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Citations sur Ru (190)

J'ai vécu dans la paix pendant que le Vietnam était en feu, et j'ai eu connaissance de la guerre seulement après que le Vietnam eut rangé ses armes. Je crois que la guerre et la paix sont en fait des amies et qu'elles se moquent de nous.
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En fait, chaque cadeau était réellement un cadeau puisqu'il provenait d'abord et avant tout d'un sacrifice et était la réponse à un besoin, à un désir ou à un rêve.
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Quand j'ai eu quinze ans, ma tante Six, qui travaillait alors dans une usine de transformation du poulet, m'a offert une boîte de thé carrée en aluminium sur laquelle il y avait des images de fées chinoises, de cerisiers et de nuages en rouge, or et noir. Ma tante Six avait écrit sur chacun des dix morceaux de papier pliés en deux et insérés dans le thé un métier, une profession, un rêve qu'elle avait pour moi: journaliste, ébéniste, dipomate, avocate, dessinatrice de mode, hôtesse de l'air, écrivaine, travailleuse humanitaire, réalisatrice, politicienne. C'est grâce à ce cadeau que j'ai appris qu'il existait des métiers autres que la médecine, qu'il m'était permis de rêver mon propre rêve.
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Ma cousine terrassait ceux qui copiaient mes réponses. Elle foudroyait ceux qui se moquaient de mes larmes. Elle me protégeait car j'étais son ombre.
Elle traînait son ombre partout avec elle, mais parfois elle me faisait courir derrière elle comme un chien, juste pour rire.
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Jusqu'au jour où j'ai décidé de faire partager la même chambre à mes deux fils, même s'il y avait deux autres pièces vides dans la maison. Je voulais qu'ils apprennent à se soutenir l'un l'autre comme mes frères et moi l'avions fait. Quelqu'un m'a dit que les liens se tissent avec les rires, mais encore avec le partage, les frustrations du partage.
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Un dicton vietnamien dit: "Seuls ceux qui ont des cheveux longs ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui n'en a pas." Alors j'essaie le plus possible de n'acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps.
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Ma mère se fâchait souvent de me voir aussi effacée. Elle me disait que je devais sortir de l'ombre, travailler sur mes reliefs pour que la lumière puisse s'y refléter. Chaque fois qu'elle essayait de me sortir de l'ombre, de mon ombre, je me noyais dans les pleurs jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce qu'elle m'abandonne qur la banquette arrière de la voiture, endormie dans la chaleur torride de Saigon.
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" La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite"
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Je préfère me souvenir de mes chatouillements intérieurs, de mes étourdissements, de mes chavirements, de mes hésitations, de mes changements, de mes manquements... Je les préfère puisque je peux les modeler selon la couleur du temps, alors qu'un objet reste inflexible, figé, encombrant.
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C'est grâce aux GI que mon oncle a pu acheter son passage et ceux de sa femme et de sa fille. Ses parents sont devenus très riches grâce à la glace. Les soldats américains en achetaient des blocs entiers pour les mettre sous leur lit. Ils avaient besoin de se rafraîchir après avoir sué de peur pendant des semaines dans la jungle vietnamienne. Ils avaient besoin de retrouver le courant d'air frais du Vermont ou du Montana. Ils avaient besoin de se retrouver dans cette fraîcheur pour cesser un instant de soupçonner qu'une grenade était cachée dans les mains de chaque enfant qui venait toucher les poils de leurs bras. Ils avaient besoin d'être froids pour quitter les femmes qui portaient leurs enfants sans ne plus jamais revenir, sans jamais avoir révélé le nom de leur famille.
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