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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée, je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Robert Laffont pour cette très belle découverte. J'ai été très émue par ce beau témoignage d'amour, car au fond, il ne s'agit presque que de cela... presque...

La collection "Les affranchis" demande aux auteur.ices d'écrire "la lettre que vous n'auriez jamais écrite". Minh Tran Huy répond parfaitement à la contrainte en rédigeant cet ouvrage à l'attention de son deuxième fils, son Serge. Elle lui raconte un peu de sa vie, un peu de celle de ses ancêtres (originaires du Vietnam), quelques contes asiatiques, mais surtout leur vie actuelle : famille française réunissant deux parents lettrés, Polo - son aîné autiste - et lui, Serge - le cadet en pleine santé.

L'autrice décrit si bien les difficultés d'être parent, a fortiori mère, augmentées par le trouble autistique de son premier fils. Elle rend compte avec rage et courage des embûches sur leur trajet pour apporter les meilleures conditions de vie à leur enfant, des renoncements nécessaires, des sacrifices incontournables, de l'organisation "PME" familiale. Elle nous confie ses frustrations, dont celles, immenses, liées au silence de son enfant, qui ne lira jamais ce que ses parents mettent tant de coeur à écrire. Elle livre aussi ses désillusions autour de la prise en charge des enfants "différents", mais surtout autour du principe de "méritocratie". J'y croyais aussi avec ferveur, mais à la lecture de ses mots, mon avis a changé : comment parler de méritocratie au regard de telles inégalités de classe, de genre, d'histoire, de santé...

J'ai dévoré ce livre, en quelques heures seulement, tant il est poignant, intelligent et bien écrit. le style de Minh Tran Huy est aussi délicat, tendre et émouvant que les messages qu'elle fait passer, à ses fils avant tout, mais aussi au lectorat. Les novices - dont je suis - y trouveront autant de sincérité que d'amertume et de réalisme que de belles citations à ancrer profondément dans nos esprits.

Je le conseille vivement à quiconque s'intéresse à la parentalité, à l'inclusivité et à la tolérance.
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Une très jolie plume pour un récit magnifique.

Min Tran Huy écrit à son fils cadet Serge une longue lettre. Une lettre poétique et douce pour lui déclarer son amour. Elle lui parle de sa petite enfance, de l'histoire de ses grands parents, de son bonheur d'être mère. Mais dans cette lettre, il est aussi question de son frère aîné, Paul. En effet, Serge a un frère pas comme les autres. Paul est atteint d'autisme. Pour le moment Serge ne le sais pas, il est trop jeune pour voir cette différence. Man Tran Huy raconte à Serge leurs différences et ses espoirs. Elle lui raconte la vie difficile, ce que le handicap provoque et a provoquer dans la vie quotidienne.

C'est un livre terriblement émouvant, sans pathos mais réaliste. Il y a beaucoup d'amour dans ce livre, énormément d'amour, mais il y a aussi la rage, la colère provoquées par les difficultés du quotidien.

J'ai été très émue par cette lecture.
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La collection" Les Affranchis" fait cette demande à l'auteur, à l'autrice : "Ecrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite."

Min Tran Huy va donc écrire une longue lettre à son plus jeune fils Serge.
C'est une magnifique et émouvante déclaration d'amour maternel, mais c'est beaucoup plus que cela.
Car elle va ainsi que le titre l'annonce lui parler de son frère, Paul dit Polo, autiste profond, mais aussi raconter son enfance, où elle a, bien que née en France, du fait de ses origines vietnamiennes subi ce qu'on qualifierait aujourd'hui de harcèlement scolaire, et le refuge trouvé dans les livres... Raconter ce frère aîné qui rend le quotidien si difficile, si complexe, si douloureux qu'il a failli faire exploser son couple et tout ce que lui , Sergio, petit garçon "normal" apporte à ses parents que jamais Polo ne pourra leur apporter malgré tout l'amour qui lui est donné...
Raconter la peur de la différence, l'intolérance (les anecdotes sur le voisin sont édifiantes) et la lâche indifférence d'une société qui ne veut pas faire ce qu'il faudrait pour que ces enfants soient correctement pris en charge, leurs parents aidés...
En France, il faut 5 ans pour que soit posé le diagnostic de l'autisme contre 18 mois aux USA !

C'est un puissant réquisitoire contre notre société sans amertume ni aigreur, mais elle ne mâche pas ses mots et comme je la comprends...
Pour autant ce texte qui laisse affleurer la douleur et le chagrin, est gorgé de lumière et d'amour.

"Il me semble que toi et Paul constituez tous deux à parts égales ce mélange qui nous offre aujourd'hui de tenir ensemble, de tenir debout, de tenir bon. Sans plus craindre de nous écrouler."
"Vous êtes à la fois l'or et la sève, l'encre dans laquelle j'ai trempé la plume pour, je l'espère, transcender la douleur en beauté, la vie en vérité, la fêlure en lumière. "

Merci Babelio et Robert Laffont pour cette lecture privilégiée
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Ton frère est un livre que j'ai eu la chance de recevoir lors d'une masse critique privilégiée. J'ai été plus que ravie, ayant découvert la plume de Minh Tran Huy et l'histoire de son petit Paul L année dernière, en sélection du Grand Prix des lectrices ELLE.
Un livre qui m'avait profondément émue dans sa délicatesse, son humilité et la qualité de son écriture. Je retrouve toutes ces qualités dans ce nouvel opus.

Cette fois, l'autrice écrit une lettre à son second fils, son Serge. L'enfant dit "ordinaire" qui a pour aîné Paul, autiste. Une lettre comme un cadeau qu'il pourra lire quand le temps sera venu.
Une lettre qui parle de ses origines, de son arrivée surprise, de la découverte du statut de parent d'un enfant au développement attendu. Une lettre qui parle d'amour, de joie, de gratitude, du bonheur d'être parent.
Une lettre qui dénonce aussi. La prise en charge du handicap, le regard du voisin ou des gens dans la rue.

Encore une fois, l'autrice nous offre un témoignage poignant et plein d'amour pour ses deux garçons, non pas opposés mais compléments d'un tout. Magnifique.

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette bouleversante lecture.
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Comment accueillir un deuxième enfant après que la naissance d'un aîné différent, atteint d'autisme sévère, ne soit venu tout bouleverser de la vie de ses parents, leurs représentations, leurs croyances, leurs aspirations ?
Quel sera l'impact sur sa vie, son enfance, son développement, de grandir au sein de cette « PME » que nécessite la prise en charge du grand frère ?
Comment cet enfant doublement choyé pour tout ce qu'il est possible de partager avec lui qui n'a pu l'être avec son frère, s'insèrera-t-il dans ce foyer où les besoins de son aîné sont une priorité absolue, le centre imprévisible générateur d'un quotidien incertain ?
C'est cette réflexion que mène Minh Tran Huy, avec une plume aussi délicate qu'acérée, dans ce texte écrit sous forme de lettre qui cherche à prendre la mesure des effets sur la vie des autres de cette vie enfermée dans l'incommunicabilité de l'autisme, la mesure de l'impact intime, sociétal, politique.
Pour moi ce livre gagne à être lu après « Un enfant sans histoire », s'inscrivant dans une continuité qui permet d'apprécier l'ampleur du chemin parcouru par l'autrice, de suivre les étapes de la transformation qu'accomplit cette aventure humaine qu'est de devenir parents, et s'atteler à le rester, de Paul puis de Serge quand l'expression « pour le meilleur et pour le pire » est à son intensité extrême .
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Dans ce livre, l'autrice nous livre une lettre adressée à son fils remplie de tendresse et d'amour. Il y est ici décrit les sentiments des uns et des autres, comment cet enfant a réussi à prendre la place qu'il devait avoir.
J'ai été touchée par ce récit, malgré quelques passages où j'ai été un peu perdue.
Mais je vous encourage vivement à le lire juste pour pouvoir donner de la puissance à ses quelques mots posés sur ses maux.
Cette lettre est d'autant plus symbolique que l'autrice n'est même pas sûre qu'un jour elle sera lue par celui à qui elle est destinée.
Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cet ouvrage émouvant.
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Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique, je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Robert Laffont pour cet envoi. Ton frère est une longue lettre écrite par l'autrice à son fils, le deuxième-né, dans laquelle elle lui parle de son frère et de sa différence. En effet, le fils aîné de Minh Tran Huy a été diagnostiqué autiste sévère et restera éternellement un enfant. J'ai trouvé que l'autrice nous livrait ici un témoignage d'une grande délicatesse. Elle s'exprime à la fois avec pudeur et tendresse. On sent tout l'amour qu'elle porte à ses enfants et les liens différents qu'elle entretient avec l'un et l'autre. Je ne connais pas grand-chose à l'autisme et à l'impact que l'arrivée d'un enfant comme ce fils aîné peut entraîner au sein d'une famille mais c'est ici très bien retranscrit, inscrit dans une réalité difficile mais qui porte en elle une lumière chaleureuse et bienveillante très agréable à lire. J'ai particulièrement aimé que le récit soit traversé par des contes vietnamiens que l'autrice tient de ses origines, c'est une belle façon de ramener ce texte au coeur d'une histoire familiale riche et complexe, qui dépasse la stricte cellule familiale du père, de la mère et des deux enfants. Ça permet également à l'autrice d'évoquer l'histoire de ses parents, leur émigration, leur exil. Seul petit bémol, la brièveté du récit. Entre l'autisme, la fratrie, la famille, la parentalité, les thématiques de l'émigration, de l'intégration, de l'exil, de la tolérance, de la transmission, de la difficile prise en charge de l'autisme, cette courte lettre aborde beaucoup de sujets insuffisamment développés à mon goût.

Ce fut néanmoins une belle découverte que je recommande à quiconque s'intéresse à l'autisme et ses impacts sur les proches.
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Reçu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je ne peux que remercier Babelio car jamais je ne me serais penché sur cet ouvrage.

D'abord désintéressé, puis intrigué, et finalement profondément touché par cette lettre d'une mère à son fils. Un fils "valide", un fils "normal". Un fils qui n'est pas, contrairement à son frère, rejeté par la société et par le gouvernement français. Car au delà de l'émotion profonde que l'on ressent au travers des mots de l'auteure, moi j'ai aussi été révolté d'apprendre que la France, pays des droits de l'homme, était autant en retard en termes de traitement et de suivi de l'autisme.
Un pays qui reflète bien l'élitisme profond sociétal qui y règne et cette obligation pérpetuelle de réussite.

En conclusion, j'ai lu ce livre comme un "document" à part entière. Et pas forcément comme une biographie. J'ai malgré tout énormément de respect pour cette mère, son mari et ce petit nouveau qui doit avoir toutes les peines du monde à comprendre pourquoi son frère le repousse. Mais, comme dit dans le livre, surtout ne pas mettre de côté le petite deuxième qui est en bonne santé. Et ne pas le laisser à quai, car lui aussi il compte.

Je n'aurais donc pas acheté ce livre car ce n'est pas forcément mon pôle d'intérêt premier. J'ai pourtant apprécié sa sincérité et son authenticité. Et surtout le courage de tous ces parents à travers le monde qui font vivre ces enfants, à leur manière.

Je recommande, au passage, l'enfant qui ne pleurait pas. Un livre absolument édifiant qui m'avait encore plus bouleversé.
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