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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pram a passé le quart de sa vie en prison (un peu moins que Sade), à diverses époques, toujours pour opposition au régime en place.
Nationaliste jusqu'au fond de l'âme, il a écrit sa tétralogie dans les années 60.

Le roman s'ouvre sur deux personnages principaux : Nyai (une concubine achetée par un hollandais à ses parents, mais jamais légitimée) et Minke (étudiant javanais prometteur), vecteurs qui permettent de dénoncer sans concession la main mise néerlandaise sur l'Inde, colonisée par les Pays-Bas de 1800 jusqu'à la 2nde guerre mondiale.

La chronique sociale et politique est certes intéressante, mais les envolées romanesques intercalées sont longues, mais longues, et furieusement nunuches.

Je suis allée au bout car c'est un cadeau de ma nièce chérie.
Cela dit, c'est un livre que j'aurais pu sélectionner aussi, avec son estampille "chef d'oeuvre de la littérature mondiale".
Peut être à tort, je ne lirai pas la suite...
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J'ai lu ce livre pour découvrir la littérature d'Indonésie.

Cette lecture a été à la fois très intéressante sur les mécanismes de la colonisation et la propagande raciale, et profondément ennuyeuse, au point que je n'ai pas terminé le roman.

Le personnage principal, Minke, est présenté comme un indigène, ce qui sur l'île de Java en 1900 est le niveau de plus inférieur de la société. Il y a les "pur-blanc", les colons hollandais et les européens en général, présentés comme la race supérieure - plus éduqués, plus civilisés, plus intelligents, plus forts, plus créatifs - auxquels les autres se soumettent naturellement, écrasés par leur supériorité logistique et intellectuelle ; il y a les métis, issus d'accouplements entre pur-blancs et leurs concubines indigène ou des prostituées, qui bénéficient parfois de l'influence du père qui leur accorde son nom de famille et donc une partie de son influence (pour accéder à l'éducation supérieure par exemple) ; et il y a les indigènes, donc zéro pourcent blanc, qui n'ont pas de nom de famille et sont contraints à une vie de servitude et de travaux pénibles. Ce qui est intéressant, c'est que le roman est rédigé par un indonésien, et qu'il explique ici la société telle qu'elle a été imposée sur Java lors de la colonisation. Ce n'est pas un européen dans un délire racial, mais une démonstration d'à quel point les gens infusent les théories racistes jusqu'à les considérer normales et les perpétrer à leur tour, même si c'est à leurs dépends.

De nos jours, on appelle ça "le racisme intériorisé" (quand un racisé essentialise ses pairs et tente de se sortir du lot à titre individuel pour être validé par les blancs) et ça fonctionne aussi en "misogynie intériorisée" (quand une femme essentialise ses pairs et tente de se sortir du lot à titre individuelle pour être validée par les hommes ("toutes des hystériques, sauf moi"))

Minke est une espèce de surhomme. Il a beau être indigène, tout le monde l'adore spontanément, à part quelques sinistres personnages veules, laids, agressifs, jaloux et mesquins, des méchants ; alors que toustes celles et ceux qui sont éduqué·es, bell·aux, ont du succès, spirituel·les etc le prennent en affection, voire tombent amoureuses, voire lui offrent le gîte et le couvert, voire l'adoptent comme leur fils et lui assurent une situation financière.
Il écrit des nouvelles sous pseudonyme européen et rencontre le succès immédiat, ainsi que l'admiration de ses professeurs d'université qui louent son génie et sa sensibilité.
Tout ça m'a ennuyée... Les personnages trop lisses n'ont que peu d'intérêt.
Par ailleurs, Minke a beau être un indigène sans nom de famille et donc, un rebut de la société qui bénéficie de traitements de faveurs spontanés parce qu'il est jeune-beau-brillant, jamais il ne remet en question cet ordre racial et colonial des choses. Il considère qu'il est bien normal que les javanais soient administrés par les hollandais, la preuve c'est que les hollandais ont remporté la bataille, donc ils sont légitimement supérieurs. "T'as joué t'as perdu, c'est la vie." Si c'était instructif et intéressant sur les mécanismes du lavage de cerveau, c'était quand même lassant.

Enfin, la littérature m'a parue ennuyeuse, avec peu d'action et des passages entiers "voici la scène telle qu'untel me l'a racontée". Bof.
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