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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La lectrice qui m'a passé ce livre m'a expliqué qu'elle avait trouvé le début très bon, tenant un peu de Pagnol, puis la partie au Viet-Nam, sans fin et peu intéressante.
Globalement, je partage son avis.
Torreton a l'art de faire passer les souvenirs familiaux. Ici, ceux de Jacques, gamin avant-guerre, gardant à jamais en souvenir les virées en automobile avec son père, puis adolescent, bouleversé par les troubles causés dans la structure familiale par l'arrivée des Allemands dans Rouen en 1940. Toute cette partie avant et pendant la seconde guerre mondiale est celle d'une jeunesse qui découvre le monde au travers des réactions des adultes qui l'entourent, puis par sa propre confrontation aux événements.
C'est à partir de ce stade du livre que le bât blesse.
Jacques s'engage dans l'armée pour fuir son univers perdu, les rues de Rouen dévastées après la libération, l'absence de perspective immédiate. Il se retrouve à l'autre bout du monde, chargé du ravitaillement en essence de l'armée française dans le nord Viet-Nam. de cette guerre d'Indochine, il ne voit pas grand-chose, à peine un passage à Dien Ben Phu. Pourtant Torreton détaille cette période, cet entre-deux où Jacques se contente de son quotidien sans trop réfléchir, dans de longues pages, qui finissent par lasser. Jacques a été militaire, il a été en Indochine, mais il n'y a pas grand-chose à en retenir.
Le final, une soixante de pages, introduit la génération suivante, avec un Benjamin qui n'est autre que Torreton. Une arrivée qui n'a de sens que par sa conclusion : la guerre, c'est con. On l'aurait trouvé, même sans ce rajout.
La forme est constamment de haut niveau, portée par des phrases ciselées, qui donnent envie d'apprécier chaque ligne. Il y a du « mémé » dans les cent vingt premières pages. La même tendresse, la même nostalgie, et puis cette magie disparaît quelque peu. Dommage...
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Jacques, enfant a vécu la seconde guerre mondiale à Rouen.
Adulte, il a fait la guerre d'Indochine.
Il vouait une véritable passion à son père.
Adulte, il a réussi à fonder une famille unie.
La guerre est cependant au centre de sa vie et a formé l'homme qu'il est devenu.
A priori, Philippe Torreton nous fait partager la vie de son père.
Il le fait avec tendresse et beaucoup d'admiration et de respect.
C'est ça qui m'a fait apprécier le livre.
J'avoue avoir survolé de nombreux passages de guerre.
Je ne sais pas pourquoi j'ai une certaine réserve quant' à Philippe Torreton écrivain.
Mais, comme dans mémé, son intention est des plus louable.
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Jacques nous raconte son histoire, de son enfance à son dernier souffle, au gré des pensées qui défilent dans sa tête. On avance, on recule, un souvenir en entraîne un autre. Cette construction des chapitres est déroutante au début mais on s'y fait vite.

Jacques grandit dans une famille ordinaire à Rouen. La seconde guerre mondiale fait voler en éclat son enfance et vient piétiner son innocence. Ses yeux d'enfant croisent la faim, la misère et la peur sur le visage de ceux qui fuient la guerre. le chaos provoqué par l'occupation allemande détruit l'infime espoir qui lui restait. L'atrocité de l'homme balaye ses ambitions et ses rêves. La fin de la guerre ne soignera pas son âme. La fuite lui semble être la seule solution pour avancer, pour se reconstruire et exister de nouveau. L'armée lui offre cette échappatoire pour ne plus réfléchir en exécutant simplement les ordres. La guerre d'Indochine ne sera pas le nouveau départ qu'il attend, sa renaissance viendra d'ailleurs.

Les grands points forts de ce roman sont le style et la sensibilité de l'auteur. Je regrette la dernière partie du roman centrée sur Benjamin qui à mon sens n'apporte rien à l'histoire. le message véhiculé par l'auteur sur la guerre est déjà parfaitement clair. Je n'ai pas été pleinement embarquée par ce roman mais je salue tout de même l'hommage de Philippe Torreton à son père.
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Dans la même lignée que mémé, ce livre est un florilège d'amour, de tendresse, d'hommages à un père, d'images fixées par la rétine d'un enfant vis-à-vis d'un homme aimé, aimant et admiré : un homme simple, qui ne cherchait qu'à vivre au jour le jour parce que la vie, c'est comme ça : on est un fils, un homme, un mari et un père. C'est très bien écrit avec de belles expressions littéraires. Un magnifique portrait-hommage. Philippe Torreton sait écrire et il nous le prouve cette fois encore. Je recommande.
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Un livre avec lequel j'ai eu un peu de mal et que je suis pourtant contente d'avoir lu. Je dois dire que je ne connaissais pas du tout Philippe Torreton, ni l'acteur donc encore moins l'écrivain mais à l'occasion de la parution de ce « Jacques à la guerre », j'ai entendu beaucoup de bien sur son précédent livre « mémé ». Je ne connaissais donc pas le style Torreton car il y a en un : l'acteur sait écrire et manier les mots, ceux du peuple pour raconter l'histoire d'un gars du peuple, Jacques, qui a le malheur de naître à la mauvaise époque et de grandir pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre va tout ruiner autour de lui alors comment expliquer que Jacques, qui n'aspire qu'à vivre tranquillement, va choisir à la libération de continuer la guerre en Indochine ? C'est à cette question que répond Philippe Torreton, question qu'il se posait car Jacques est son père. le livre est un peu long, un peu ennuyeux parfois car la guerre l'est, ce n'est pas trépidant, ce n'est pas toujours de l'action et des bombes partout, c'est aussi l'attente, la peur, l'ennui… L'auteur sait très bien retranscrire les affres de la guerre, son impact notamment sur les esprits, ses effets psychiques, ce que ça fait de vivre la fin de son enfance dans la guerre… Pour moi qui ne connaît pas très bien les guerres coloniales, c'était aussi intéressant d'en savoir plus là-dessus. Un roman qui n'en est pas vraiment un, criant de réalisme et écrit avec style.
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Ayant adoré mémé du même auteur, je m'étais précipitée à acheter ce titre à sa sortie et puis, il est resté un moment à attendre ; j'avais peur d'être déçue...
J'ai très vite été rassurée en démarrant la lecture parce que je retrouvais bien le style d'écriture de Philippe Torreton. En revanche, ce récit est beaucoup moins emprunt de nostalgie et d'affection que le précédent, et... cela m'a manqué!
J'ai aussi été gênée par le manque de ligne chronologique : les différents souvenirs ne sont pas racontés dans l'ordre, il faut donc régulièrement réfléchir à la période de vie dans laquelle on se trouve...
Dans ce récit, P. Torreton revient sur la jeunesse de son père, perdu dans sa ville détruite au sortir de la seconde guerre mondiale, envahie de grues et autres engins remontant à la va-vite des bâtiments sans âme. La seule solution qui s'est imposée à lui a été l'engagement dans l'armée, faire la guerre d'Indochine.
P. Torreton revient aussi sur la rencontre de ses parents, sur la vie après les guerres pour son père.
Les passages où je me suis sentie le plus proche de Jacques sont les quelques extraits en italique. Bien que l'ensemble soit écrit à la première personne du singulier, j'ai trouvé beaucoup plus de sincérité et beaucoup moins de distance dans ces pages.
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Ce livre est curieux, il m'a emballé sur la première partie qui relate Rouen pendant la guerre et est empreint d'une émotion pure et délicate. Ensuite on se perd un peu comme jacques en Indochine, récit incertain d'une guerre sans intérêt pour se retrouver à Rouen ou entre en scène l'auteur sous l'identité de Benjamin qui nous livre sa relation avec son père, par petites touches jusqu'à l'adieu d'un homme simple mais droit à la vie.
J'ai aimé la simplicité de l'écriture très imagée et qui nous entraîne dans cette intimité avec pudeur. J'ai regretté des longueurs inutiles au milieu du livre. Je retiens la volonté du témoignage pour continuer encore un peu à faire exister ce père tant aimé.
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Bel hommage empli de tendresse et de profond respect d'un fils pour son père ou plutôt de deux fils pour leurs pères. le choix de ce livre a surtout été l'occasion pour moi de découvrir la plume de Torreton. Je n'ai pas été déçue par le style mais l'histoire en elle-même ne m'a pas embarquée plus que ça. Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon pour cette découverte.
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