On ne peut pas enlever à ce roman son style soute
nu et de ses belles phrases. C'est de la belle littérature, presque de la poésie.
La thématique de la fin d'un amour, de la rupture, est clairement affichée. Il reste que je n'ai pas été convaincu. Les très belles envolées littéraires ne m'ont pas suffi pour réellement apprécier ce moment de lecture. J'étais content qu'il ne soit pas plus long que ces 146 pages, et s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman. Je ne lirais pas les autres romans qui forment cette trilogie (d'après ce que j'ai compris). J'ai par contre «
La clé USB » du même auteur et je suis curieux de découvrir Mr Toussaint dans un autre registre.
Au passage ; j'ai noté il me semble une petite erreur (volontaire peut-être), car Marie déballe les cadeaux que lui font les Japonais qui l'accueille. Hors au Japon, il est malpoli d'ouvrir les cadeaux en présence de la personne qui vous l'offre (pas mettre en difficulté celui qui offre, si son cadeau ne vous plait pas ou est modeste).
L'analyse proposée en fin de livre dans mon édition (Collection "Double", Les éditions de Minuit), m'a fait sourire, me rappelant les « explications de texte » au lycée. Tout est décortiqué mais je demande toujours si l'auteur a vraiment pensé à tout ce qu'on lui prête quand il a écrit son roman ? L'avantage de Mr Toussaint est qu'il est encore de ce monde, et que l'on peut donc lui demander « s'il a bien voulu dire ceci ou cela ? »… ou si c'est un peu le jeu des mots et du récit qui l'a mené à ce résultat.
Cela ne remet bien sûr en rien la qualité de l'écriture, mais quand même… je me pose la question.