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3,7

sur 300 notes
« Premier amour » est sans doute le texte le plus connu de Tourgueniev. C'est pour cela que je me suis dit qu'il était la porte d'entrée idéale pour découvrir cet auteur. Je ressors ravie de cette lecture. Ce court roman qui explore les affres du premier émoi m'a beaucoup plu.

Si l'amour est le coeur même du roman de Tourgueniev, le récit est dénué de toute mièvrerie et ne ressemble absolument pas à une bluette à l'eau de rose. « Premier amour » ne joue pas dans le registre du badinage léger. L'amour est ici assez cruel, source de souffrance et même d'humiliation. L'auteur ne cherche pas à raconter une histoire romanesque qui divertira le lecteur avec des péripéties sentimentales au ton léger. Avec « Premier amour », Tourgueniev s'attache à observer l'évolution du sentiment amoureux de la façon la plus précise et réaliste possible, quasiment comme le ferait un scientifique. le récit est totalement centré sur les personnages, il ne laisse qu'une place très restreinte au décor. Les descriptions des lieux et paysages sont donc presque inexistants. le seul élément extérieur aux personnages qui nous est dépeint est le temps qu'il fait et cela dans le but de nous éclairer encore davantage sur les sentiments des personnages, les conditions climatiques s'accordant aux émotions des personnages ou au contraire offrant un décalage avec ceux-ci. Cette véritable dissection d'un amour de jeunesse est fine et subtile.

La forme est donc totalement en accord avec le fond, qualité que j'apprécie particulièrement. de plus, il y a dans « Premier amour » un sens du rythme remarquable qui rend la lecture vraiment prenante.
J'ai tellement aimé cette lecture qu'il est impensable que ne je lise pas d'autres livres de Tourgueniev. Une très belle découverte.

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Peut-être l'oeuvre la plus connue de Tourgueniev, "Premier amour" est un court roman (ou une longue nouvelle) qui dépeint les affres des premiers émois adolescents.

Si le thème est assez classique, le traitement qu'en fait l'auteur est aussi plein de sensibilité que de surprise dans son dénouement. le style de Tourgueniev est très accessible, proche de celui de Pouchkine de mon point de vue. Plutôt minimaliste quant aux décors, l'auteur s'attarde davantage sur les émotions et les caractères de ses personnages.

Vladimir Petrovitch a seize ans lorsque, résidant à la campagne avec ses parents fortunés, il s'éprend de sa voisine, nouvellement emménagée, de quelques années plus âgée que lui et qui a d'elle-même une assez haute opinion. Cette disposition d'esprit l'incline à séduire tous les hommes passant à sa portée et à se comporter comme une reine au milieu de sa cour d'adorateurs. Notre "héros", ingénu comme un poussin né de la veille, encore aveuglé par l'éclair du coup de foudre qui vient de le terrasser, plonge la tête la première dans la toile savamment tissée par l'élue de son coeur. Mais tel l'arroseur arrosé, gare aux âmes qui se jouent des sentiments d'autrui lorsqu'un amour profond et passionné habite enfin leur propre coeur...

Le roman est court, je ne vais donc pas en dévoiler davantage. Si j'ai prêté assez peu d'intérêt à la romance en elle-même, j'ai apprécié le style et la structure de l'oeuvre, tout comme l'évolution des sentiments, depuis l'extase jusqu'à l'indifférence, en passant par la joie, la souffrance et le ressentiment. C'est typiquement le genre de récit dont la brièveté nuit à l'attachement qu'on peut ressentir pour les personnages.

Je lui préfère le romanesque "Pères et fils" du même auteur.


Challenge XIXème siècle
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Vladimir tombe sous le charme de sa délicieuse voisine qui s'amuse d'une cour de soupirants, mais réalise rapidement que son amour n'est pas réciproque. Dans ce long monologue, Tourgueniev décrit admirablement les affres de la passion puis la jalousie lorsqu'il découvre l'identité de l'amant.
La chute bouleversante sonne comme un châtiment divin.


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Le romancier russe ,Ivan Tourneguiev ,a une façon originale de décrire "les
amours inachevés".Ses romans sont empreints souvent de tristesse et de
mélancolie ."Le premier amour"est pour une grande part autobiographique .Son père est plus jeune que sa mère .Cette dernière est en possession d' une grande fortune .Elle est aussi une femme sévère .
Dans "Le premier amour", il s' agit d' un adolescent âgé de seize ans qui tombe amoureux d' une jeune femme ,Zénaide , âgée de vingt-un ans .Cette dernière est éprise, aussi, du père de l' adolescent .Alors s'instaure
entre le fils et le père , une rivalité amoureuse .
L' auteur décrit avec une grande pénétration psychologique , beaucoup de finesse et de délicatesse cette concurrence entre les deux amoureux .
. Bonne lecture .



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Trois hommes réunis à la fin d'une soirée mondaine décident pour se distraire un peu de se raconter leur premier amour. Mais la distraction tourne court, ces messieurs n'ayant pas connu les affres d'un amour précoce. Tous sauf un. Vladimir Pétrovitch. Mais l'homme n'est pas un bon orateur et décide de coucher ses souvenirs sur le papier. Rendez-vous est pris quinze jours plus tard pour la lecture de ces feuillets narrant les évènements de l'été 1833. Cette année-là, Vladimir avait seize ans et tombait fou amoureux de sa voisine, la princesse Zinaïda. Blonde comme les blés, le teint pâle mais le caractère bien affirmé, la jeune fille réunissait autour d'elle une cour de prétendants énamourés qu'elle aimait faire tourner en bourrique. Empressé comme les autres, Vladimir guettait les signes d'affection de Zinaïda mais la princesse ne l'aimait pas d'amour. Elle avait donné son coeur, son corps et son âme à un inconnu dont Vladimir ignorait tout…

Court roman ou longue nouvelle, Premier amour est une petite pépite romantique et dramatique. C'est la découverte de l'amour dans toute sa pureté mais aussi sa cruauté. Vladimir Pétrovitch est un narrateur consciencieux, soucieux du moindre détail, mêlant la description des sentiments à l'évocation de l'été moscovite et de sa nature enchanteresse. A quarante ans, il a pris de la distance avec ce premier amour malheureux. Rien de larmoyant ou de lyrique dans son ton mais la relation des faits dans leur banale réalité. Un adolescent s'éprend d'une jeune fille plus âgée que lui, une princesse désargentée qui vit dans le dénuement mais reste consciente de son rang, de sa beauté et de son pouvoir sur les hommes. Elle le mène par le bout du nez, il passe de l'espoir le plus euphorique au désespoir le plus noir et un jour il le retrouve distante, froide, moins prompte à jouer de sa séduction. La jeune fille est amoureuse d'un autre, un rival dont il voudra à tout prix connaître le nom et le visage. Evidemment, ce n'est pas un homme pour elle, évidemment il fera son malheur. Et à la fin de l'été, Vladimir retrouvera sa vie d'étudiant, laissant derrière lui ce premier amour au goût doux-amer, sans que jamais son souvenir ne s'efface.
Si parfois la littérature russe peut paraître effrayante, Tourgueniev est un auteur très abordable et son Premier amour est une bonne entrée en matière. Une lecture simple et facile, un sujet banal sublimé par une belle écriture.
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Une jeune princesse désargentée fait tourner la tête à un groupe d'hommes, dont le tout jeune Vladimir, âgé de seulement seize ans. ● C'est un roman d'initiation qui, dans sa brièveté, décrit plus les sentiments que les lieux ou même les personnages. ● L'intrigue réserve une surprise à la fin et n'est donc pas inintéressante, mais j'avoue que je préfère le recueil de nouvelles Mémoires d'un chasseur du même auteur.
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Zinaïda , et les tourments de coeur du jeune Vladimir, 16 ans.

A cet âge où le rêve et la mélancolie vous emporte !

Une fièvre dévorante pour la belle coquette au charme indéfinissable et puissant, va le bouleverser.

Feu d'un amour juvénile et violent.

Si cruelle, est, une passion non partagée.

La coquette grignote l'amour !

L'art de la coquette consiste à ne rien permettre en laissant croire tout possible (Sully Prudhomme)

Zinaïda
Si vous excellez en l'art d'être coquette, je n'excelle pas moins en l'art d'être jaloux !

* Ce récit partiellement autobiographique renoue avec le romantisme morose qui fait la singularité de Tourgueniev : des "hommes superflus" s'y croisent avant de se perdre sous le poids de leurs passions.

Un souffle Russe que j'ai apprécié.
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J'ai lu la littérature russe, il y a plus de 20 ans, je m''aperçois aujourd'hui que je ne l' avais pas comprise mais seulement peut-être ressentie.
Je viens de lire Premier amour, après avoir lu, il y a peu de temps : Mémoires d'un chasseur qui m'avait beaucoup plu. Tourgueniev sait trouver les mots, évoquer cette nature de façon saisissante.

Premier amour évoque l'amour d'un jeune homme de 16 ans pour une jeune fille de 21 ans. Dans le roman, il est encore considéré comme enfant.
Avec la naissance et la découverte du sentiment amoureux, il va connaître tout cet univers qu'on nommera: la passion.
Tourgueniev nous mène et nous entraîne dans les méandres du désordre amoureux qui passe de la possession, à la jalousie.
Très beau livre dont je vous recommande la lecture
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Les écrivains classiques russes et moi ne nous sommes jamais côtoyés . On ne sait donc pas si l'on s'apprécie. mes yeux se posant sur un Tourgueniev plutôt mince m'ont permis de palier à ce manque , en tous les cas à initier les présentations.
On est en 1833, en Russie et un jeune noble(16 ans ) tombe amoureux de sa voisine qui vient d'arriver. Celle ci , princesse Zinaïda (21 ans), se fait courtiser par divers hommes aux profils bien divers (poète, médecin, officier...). La concurrence est rude .
Grande surprise que cette oeuvre dont le ton m'a parfois rappelé l'immense Zweig.
L'auteur y évolue tout en finesse, même s'il caricature sans doute un peu les prétendants. La nature tient une place importante ainsi que l'empathie que Tourgueniev semble éprouver pour les domestiques.
Il y a beaucoup de "non dit", beaucoup de psychologie. L'amour est ici viscéral, pousse les hommes à faire n'importe quoi. Ce roman serait en partie autobiographique mais cette sensation amoureuse, qui vous tord les tripes au moindre signe négatif, on l'a sent doute tous connue un jour ou l'autre. L'auteur réussit un tour de force à faire l'intrigue presque au second plan en se concentrant sur l'évolution psychologique des personnages.
Une belle découvert, peut être pas significative de la littérature russe mais qui fut pour moi une belle entrée.
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Il s'agit pour moi d'une relecture, plus exactement, je l'avais lu, en russe, à l'époque de mes études, et cette fois, en vacances, je l'ai emprunté pour le lire en français. Mon ressenti est à cette occasion assez partagé. La peinture et l'analyse des émotions et sentiments de l'adolescent narrateur sont remarquables, d'autant qu'apparemment il s'agit d'un récit très largement autobiographique. Les rares éléments de peinture sociale, en particulier la peinture de la situation sociale de la famille de Zinaïda, sonnent aussi très justes. Par contre, j'ai trouvé insupportable et invraisemblable le personnage de Zinaïda . Qu'une jeune fille ou jeune femme aussi gamine et allumeuse captive un ado de 16 ans au 19ème siècle, pourquoi pas ! Mais, sans même compter le père du narrateur, qui n'y participe d'ailleurs pas, les rencontres de Zinaïda et de ses divers soupirants, tous adultes, et leurs jeux qui frisent le ridicule tant ils sont enfantins et humiliants, me paraissent totalement inimaginables ! A la limite du vraisemblable du point de vue psychologique ! le contraste avec la justesse des observations sur le narrateur, ses relations avec ses parents, la situation sociale de Zinaïda m'interpelle et me laisse sceptique. Au point que cela me ferait presque oublier de signaler que le style, le rythme, la structure, etc. sont parfaites, impeccables, et que ce récit est très agréable à la lecture.
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