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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela fait quelques temps que j'entends parler de le monde des hommes, roman indonésien. J'ai appris entre-temps qu'il s'agissait du premier tome d'une tétralogie et que son auteur était un monument de la littérature de ce pays, qui aurait pu recevoir le Prix Nobel de littérature.

Dans ce roman est dénoncé le colonialisme : dans les Indes néerlandaises, les êtres humains sont hiérarchisés. Déjà, il découle de la culture javanaise que les couches sociales sont très strictes et les personnes « inférieures » obligées à diverses marques déférences envers les autres, parfois de manière très humiliante, surtout lorsqu'une personne instruite en prend conscience. Ensuite, du fait de la colonisation, les « pur-blancs » sont au-dessus des métis, eux-mêmes au-dessus des indigènes.
À travers la prise de conscience de son narrateur, l'auteur dénonce la prise de contrôle, à tous les niveaux (culturels, politiques, judiciaires…), d'un pays sur un autre.

Même si l'histoire n'est pas inintéressante, j'ai trouvé l'intrigue assez plate. La trop grande place donnée aux thèses de l'auteur et aux réflexions du narrateur, a fini par me lasser, peut-être parce que ce n'est pas nouveau et que mon opinion est déjà faite et en harmonie avec celle de l'auteur. Donc ça ne fait pas réfléchir tant que ça, sauf si vous êtes en sciences politiques pour bien comprendre les tenants et aboutissants d'une politique colonialiste.

C'est une première incursion dans la littérature indonésienne qui ne me dissuade pas d'y revenir, mais peut-être pas avec cet auteur, aussi important soit-il ! J'aime les histoires un peu plus romanesques :)
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Minke est un jeune homme intelligent issu d'un milieu privilégié de Java, ce qui lui permet d'être l'un des rares indigènes étudiant dans une école prestigieuse de Surabaya. Il fait un jour la connaissance d'Annelies, une jeune métisse, et de sa mère concubine d'un riche colon. Minke tombe aussitôt sous le charme de la jeune fille et est en même temps fasciné par la mère, intellectuelle et entrepreneuse autodidacte.

A vrai dire j'ai plus été intéressée par les éléments historiques du roman, ainsi que par le contexte de sa rédaction, que par l'histoire elle-même. L'auteur nous fait une description de la société javanaise sous la colonisation néerlandaise. Il dénonce l'archaïsme javanais, le racisme ambiant, la hiérarchisation de la société, la position de la femme.

Prisonnier politique pendant de longues années , c'est en prison que Pram imagine son roman. N'ayant pas la possibilité de l'écrire, c'est à ses codétenus qu'il récite son roman avant de pouvoir enfin l'écrire en 1975. le roman restera interdit en Indonésie jusqu'en 2005.

Mais je n'ai pas vraiment été intéressée par l'histoire de Minke, Annelies et Nyai. J'ai trouvé beaucoup de longueurs et si les personnages de Minke et Nyai sont intéressants, Annelies est insupportable de mièvrerie. J'ai l'impression que les personnages et leur histoire ne sont là que pour servir de support aux propos de l'auteur. C'est un roman engagé et politique avant d'être un roman.

Il s'agit du premier volet d'une tétralogie, mais je ne pense pas lire la suite, car même si j'ai trouvé des éléments intéressants, je ne me suis pas suffisamment investie dans l'histoire pour avoir envie d'en connaître la suite.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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Dans les pays colonisateurs on oublie souvent les Pays Bas qui dominèrent, entre autres pays, l'Indonésie. le roman se situe dans l'île de Java à la fin du XIXème siècle alors qu'un sentiment nationaliste commence à émerger dans la population autochtone.
Les personnages se répartissent dans les trois couches habituelles des sociétés coloniales : les colons, les métis et les indigènes auxquelles on pourrait ajouter les immigrés à un niveau inférieur. le héros Minke est indigène mais issu d'une haute lignée javanaise, parce que doué il est toléré dans une grande école pour blancs ce qui doit le mener vers l'élite du pays.
Admiratif de la culture européenne et ambitieux il accepte les humiliations du quotidien pour les indigènes par un sentiment protecteur de supériorité intellectuelle à la fois sur les blancs mais aussi sur ses congénères qu'il méprise.
Sa rencontre avec une famille où la mère indigène, concubine d'un hollandais, à pris le pouvoir, va changer son destin et lui faire prendre conscience de l'horreur coloniale. Comme dans un roman De Balzac, Minke va découvrir que les lois protègent les riches et les colons, que l'argent mène le monde et que la presse est un levier de première force.
La communication entre les classes est presque impossible chacun restant figé dans le rôle qu'on lui a assigné et même les européens progressistes qui rêvent de changement ne perdent pas leurs intérêts de vue.
Si les qualités romanesques du livre ne sont pas en cause et encore moins la description de la société javanaise, les personnages sont trop stylisés pour correspondre exactement à chaque pièce dont l'auteur a besoin pour sa dénonciation, ce qui affaiblit le récit et fait hésiter à poursuivre le parcours de Minke dans les trois volumes suivants.
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"Le mondes des hommes" de Pramoedya Ananta Toer ( 528p)
Ed. Zulma
Bonjour les fous de lectures....
Voici un auteur indonésien
Voici un auteur encensé par les critiques littéraires et les lecteurs
Voici le premier tome d'une tétralogie ( à laquelle se rajoute un 4° volume !!!!!!!!)
Voici ce qu'on dit de l'auteur:
"Pramoedya Ananta Toer, dit Pram (1925-2006) est l'écrivain majeur de l'Indonésie dont la renommée est trop confidentielle en France. Il a subi une persécution en raison de son engagement par les autorités coloniales néerlandaises et ensuite lorsque Sukarno et Suharto furent au pouvoir. Il a été emprisonné près de dix-sept années. Et l'on a souvent parlé de lui comme un nobélisable, tant son oeuvre monumentale atteint une forme d'universalité."
Voici un livre qui m'a profondément ennuyée
"Le Monde des hommes" se présente comme une histoire que Pram racontait à ses compagnons de captivité sur l'île de Buru.
Le récit est dont en grande parie autobiographique.
Minke, est un jeune indigène Javanais né en 1880, qui a la chance d'être éduqué sur les bancs de l'école coloniale hollandaise.
Il croise le destin d'Ontosoroh, la concubine d'un riche colon hollandais. Tous deux sont javanais, idéalistes et ambitieux, tous deux rêvent d'une liberté enfin conquise contre un régime de haine et de discrimination, celui des Indes néerlandaises.
De nombreux thèmes sont abordés dans ce premier tome: le racisme, la condition des femmes, la colonisation, la culture.
J'ai trouvé ce livre lassant et n'ai ressenti aucune empathie vis-à-vis des principaux personnages. ( ça c'est dit)
Dommage car les thèmes abordés étaient intéressant. Mais les nombreuses réflexions sur la politique coloniale et les états d'âme de l'auteur via son personnage principal ont eu raison de moi qui n'ai pas fait sciences Po !
C'est long, c'est lent, indécis, mièvre par moment... et pour moi dissuasif de poursuivre l'aventure.
Par contre je tenterai un autre auteur indonésien .. rien que pour voir !
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