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Citations sur Le Diable (44)

Et, en effet, si Eugène Irténieff était un malade psychique , alors tous les hommes le sont également, et parmi eux les plus malades sont ceux qui voient les indices de la folie chez les autres et ne les voient point en eux-mêmes.
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ATTENTION SPOILER


Il appuya le revolver contre sa tempe, hésita un moment, , mais, aussitôt, se rappelant Stepanida, sa résolution de ne pas la voir, la lutte, la tentation, la chute, de nouveau la lutte, il tressaillit d’horreur. « Non, plutôt cela. » Il pressa la gâchette.
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Le lendemain matin, Eugène alla dans la propriété qu’il avait un peu négligée. Dans le hameau fonctionnaient de nouvelles machines à battre le blé.
Pour examiner le travail Eugène circulait parmi les femmes, tâchant de ne pas faire attention à elles. Mais, malgré ses efforts, deux fois il remarqua les yeux noirs et le fichu rouge de Stepanida, qui apportait de la paille ; deux fois il la regarda à la dérobée, et, de nouveau, ressentit quelque chose, mais quoi, il ne pouvait s’en rendre compte. Mais le lendemain, quand il retourna de nouveau au hameau où sans nécessité il resta deux heures, ne cessant de caresser du regard l’image connue et belle de la jeune femme, il sentit qu’il était perdu, perdu sans retour. De nouveau les souffrances, de nouveau toute cette horreur, et il n’y avait plus de salut.
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Chaque jour il priait Dieu de le fortifier, de le sauver de la perte ; chaque jour il décidait de ne plus faire un seul pas, de ne plus la regarder, de l’oublier ; chaque jour il imaginait des moyens pour se débarrasser de cette obsession et les mettait en pratique.
Mais tout était inutile.
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Il se rappela avoir lu l’histoire d’un vieillard, qui, pour échapper à la séduction d’une femme à laquelle il devait imposer la main, pour la guérir, plaçait son autre main sur un réchaud ardent. « Oui, je suis prêt à me brûler la
main plutôt que de succomber. » Et regardant autour de lui, constatant qu’il était seul dans la chambre, il enflamma une allumette et en approcha ses doigts.
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Il était mécontent de l’avoir vue et en même temps il ne pouvait détacher
ses yeux de son corps, balancé par sa démarche résolue, de ses pieds nus, de ses bras, de ses épaules, des plis gracieux de sa jupe rouge relevée au-dessus des mollets blancs.
« Mais pourquoi est-ce que je regarde ?» se dit-il en
baissant les yeux pour ne pas la voir.
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Et, en souriant à ses pensées, il poussa la porte de sa chambre. Mais au
même moment, la porte s’ouvrit, tirée de l’intérieur, et il se trouva nez à nez avec une femme qui en sortait, un seau à la main, la jupe retroussée, pieds nus, les manches haut relevées. Il s’écarta pour laisser passer la femme.
Elle s’écarta aussi en rajustant de sa main mouillée son
fichu qui glissait.
— Va, va. Je ne passerai pas si vous...commença Eugène, , mais tout d’un coup il s’arrêta : il l’avait reconnue.
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Le sang afflua au cœur d’Eugène. Il se dirigea vers le potager. Personne. Il
s’approcha du bain. Personne. Il scruta les alentours, et allait s’éloigner quand il entendit soudain le craquement d’une branche cassée. Il se retourna. Elle était dans le bosquet, séparée de lui par un fossé. Il s’élança à travers le fossé. Il se piqua à une ortie qu’il n’avait pas remarquée ; son pince-nez tomba, mais enfin il se trouva de l’autre côté. Une femme fraîche, jolie, en camisole blanche, jupe rouge sombre, un fichu rouge clair sur la tête et les pieds nus, était là et souriait timidement.
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Il avait vécu toute sa jeunesse comme vivent tous les jeunes gens bien portants, célibataires,c’est-à-dire qu’il avait eu des liaisons avec des femmes de toutes sortes. Il n’était point un débauché, mais, comme
lui-même, le disait, il n’était pas non plus un moine. Il avouait qu’il s’était amusé autant que cela était nécessaire pour sa santé physique et sa liberté d’esprit.
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On croit généralement que le conservatisme est le plus répandu chez les gens âgés, tandis que chez les jeunes c'est le progressisme. Ce n'est pas tout à fait exact. C'est chez les jeunes que le conservatisme est le plus répandu. Les jeunes, qui veulent vivre mais ne réfléchissent pas et n'ont pas le temps de réfléchir à comment il faut vivre, prennent pour pour modèle la vie telle qu'elle fut.
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