Le plus dur c'est d'éviter de penser. Parce que la gamberge, ça vous éparpille pire qu'une mine antichar.
La vérité c'est que ceux là étaient les plus retors. Ils faisaient leurs coups en douce. Dans notre petit monde ouaté du confort sans effort, le crime se commettait en silence. On ne sortait pas un couteau ni une batte de base-ball, on ne provoquait pas un combat singulier dans un tunnel obscur, on dégainait quelques billets, un accès à un lieu très privé, un stage dans l'entreprise familiale. On faisait pression. On ne tuait pas on le poussait à se tuer, on gardait les mains propres.
... il y a longtemps que je l'ai compris, l'ignorance est plus dangereuse qu'une grenade degoupillée.
Que voulez-vous, qui a faim dîne, peu importe le contenu de l'assiette.
Je comprends Zelda, à moi aussi on a souvent barré la route, il faut tenir bon, c'est le secret, le seul, avancer malgré les gifles, les trahisons, il arrive toujours un moment où la roue se met à tourner dans le bon sens.
C'est à vous de jouer. Contentez-vous d'être et vous verrez que le reste suivra.
Il n'est jamais trop tard, Mariette. Il faut dépasser sa peur, à force de laisser le temps s'écouler, on se sent impuissant, on devient fataliste, on se croit fichu alors qu'il suffit d'un déclic, un rien parfois, une image, un souvenir, parfois même d'un seul mot ?
Nous vous apprendrons à vous regarder telle que vous êtes vraiment, et non au travers des yeux des autres, ni des filtres que vous a imposés votre histoire. C’est ce qui nous tue : les filtres.
P99 : "la vérité c'est que j'en rêve encore la nuit, mais çà ne fait plus mal comme avant, je suis passé de la haine à l'amertume, c'est le principal, et puis je ne suis pas près de m'y faire prendre à nouveau, l'amour je laisse çà aux naïfs, je me contente de la gaudriole".
P129 : "On en revient toujours au même, disait Jean, c'est la question du verre à moitié vide, la subjectivité née de la souffrance. les événements passés, à juste tutre, vous ont rendue méfiante, peut être même paranoïaque : vous êtes désormais suspicieuse à l'excès, conférant parfois aux autres des intentions qu'ils n'avaient pas, vous cherchez la petite bête. Je ne vous accable pas, c'est humain, presque inévitable, trop de frustration, trop d'agacement, trop de déception, quoi qu'ils fassent vous voyez votre mari comme un ennemi et vos enfants comme des monstres. Tentez de vous positionnez autrement. Pensez qu'ils sont capables de sincérité. Pensez qu'ils sont capables d'amour."
J'étais loin d'imaginer que Charles m'avait choisie sur des critères méticuleusement inscrits dans l'un de ses cahiers?
Je faisais partie du plan. Mon physique, la blondeur, les yeux clairs, mon tempérament, discipliné et malléable, mon incapacité à me rebeller: j'étais précisément ce qu'il cherchait, la mère de famille lisse et sans surprise, ornant à la perfection un tableau familial qui ferait rêver ses électeurs...