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Citations sur Anna Karénine (806)

Elle pleurait ses rêves du matin, cette position nouvelle qu’elle avait cru éclaircie et définie ; elle savait que tout resterait maintenant comme par le passé, que tout irait même beaucoup plus mal. Elle sentait aussi que cette position dans le monde, dont elle faisait bon marché il y a quelques heures, lui était chère, qu’elle ne serait pas forcer de l’échanger contre celle d’une femme qui aurait quitté Mari et enfant pour suivre son amant ; elle sentait qu’elle ne serait pas plus forte que les préjugés. Jamais elle ne connaîtrait l’amour dans sa liberté, elle resterait toujours la femme coupable, constamment menace être surprise, trompant son mari pour un homme dont elle ne pourrait partager la vie. Tout cela, elle le savait, mais cette destinée était si terrible qu’elle ne pouvait l’envisager, ni lui prévoir un dénouement. Elle pleurait sans se retenir, comme un enfant puni.
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  Qu’on n’en parle pas au comte ! » Mais on l’avait déjà averti, son cocher était à la gare au moment du malheur, et avait tout vu. J’ai couru chez mon fils, il était comme un fou ; sans prononcer un mot il est parti. Je ne sais ce qu’il a trouvé, mais en revenant il ressemblait à un mort, je ne l’aurais pas reconnu. « Prostration complète », a dit le docteur. Plus tard il a manqué perdre la raison. Vous avez beau dire, cette femme-là était mauvaise. Comprenez-vous une passion de ce genre ? qu’a-t-elle voulu prouver par sa mort ? elle a troublé l’existence de deux hommes d’un rare mérite, son mari et mon fils, et s’est perdue elle-même.

– Qu’a fait le mari ?

– Il a repris la petite. Au premier moment Alexis a consenti à tout ; maintenant il se repent d’avoir abandonné sa fille à un étranger, mais peut-il s’en charger ? Karénine est venu à l’enterrement, nous sommes parvenus à éviter une rencontre entre lui et Alexis. Pour le mari cette mort est une délivrance ; mais mon pauvre fils qui avait tout sacrifié à cette femme, moi, sa position, sa carrière,… l’achever ainsi ! Non, quoi que vous en disiez, c’est la fin d’une créature sans religion. Que Dieu me pardonne, mais, en songeant au mal qu’elle a fait à mon fils, je ne puis que maudire sa mémoire. 
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Vous savez qu’une fois déjà il avait voulu se tuer à cause de cette femme ! Les sourcils de la vieille dame se froncèrent, à ce souvenir. Oui, elle a fini comme devait finir une femme pareille ! Même sa mort elle l’a choisie vilaine et lâche.
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-Oui, tu es un homme heureux, car tu possède tout ce que tu aimes : tu aimes les chevaux, tu en as, des chiens, tu en as, ainsi qu'une belle chasse ; enfin tu adores l'agronomie, et tu peux t'en occuper !
-C'est peut-être que j'apprécie ce que je ne possède, et ne désire pas trop vivement ce que je n'ai pas. Répondit Lévine en pensant à Kitty.
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Ma vie intérieure ne sera plus à la merci des événements, chaque minute de mon existence aura un sens incontestable, qu’il sera en mon pouvoir d’imprimer à chacune de mes actions : celui du bien !
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On ne blesse qu’un honnête homme ou une honnête femme, mais dire d’un voleur qu’il est un voleur, n’est que la constatation d’un fait.

– Voilà un trait de cruauté que je ne vous connaissais pas.

– Ah, vous trouvez un mari cruel lorsqu’il laisse à sa femme une liberté entière, sous la seule condition de respecter les convenances ? Selon vous, c’est de la cruauté ?

– C’est pis que cela, c’est de la lâcheté, si vous tenez à le savoir, s’écria Anna avec emportement, et elle se leva pour sortir.

– Non, – cria-t-il d’une voix perçante, la forçant à se rasseoir, et lui prenant le bras ; ses grands doigts osseux la serraient si durement qu’un des bracelets d’Anna s’imprima en rouge sur sa peau.

– De la lâcheté ? cela s’applique à celle qui abandonne son fils et son mari pour un amant, et n’en mange pas moins le pain de ce mari. 
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Si tu ne recherches que la récompense, le travail te paraîtra pénible ; mais si tu aimes le travail pour lui-même, tu trouveras en lui ta récompense.
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Ses rapports avec le mari étaient plus clairs encore ; du moment où il avait aimé Anna, ses droits sur elle lui semblaient imprescriptibles. Le mari était un personnage inutile, gênant, position certainement désagréable pour lui, mais à laquelle personne ne pouvait rien. Le seul droit qui lui restât était de réclamer une satisfaction par les armes, ce à quoi Wronsky était tout disposé. 
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Wronsky s’était fait un code de lois pour son usage particulier.
Ce code s’appliquait à un cercle de devoirs peu étendus, mais strictement déterminés ; n’ayant guère eu à sortir de ce cercle, Wronsky ne s’était jamais trouvé pris au dépourvu, ni hésitant sur ce qu’il convenait de faire ou d’éviter. Ce code lui prescrivait, par exemple, de payer une dette de jeu à un escroc, mais ne déclarait pas indispensable de solder la note de son tailleur ; il défendait le mensonge, excepté envers une femme ; il interdisait de tromper, sauf un mari ; admettait l’offense, mais non le pardon des injures.
Ces principes pouvaient manquer de raison et de logique, mais, comme Wronsky ne les discutait pas, il s’était toujours attribué le droit de porter haut la tête, du moment qu’il les observait.  
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Les seules nations qui aient de l’avenir, les seules qu’on puisse nommer historiques, sont celles qui comprennent la valeur de leurs institutions et qui par conséquent y attachent du prix.
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