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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un court roman en partie autobiographique qui se lit comme un conte. Les personnages sont très finement ciselés, l'histoire elle même est un petit bijou . le destin de l'ensorcelante Princesse sera tragique, celui de son amant secret aussi. Mais le jeune homme dont le coeur est à jamais prisonnier de ses souvenirs et de ses premiers émois bat encore au rythme de notre coeur, «  Premier Amour » étant véritablement l'un des plus beaux textes sur l'apprentissage douloureux des sentiments amoureux. Jours de liesse et infinie tristesse s'entremêlent ici avec une rare élégance, quelle oeuvre sublime !
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Faut-il conseiller ce livre à de jeunes yeux encore pleins des illusions de leur âge ? Ne serait-ce pas leur faire voir la fin du film avant le reste que de leur livrer ce tragique Premier amour, renfermant un douloureux et hypnotique romantisme ?
Je ne sais…
Vladimir Petrovitch écrit donc son premier amour pour le restituer ensuite à ses amis. Un amour de seize ans, dont l'objet est la princesse Zinaïda, son aînée, et dont la mère sans gêne et peu ragoutante se trouve dans le dénuement.
Subjugué par cette beauté hors norme, mêlée à une grâce et une autorité fortes, le jeune garçon sombre dans le charme impossible de cette jeune femme qui tantôt le malmène tantôt le couvre de tendresse ; mais elle se maintient toujours à une distance qu'un jeune coeur, en proie à ses premiers émois – forcément violents et débordants d'une imagination inquiète – ne saurait admettre. La jeunesse veut le galop en amour, pas le trot !
Tout cela se passe souvent au milieu d'une cour improvisée de prétendants oisifs de la bonne société, tous sous l'emprise de cette jeune femme au visage « comme inondé de lumière ».
Ainsi, il en n'est est pas de l'amour comme de la raison, et cette déraison est précisément la trame de ce récit, où plane par ailleurs – comme dans nombre d'oeuvres russes du XIXe siècle – l'ombre de la France, notamment en clairsemant le récit de phrases de notre langue, tant aimée alors…
Premier amour est une terrible initiation amoureuse, mais une initiation tout de même, un passage à l'âge adulte : « Mon état d'âme était un peu, je m'en souviens, comme celui d'un homme qui vient de prendre un emploi : j'avais cessé d'être un jeune garçon. J'étais amoureux. »
Le texte de Tourgueniev – à caractère autobiographique – pose aussi la question de l'illusion amoureuse, celle qui prend ses désirs pour des réalités et qui, une fois le voile de ladite illusion tombé, laisse place à la rage, l'abattement quand la vérité est pire que ce qu'un jeune homme peut imaginer, puis la résignation. Mais jamais l'amour ne se perd, particulièrement lorsqu'il n'a pas été consommé : « Croyez, Zinadaïa Alexandrovna, que, quoi que vous ayez fait, quelque tourment que vous ayez pu me faire subir, je vous aimerai et je vous adorerai jusqu'à la fin de mes jours. »
Et bien qu'il s'agisse là d'une traduction, le style déploie une élégance telle qu'on dirait une valse triste…
Enfin, l'amour est-il bon ou mauvais, capable de nous élever ou nous asservir ? s'interroge-t-on après cette lecture. Pour ma part, je me félicite d'avoir eu un premier amour heureux afin de m'en souvenir plus confortablement que le narrateur…

(PS : l'édition dans laquelle j'ai lu la nouvelle de Tourgueniev n'est pas celle présentée plus haut. Mais comme je ne l'ai pas trouvée j'ai déposé ma critique ici)
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Premier aperçu de Tourgueniev : je suis sous le charme !

Les différentes nouvelles, presque "banales" par certains aspects, n'en sont pas moins révélatrices des divers maux qui rongent la société russe de l'époque : alcoolisme, corruption, mépris pour les classes inférieures, noblesse ruinée, adultère, et bien sûr, amour passionné qui consume littéralement ses victimes.

Malgré ces thèmes récurrents, la lecture demeure extrêmement agréable ; le style est académique et plus qu'appréciable, et les récits présentent chacun leurs lots de mystères et d'amour, et les personnages sont tous extrêmement attachants, révélant tour à tour leurs vices et leurs faiblesses, leur violence et leur dévouement inconditionnel.

Un court recueil qui en vaut néanmoins le détour, tant par sa facilité d'accès que par les sentiments des personnages qui transcendent le lecteur et qui l'emportent aisément dans le récit.
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L'exaltation des sentiments a une jolie part dans ce court récit sans pour autant balancer dans la mièvrerie
Lien : http://ogressedeparis.canalb..
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livre court mais combien vrai !
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J'ai lu avec un vif plaisir et le roman et les nouvelles de ce recueil.

Le style est tout bonnement magnifique ! Quoique dans l'esprit du 19ème siècle, écriture moderne cependant, ou plutôt intemporelle, ce qui est la marque du génie littéraire !

Je ne connaissais l'auteur que de nom et je ne regrette pas de le découvrir enfin !

Les sentiments amoureux sont décrits de main de maître et on les ressent littéralement en les lisant.

Les personnages vivent sous nos yeux, magistralement restitués, car le récit est grandement auto-biographique. Les décors sont dépeints avec une précision qui nous les fait « voir ».

Aussi passionnant qu'un « polar », j'ai tourné les pages en regrettant d'arriver à la fin, tant j'étais charmée par cette belle et triste histoire.

Les nouvelles qui complètent le volume sont de même qualité : les quatre premières sont à connotation fantastique, très différentes les unes des autres mais palpitantes et la dernière est un constat plein de grandeur et d'amertume sur l'auteur et son art.

Les poèmes sont des esquisses.

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Excellent livre sur le premier amour, le récit est fluide et la description des personnages est remarquable.
C'est un homme d'une quarantaine d'année qui raconte son premier amour à 16 ans pendant ses vacances avec ses parents à Moscou.
Sur les lieux, il découvre ses nouvelles voisines dont une ravissante fille qui le mène par le bout du nez et en tombe amoureux comme dirait Stendhal en pâmoison.
Pourquoi ?
Tout d'abord sa mère ne se soucie guère de lui, sa seule référence féménine et son père est un avare de tendresse.
Cette femme dont il est épris, le manipule et se sert de lui comme une marionnette, c'est une diablesse !
La fin est tout autre...je ne vous en dis pas plus à lire et à relire un chef d'oeuvre de la littérature russe.
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