Un tesson d'éternité est le genre de roman qui se lit vite, qui se lit bien, qui dérange sur bien des aspects, mais qui ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable.
C'est le genre de roman qui soulève des questionnements mais qui est beaucoup trop court pour que je m'en imprègne totalement.
C'est le genre de roman qui ferait un très bon film (ou téléfilm) mais qui manque de densité pour en faire, selon mes critères, un très bon livre.
Anna, pharmacienne, a une vie en apparence parfaite. Un bon job, un joli mari, un gentil fils, une belle maison. Elle remplit les cases de la réussite sociale comme on peut se l'imaginer, d'autant qu'elle vient d'un milieu beaucoup plus modeste et qu'elle s'est élevée à la seule force de son poignet. Mais, un grain de sable (un beau grain de sable quand même) vient éroder cette machine bien huilée.
Le synopsis était intriguant et le roman a plutôt répondu à mes attentes.
Valérie Tong Cuong connaît son sujet, ou du moins l'a bien travaillé, l'ensemble est crédible, réaliste, ce que j'ai vraiment beaucoup apprécié. Même si l'écriture est froide, presque clinique, ce qui empêche l'empathie selon moi, j'ai néanmoins trouvé qu'elle servait le récit, du moins le personnage d'Anna avec qui nous sommes tout au long du livre.
Le titre prend tout son sens à la fin du roman.
C'est bien ficelé, c'est carré aurais-je envie d'ajouter. Mais il me manque de l'âme dans cette histoire, même si, je me répète, je comprends complètement le choix de l'autrice ici. Et, aussi, il m'a manqué de la profondeur dans ce récit. Dommage...
En bref, un livre que je suis ravie d'avoir lu mais qui reste, selon moi, tout à fait dispensable. Les questions qu'il peut soulever ne sont pas suffisamment creusées pour qu'il me reste en mémoire longtemps.