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J'ai eu beaucoup, mais beaucoup de mal à lire ce livre.
Cela partait pourtant bien, le premier chapitre m'avait comblé. On y parlait des Indiens, de leurs terres, de leurs cultures… Et puis, plus de cent pages, sur Mr Collins, président de la Condor Oil Company est son pouvoir, sa richesse, ses femmes… Je n'en pouvais plus.
La fin est somme toute évidente, de toute façon l'auteur le dit depuis le début. Tout cela va mal se terminer pour l'indien Haciento Yanez propriétaire de la Rosa Blanca.
L'écriture de B. Traven est particulière quand même, avec beaucoup de répétition et un peu naïve (cela m'a énormément gêné)…
Je ne sais pas si je renouvellerai une lecture de cet auteur, j'ai en tout cas mis de côté « la révolte des pendus » un roman incontournable.

Bonne lecture !
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Dans cette violente satire du capitalisme triomphant publiée en 1929, l'année du krach historique de Wall Street, l'auteur mythique B. Traven, nom de plume d'un écrivain communiste allemand émigré au Mexique, dénonce avec détermination la puissance destructrice des grandes compagnies pétrolières américaines, à travers la lutte emblématique qui oppose le propriétaire indien d'une hacienda mexicaine, la Rosa Blanca, située malheureusement pour lui sur un champ pétrolifère, et le président habile et sans scrupule de la Condor Oil Company, qui veut acquérir ses terrains à tout prix. Ce sera la lutte du pot de terre contre le pot de fer, de l'innocence contre le machiavélisme, du bon sens immémorial qui veut que les hommes aient besoin de la terre pour y faire pousser leurs récoltes et manger à leur faim, contre l'avidité à la recherche de toujours plus de profit, d'argent, de pouvoir.
Ce roman écrit il y a presque un siècle semble visionnaire, car de la destruction impitoyable des faibles par la cupidité des puissances financières - ici pétrolières - aux crises économiques provoquées par une spéculation éhontée, de la lutte inégale entre l'argent avec ses vautours aux serres apparemment propres et les victimes humaines de ces stratégies sans âme, aux pouvoirs réels de ces magnats multimilliardaires qui font et défont les politiques du monde entier (cf p 72, "Ce n'est pas de la Maison Blanche à Washington, mais d'un conseil d'administration de ce genre que peut dépendre le sort du monde"), rien ne semble avoir changé.
Le texte, chargé d'une ironie amère, dénonce, démontre les agissements de ces grands prédateurs à travers le comportement de l'un d'entre eux, Mr Collins, président de la Condor Oil Company, toujours en quête de plus de profits, notamment pour couvrir de cadeaux fastueux ses diverses maîtresses, et pour lequel Hacinto Yañez, le maître de la Rosa Blanca, ne sera qu'un pion facile à éliminer, physiquement.
Une lecture qui laisse le sentiment amer que, malgré la prise de conscience et la lucidité, les mêmes terribles mécanismes continuent à sévir en nos temps de crises et d'incertitudes.
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B.Traven démonte les ressorts du capitalisme et de l'âme humaine au travers d'un roman mettant en scène un caïd du grand capital, des Indiens et des Mexicains humbles et patriotes.
S'il y a une morale à en retirer cela pourrait être que:
Si vous avez maille à partir avec un capo du grand capital vous ne pouvez gagner ni même faire match nul en jouant proprement car vous n'aurez avec vous ni la presse, ni la loi, ni les Etats, ni les syndicats et à fortiori non plus la morale ni la religion.
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Apparemment, "Rosa blanca" commence comme "La révolte des pendus" ou "La charrette", deux autres superbes romans de B. Traven. Nous sommes dans l'état de Veracruz, au Mexique et l'auteur, avec son habituel talent, nous plonge dans le quotidien d'une hacienda tenue par l'indien Hacinto Yañez. Sur 800 hectares plusieurs familles, en parfaite harmonie, produisent maïs, haricots, chile (piments), canne à sucre, oranges, citrons, papayes, tomates, ananas mais aussi élèvent des chevaux, des boeufs, des porcs… La vie est paisible. Enfin, chacun vit et la solidarité n'est pas un vain mot grâce au système du parrain (compadre) et de la marraine (comadre) permettant aux familles de s'entraider en permanence, d'une génération à l'autre.
Cette tradition, héritée des Indiens, était forte au Mexique jusqu'à l'arrivée de Christophe Colomb… Petit à petit, les colonisateurs espagnols ont imposé leur logique d'exploitation, oubliant que la terre est d'abord nourricière.
Hélas, le patron de l'hacienda doit affronter la voracité de la Condor Oil Company (COC) qui veut à tout prix acquérir ses terres pour agrandir ses champs de pétrole. Cela se passe peu après 1920 et tout ce qu'écrit B. Traven est terriblement d'actualité, encore aujourd'hui. Nous partons alors dans le pays voisin, les USA où nous faisons connaissance avec Mr Collins, Président de la COC. Tous les détails de sa vie et de son irrésistible ascension nous permettent de comprendre les ressorts du capitalisme, de l'exploitation honteuse des mineurs à l'empire du tout pétrole. Pour conclure, l'auteur écrit cette phrase terrible : « Que nous importe l'homme, seul le pétrole est important. » Aujourd'hui, le mot pétrole serait-il interchangeable avec le mot nucléaire ?
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Une observation implacable, cohérente, lucide, actuelle, du capitalisme dans toute l'ampleur de son avidité... dans un livre écrit en 1929. Un peu moins d'un siècle plus tard, (et malgré beaucoup de déclarations et d'engagements à plus de vertu), la formule est toujours en place et fonctionne, au plus grand bénéfice d'une minorité sans état d'âme MAIS riche(issime).
Rosa Blanca n'a pas pris une ride : les tribulations des habitants d'une hacienda mexicaine convoitée par un grand consortium pétrolier qui dresse des plans de plus en plus complexes pour se l'approprier; ou si l'on regarde de l'autre côté du miroir : les tribulations d'un président d'un grand consortium pétrolier qui se doit de réussir un coup d'éclat pour remplir son compte en banque mis à mal par l'entretien de ses maîtresses et qui doit venir à bout d'une bande de culs terreux attachés à leur terre et leur mode de vie...
Un livre d'une belle maîtrise, qui analyse plus qu'il ne dénonce. Intemporel.
Monsieur B.Traven est un maître, et je lui tire mon chapeau.
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Ce roman présente apparemment une trame de récit simple mais poétique (la description de l'hacienda Rosa Blanca et la vie simple sur ce territoire) et les tentatives de spoliation par une entreprise d'un puissant pays voisin. Mais il décrit également par le menu les ressorts d'action des dirigeants de l'entreprise en question, et mène une réflexion sur les enjeux industriels du développement économique, et sur le capitalisme proprement dit. Avec une plume apparemment naïve mais très précise, B. Traven nous envoie, depuis le début du 20ème siècle, un message terriblement contemporain, faisant écho à des mouvements de résistance actuels, que ce soit entre pays plus ou moins voisins dans certaines régions du monde, ou même à l'intérieur d'un même pays, on peut penser à certaines de nos ZAD récentes ... sur l'approche écologique et sociale de lieux à préserver opposée à la recherche de développement à tout prix, en perdant parfois de vue l'intérêt collectif ou le but initial du projet.
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