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3,59

sur 463 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'un amour qui s'épuise, où nul ne trouve plus à se projeter dans le couple, essayant bon an mal an d'y croire encore pourtant. Un baiser qu'on peut donner, mais qu'on ne donnera pas. Des gestes tendres suspendus, parfois partagés, mais avec cette impression amère que c'est la dernière fois. L'envie d'être seul quand on est ensemble, l'envie d'être ensemble quand on est séparé et que les souvenirs font croire à ce qui manque. Ce je ne sais quoi d'inconfortable qui s'installe, comme une usure du temps, à l'image de cette humidité omniprésente qui pèse sur Tokyo.Le roman de J.P. Toussaint raconte tout cela à travers des personnages sensibles placés au coeur d'une lente et douloureuse prise de conscience. J'ai apprécié l'atmosphère lourde et silencieuse, les hésitations, l'observation fine des impulsions du désamour. Faire l'amour et le défaire semblent finalement mus par une même tension intérieure qui ronge jusqu'à consumer. Une belle analyse psychologique portée par un style toujours aussi clair, rythmé, fluide à la lecture.
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Première incursion dans l'univers de Toussaint, que je voulais découvrir depuis longtemps. Et "faire l'amour " m'a beaucoup plus.
Une histoire simple et triste, la fin d'un amour.Toussaint tout en douceur mélancolique, sensuelle, dans un style épuré, raconte ses signes annonciateurs quand le feu ardent du désir s'éteint peu à peu, ou ni les paroles, ni les réconciliations réactivent cet amour. Et cette rupture apparait comme un séisme, c'est aussi pour celà que Toussaint à basé cette fin à Tokyo. Un très beau roman qui me donne envie de découvrir son univers.
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Les éditions de Minuit ont une histoire et présentent souvent des textes littéraires héritiers du Nouveau Roman… aborder ce roman de Jean-Philippe Toussaint dans cette édition, celle qui édite Echenoz, Robbe-Grillet, c'est partir avec un idée dans la tête… ce que l'on va me raconter ne va pas primer, c'est davantage la façon dont on va me le raconter qui va importer… et en effet !

Le sujet de ce roman : la rupture d'un couple racontée en quelques jours dans une ville étrangère, à la culture étrangère : Tokyo…

Mais, Toussaint ne tombe jamais dans l'exotisme, ses descriptions de la ville s'accrochent aux buildings, aux lumières, au grouillement des gens, bien sûr nous parle-t-il des baguettes, mais pas de longues descriptions, presque rien sur les gens croisés, les mots japonnais ne peuplent pas le texte… on est loin d'un roman réaliste et exotique…

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Enthousiasmé par la découverte du cycle de Marie avec Fuir, j'ai voulu rapidement lire la suite, en l'occurrence le début avec Faire l'amour, le premier roman de la série. Je l'ai trouvé moins brillant que Fuir, que j'avais apprécié parce qu'il ne se focalisait par uniquement sur la relation entre le narrateur et Marie.
Ce roman, qui aurait aussi bien pu s'appeler Défaire l'amour, se concentre sur un récit - la fin de l'histoire avec Marie- et se termine ce sur quoi il commence : un flacon d'acide chlorhydrique.
Même si l'écriture est loin de tout pathos larmoyant, la vision de la rupture est hyper subjective et heureusement ouverte sur des échappées loin du strict réalisme. On lit le sentiment de désarroi du narrateur, déboussolé par ce qui arrive; on lit cette désagrégation entamée avant le début du roman et poussée à son point de non-retour lors d'une nuit tokyoïte improbable qui clôt le premier chapitre et se termine par un doigt enfoncé dans l'intimité de Marie. Ce doigt en ressortira bientôt comme le symbole d'une prise électrique qu'on débranche et d'une connexion rompue.
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C'est plus une atmosphère que j'ai retenue de ce livre qu'une histoire... évidemment, il est question d'amour, physique surtout, un peu partout d'ailleurs, de deux êtres un peu perdus... et d'errances dans la ville : Tokyo, au petit matin, les cafés, les lumières blafardes, les panneaux publicitaires, les façades décrépies, les odeurs de soupe et nos deux hères qui cherchent des repères pour retrouver l'hôtel, pour SE retrouver mais est-ce possible quand on s'est perdu? complètement largués dans le labyrinthe de la ville et de la vie, fatigués, les yeux cernés, transis de froid, éblouis par les gyrophares et les néons....
Ce n'est pas déplaisant à lire, Toussaint écrit bien, mais on n'échappe pas, hélas, aux clichés, à l'air du temps...

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Première lecture de Jean-Philippe Toussaint, dont j'ai entendu beaucoup de bien dans "Le masque et la plume". Alors en effet, le style est beau, léché, sophistiqué, tout en retenue et en pudeur littéraire. Les termes sont parfaitement choisis, les situations, sophistiquées. Et c'est justement là le petit souci de ce type d'ouvrage qui, pour moi, incarne ce que la littérature française contemporaine fait de plus abouti mais aussi de plus agaçant. Car il ne se passe pas grand-chose dans ce livre, qui revient sur la rupture amoureuse de l'auteur (?) avec Marie à Tokyo. Les personnages sont un peu la caricature de ce que - je crois - les étrangers pourraient penser du cliché de l'intellectuel ou de l'acteur français germanopratin. Un poil poseur, bavard, inutilement élégant - Marie est une styliste de renom, qui déambule dans un long manteau, derrière de grosses lunettes noires et fume avec l'air triste. Son compagnon cherche à la comprendre, tout en constatant qu'il vieillit et qu'il ne peut sauver cet amour qui meurt. Il est taiseux, mystérieux. Ils se promènent sans mot dire dans la ville en échangeant des regards. On assiste à leur introspection, il y a beaucoup de déchirements et de larmes. Bref, un roman intellectuel très français : beau, mais ennuyeux.
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On ne peut pas enlever à ce roman son style soutenu et de ses belles phrases. C'est de la belle littérature, presque de la poésie.
La thématique de la fin d'un amour, de la rupture, est clairement affichée. Il reste que je n'ai pas été convaincu. Les très belles envolées littéraires ne m'ont pas suffi pour réellement apprécier ce moment de lecture. J'étais content qu'il ne soit pas plus long que ces 146 pages, et s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman. Je ne lirais pas les autres romans qui forment cette trilogie (d'après ce que j'ai compris). J'ai par contre « La clé USB » du même auteur et je suis curieux de découvrir Mr Toussaint dans un autre registre.
Au passage ; j'ai noté il me semble une petite erreur (volontaire peut-être), car Marie déballe les cadeaux que lui font les Japonais qui l'accueille. Hors au Japon, il est malpoli d'ouvrir les cadeaux en présence de la personne qui vous l'offre (pas mettre en difficulté celui qui offre, si son cadeau ne vous plait pas ou est modeste).
L'analyse proposée en fin de livre dans mon édition (Collection "Double", Les éditions de Minuit), m'a fait sourire, me rappelant les « explications de texte » au lycée. Tout est décortiqué mais je demande toujours si l'auteur a vraiment pensé à tout ce qu'on lui prête quand il a écrit son roman ? L'avantage de Mr Toussaint est qu'il est encore de ce monde, et que l'on peut donc lui demander « s'il a bien voulu dire ceci ou cela ? »… ou si c'est un peu le jeu des mots et du récit qui l'a mené à ce résultat.
Cela ne remet bien sûr en rien la qualité de l'écriture, mais quand même… je me pose la question.
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le style fluide et toujours précis - plus impliqué - tension - avec curieusement deux ou trois platitudes que l'on remarque d'autant plus (pour moi)
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J'ai découvert JP Toussaint à l'occasion de ce livre.
Qu'en dire ? Il n'y a pas grand chose à raconter : M et Mme forment un couple appartenant à la "classe des happy few" (Mme est une créatrice à succès préparant une expo à Tokyo , hotel de luxe, réception...). Pendant 150 pages M raconte que l'usure attaque leur liaison , que ça le torture mais que finalement il ne peut se passer de Mme. Tout ça au Japon, sous la pluie.
Présenté ainsi ça ne donne pas envie. Mais finalement ce livre est plaisant , bien écrit et si le profil des protagonistes peut indisposer les ressorts psychologiques sont bien amenés. Alors finalement : oui on peut en conseiller sa lecture.
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Faire l'amour est le premier "épisode" de la trilogie du cycle de Marie. (Faire l'amour-Fuir-La vérité sur Marie)
Jean Philippe Toussaint, avec son style inimitable, ses descriptions succulentes, sa finesse, son humour et cette fois ci beaucoup de poésie, raconte une rupture amoureuse sous fond de nuit Tokyoïte. Il fait le portrait de Marie, la femme aimée, dont on a pas fini d'entendre parler.
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