonté abattra la maladie et la sorcellerie.
J'en suis venue malgré tout le respect que je dois à l'auteure, et surtout au Vietnam et aux Vietnamiens, à me dire que ce livre était ridicule. C'est rare de ma part, Cependant, je dois être honnête.