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Citations sur Journal de L. (1947-1952) (94)

... nous avons grimpé des montagnes et des cols où on se sent moins que rien, et puis traversé des prairies boueuses où chaque brin d'herbe vous colle le bourdon...
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Dehors, le soleil a surgi comme un poing.
Même sous les ventilateurs qui tournent au plafond, on crève de chaud.
Mes cheveux collent, mon haut est taché, j'ai l'air d'une fugueuse.
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Une pleine mer de sperme qui n’appartient à personne, à aucun de ces hommes, et qui est la loi des grands singes, leur violence première et l’aliment de leur folie
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La première neige est tombée. Tout est pur, vierge. En allant à l’école, j’ai marché dans l’air glacé et mes pas dans le tapis de neige semblaient ouvrir un chemin que personne jamais n’avait emprunté
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p.254-5
Puis, comme un ballet, ça recommence ; ils s'assoient, se lèvent, parlent et s'embrassent à nouveau en souriant et en tournant sur eux-mêmes. Oh, comme ils sont beaux, comme ils ont l'air amoureux et heureux dans ce petit deux-pièces dénudé ! Voilà ce que nous aimerions vivre plus tard. Et peu importe l'armée, les hôpitaux et les studios de cinéma. Voilà notre cinéma, je le vois dans nos yeux de fugueuses et d'orphelines qui regardent avidement les yeux-fenêtres percés en face dans la façade de brique, voilà ce qui nous soignerait à jamais, mieux qu'un hôpital. Aimer et être aimées comme ça, avec cette intensité-là !
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p.253.
La fenêtre magique. Jamais je ne parle de Hum ou de Clare. Seulement de Stan ou du prince-pianiste, c'est plus joli et on a besoin de choses jolies pour survivre. Ce n'est pas que j'aie honte, mais c'est comme si une page s'était tournée ou comme si je m'étais soudain réveillée et que j'avais oublié les rêves que j'avais faits. Oublié tout en m'en souvenant parfaitement, c'est ça, exactement ça. Mis de côté pour toujours.
La semaine dernière, Carol est partie et ça fait un grand vide entre nous, les quatre amies réduites à trois. Ça fait plusieurs jours qu'on ne parle que de ça le soir, au dortoir. Elle a été placée dans une famille du comté. Des médecins, dit Dorothy, qui mènent la vie dure aux filles qu'ils recueillent. Il y a deux ans, une fille en est revenue. Elle avait fugué, s'était mal comportée et ils l'avaient renvoyée. En réalité, elle ne les supportait plus, travaillait du matin au soir et ces vieux salauds la battaient ou lui parlaient comme si elle était une merde. Le couple avait été questionné mais ils avaient menti, juré, et ils s'en étaient bien tiré. Ils sont restés sur la liste des familles d'accueil.
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p.240.
Pourquoi suis-je partie ? Il faut que je me le répète sans cesse. Je préfère la peur et la faim à l'injustice et aux mauvais traitements. Tous ces rôdeurs, que font-ils ? Où vont-ils ? J'aimerais être un lapin dans son terrier.
Voilà ce que je cherche : pas des bras, non, juste un trou dans la terre où dormir seule.
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p.234 .
Quand je me retourne sur mon passé, sur ces deux dernières années, je me dis que je n'ai pas de chance ! Hum et Clare, Magda et son mari, Stan et le prince-pianiste, cette cavalcade impossible... Et je me demande quel est l'imbécile qui distribue les cartes. Oh, dites-moi qui il est que je lui parle !
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p.232-3.
« Coupez »
Quand ça s'est terminé, Irène a couru se rhabiller en pleurant, et Clare m'a prise par le bras, en disant aux techniciens : « Regardez-moi ça ! C'est pas beau ça ? Il a pris mes seins et mon sexe à pleines mains. »
Ça ! Je suis un ça. Pas une personne, pas Dolores ni même Lolita, non, ça. On commence par dire ça, puis on bat, on vend et on tue les « ça ».
Tout ça a commencé à me faire peur. Le film de trop. Qu'inventeront-ils la prochaine fois ?
Je veux juste qu'on m'aime et qu'on me protège mais je dois le faire moi-même. Me protéger, au moins.
Il faut que ça cesse, Dolores.
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p.224.
Quand j'y repense, en arriver là n'est pas un hasard, tout m'y a conduit, Hum, la mort de maman, la méchanceté et la jalousie de Magda, l'école où j'étais une salope... c'est logique. Mais puis-je faire autrement ? Quitter Clare ? M'enfuir à nouveau ? Pour aller où ?
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