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4,06

sur 949 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'avais lu de nombreuses critiques élogieuses sur ce livre, et c'est ce qui m'a motivée à l'emprunter à la bibliothèque... mais me voilà bien déçue. Certes, c'est un roman original, le style est très agréable à lire, le travail des mots est remarquable, tout cela ne manque pas d'intelligence voire d'érudition. Pourtant, cette histoire m'a profondémment ennuyée et le personnage est insupportable (bon, c'est vrai, le ton est donné dès les premières pages, où il est qualifié d'"ogre" et ne s'en défend pas, mais tout de même...)
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Un concentré d'élucubrations abracadabrantes. Un délire d'invraisemblances : par exemple, le maréchal Göring tenu en laisse par un lion. Des descriptions du corps des jeunes garçons dans les moindres détails. Des considérations coprologiques, voire scatologiques. S'il s'agissait de musique, je parlerais de cacophonie : répétition désagréable de sons.
Prix Goncourt en 1970 à l'unanimité,  le Roi des Aulnes l'obtiendrait-il s'il était publié aujourd'hui ?

L'ouvrage raconte la vie, entre 1938 et 1945, d'Abel Tiffauges, garagiste parisien récemment séparé de sa femme, et sans enfant. Heureusement. Car Abel Tiffauges est un personnage pervers qui porte un intérêt malsain aux jeunes enfants ; un pédophile, avant que le terme soit à la mode, même si aucun passage à l'acte n'est commis ; un "détraqué".

Le roman est découpé en six parties.
1. Écrits sinistres : son journal écrit de janvier 1938 à septembre 1939, date de la déclaration de guerre ; il y relate ses souvenirs d'enfance, notamment au pensionnat Saint-Christophe à Beauvais, où il se lie d'amitié avec Nestor, fils du concierge. Il raconte aussi qu'il aime prendre des photos des enfants à la sortie de l'école ; d'ailleurs, ayant proposé à une fillette de la raccompagner chez elle en voiture, il finit par être accusé de viol et inculpé. Il échappera de peu à la Cour d'Assises en raison de la mobilisation générale de septembre 1939.
2. Les pigeons du Rhin : la drôle de guerre entre septembre 1939 et mai 1940, qu'il vit affecté comme sapeur-colombophile au sud de Strasbourg.
 3. Hyperborée : fait prisonnier, il est emmené dans un camp de prisonniers en Prusse Orientale, dans la région des lacs Mazurie. Un cadavre extrait d'une tourbière est surnommé "le Roi des Aulnes", en souvenir du poème "Erlkönig" de Goethe.
4. L'ogre de Rominten : il devient l'aide du responsable de la réserve naturelle de Rominten, où Göring lui-même, grand amateur de chasse aux cerfs et surnommé le "Grand veneur", possède un pavillon de chasse.
5. L'ogre de Kaltenborn : il est chargé de recruter -de force- des jeunes garçons pré-adolescents pour alimenter en main-d'oeuvre ce qui sera la future réserve de la Wehrmacht.
6. L'astrophore : après la destruction, par l'Armée russe, de la forteresse de Kaltenborn et de ses quatre-cents jeunes défenseurs, Abel Tiffauges trouve un enfant juif rescapé des camps de concentration, Ephraïm ; il s'enfuit alors en portant sur ses épaules ce garçon qui porte lui-même l'étoile jaune, et disparaît dans les marécages au milieu d'un bois d'aulnes.

Alternant journal intime et récit plus classique, le Roi des Aulnes est un mélange de genres -conte, roman historique, réflexions philosophiques- où Michel Tournier révèle une grande culture germanique. Néanmoins, sa lecture demeure extrêmement difficile et indigeste. On éprouve un soulagement quand elle cesse. L'indigestion culmine dans le concept de "phorie" : du grec "phorein", il désigne le fait de porter, comme le prénom de Christophe désigne celui qui porte le Christ (Christos - phoros). Michel Tournier décline en effet cette notion à l'envi : comme adjectif ("phorique), comme adverbe ("phoriquement"), ou dans la construction d'autres mots : "le sens phallophorique des bois de cerf" (page 287), la "paraphorie" (page 389), la "superphorie" (page 399), ou encore l'astrophorie, titre de la sixième partie. 

Cher à l'auteur, ce terme de "phorie" révèle sa créativité. Dès lors, j'ai envie de laisser libre cours à la mienne. Au début de ma critique, je citais le mot "cacophonie". Au moment de la conclure, je me risque à proposer le néologisme de "caco-phorie". Il ne me semble pas dénoter.
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C'est très bien écrit, mais je n'accroche pas. Après une centaine de pages, voyant le sujet de la pédophilie arriver, je me dis que j'ai mieux à lire. Peut-être une autre fois.
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Il est rare que je n'aille pas au bout d'un livre mais là j'ai abandonné la partie. Personnage malsain, ambigu, glauque. le livre s'étire et se perd parfois dans de curieux méandres. J'ai commencé à perdre pieds lors de la dissertation sur les bois de cerfs....
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je n'ai pas aimé ce roman lugubre, limite glauque. Seules les dernières lignes apportent un peu de poésie.
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