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sur 1080 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur, habitant le Canada, est d'origine vietnamienne. Elle a fui son pays natal en 1978, à l'âge de 10 ans, pour échapper aux communistes ; elle et sa famille font prairies de boat people ayant accosté en Malaisie.
Elle nous livre ses souvenirs, en vrac : de son enfance dorée au Vietnam, de la traversée à fond de cale et du camp, son arrivée au Canada, sa vie d'adulte.
Son récit n'est ni triste ni mélancolique. Il est détaché. Comme si fuir si jeune lui avait appris l'impermanence des choses. Ce qui l'émeut le plus, c'est le sort réservé aux femmes maintenant, qu'elle a pu observer de près.
Un récit sur l'exil facile et agréable à lire.
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Le style est vif,la présentation par courts paragraphes inattendue,
La forme est attrayante, mais en ce qui concerne le fond je suis restée sur "ma faim".

Récit assez convenu d'une période connue.
Le déclassement de la famille, les boat-people, et enfin réussite sociale.


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La narratrice raconte ses souvenirs au Vietnam, au fur et à mesure qu'ils lui reviennent: son enfance privilégiée au milieu d'une grande famille, l'arrivée des communistes, le voyage en boatpeople, son accueil au Canada.
J'ai aimé ce livre très court qui s'écoule comme un ru.
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Kim thuy parvient avec sa manière originale d'écrire son récit, sous forme de courtes anecdotes et de souvenirs enrichis pars ses cinq sens, à amener une certaine poésie dans son parcours chaotique.
Enfuis par bateau du Vietnam avec ses parents, elle se reconstruit peu à peu en Amérique du nord.
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Kim Thuy nous raconte son enfance privilégiée avant l'arrivée des communistes au pouvoir dans son Vietnam natal , pui son parcours d'exilée jusqu'à arriver au Canada .
Des anecdotes douces amères , comme lorsqu'un groupe de jeunes révolutionnaires vient réquisitionner leur maison familiale , ils font l'inventaire de la maison et l'un deux se dermande pourquoi une armoire est remplie de filtres à cafés , en fait il s'agit de soutien -gorges mais le jeune , venu de la campagne profonde ne sait même pas que ce genre de vêtement peut exister , un énorme fossé culturel les sépare .
Bien des années plus tard , l'auteur retourne au Vietnam , où elle se rend compte que ce ne n'est plus vraiment son pays , elle est devenue une exilée , partagée entre deux cultures différentes , malgré , une bonne intégration dans la société canadienne , Kim garde les réflexes des gens qui ont tout perdu , elle ne s'attache pas aux objets et voyage toujours avec le minimum de bagages .
Un livre original par ses va et vient entre souvenirs et présent , poétique , inclassable car ce n'est pas tout à fait un témoignage objectif , plutôt des impressions .

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La forme de ce court roman intensifie son propos : les chapitres sont courts, immédiatement évocateurs, l'intensité des souvenirs flirte avec la puissance du propos. La narratrice entremêle avec intelligence différentes périodes. Avec retenue elle convoque ses souvenirs et nous les offre chantés dans une langue poétique riche et variée.

- Son chant déborde d'amour pour les siens, et particulièrement pour sa mère, pilier de la famille qui a permis sans doute le passage sans trop de heurts de ces difficiles épreuves. C'est grâce à elle qu'elle a pu se construire au-delà du drame et avancer vers la lumière…

« J'ai aussi compris plus tard que ma mère avait certainement des rêves pour moi, mais qu'elle m'a surtout donné des outils pour me permettre de recommencer à m'enraciner, à rêver. » (p. 30)

- Kim Thuy signe là un admirable premier roman qui a reçu le prix RTL Lire en 2010.

«Mon récit n'est pas un récit autobiographique, insiste-t-elle. Ce livre-là n'est pas mon histoire. Je prends l'excuse de raconter «à travers moi» l'histoire de tous ces gens que j'ai croisés. Malgré leurs souffrances, leur immense pauvreté, il y a dans leur histoire une beauté extrême.»


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Autant de petits textes qui se répondent l'un l'autre, formant comme des fils de trame qui permettent de ravauder le tissu de la vie déchirée de cet enfant devenue femme que les événements tragiques de la guerre au Viet-Nam vont mener, à travers bien des épreuves, d'une vie privilégiée au dénuement : la fuite enfermée dans la cale d'un bateau, le séjour dans un camp en Malaisie et l'exil final au Canada. Dénuement, exil qu'elle retrouve devant Henri, son enfant autiste, exilé lui-aussi dans son monde, mais pour lequel elle décide de se battre comme elle l'a fait jusque là même si le combat semble vain.
C'est avec retenue, pudeur, une écriture à la douceur poétique, sans rancoeur et sans haine que Kim Thuy relie présent et passé dans un même embrassement en rendant un bel hommage, plein de compassion à sa famille et à bien des êtres démunis que son chemin lui a fait croiser.
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"Ru" en français est un petit ruisseau, un écoulement. En vietnamien, ce mot parle de berceuse.
Le livre est entre les deux. Les chapitres courts coulent, un mot rappelle un souvenir, un souvenir rappelle un mot, et l'on découvre l'enfance vietnamienne bourgeoise, la fuite devant la guerre et le pouvoir des communistes, l'immigration canadienne, le présent d'une femme ni de là-bas, ni d'ici. Tout s'écrit par touches, le dur, le doux, et c'est une vie qui se partage.
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Les souvenirs d'une vietnamienne de Saigon au Quebec en passant par les camps de réfugiés en Malaisie.
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Ru est un mot qui a une signification, quoique différente, dans les deux langues de l'auteure. S'il rappelle l'enfance en vietnamien (bercer), il évoque en français les rides sur les visages des anciens, qui ressemblent à de petits ruisseaux. Kim Thuy nous raconte l'histoire d'une boat-people émigrée au Québec par bribes décousues. Ce n'est pas un récit suivi et chronologique, c'est plutôt comme si ses sens lui rappelaient sans cesse d'autres images.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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