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Citations sur La grosse femme d'à côté est enceinte (22)

"Quand vous serez à bouillir comme un stew dans le gros chaudron, en bas, pis qu'moé j'm'éventerai avec des plumes d'autruche, au ciel, en écoutant le concert, vous regretterez ben des affaires !"
"Albertine, noye-moé pas, chus pas en état de grâce !"
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" J't'aime, t'sais."
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Elle portait la robe du samedi. Oui, elle possédait une robe pour chaque jour de la semaine. Une seule. Elle ne variait jamais. On pouvait baser son calendrier sur les robes de Marie-Sylvia. Et certains le faisaient. Si Marie-Sylvia s'était acheté une robe neuve, non seulement toute la rue aurait-elle été au courant, mais quelques-uns de ses habitants n'auraient plus su quel jour on était.
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La plus belle histoire qu'on me raconte depuis..? Et cer accent québécquois que je découvre que fais mien. Il me donne la chair de poule, j'ai parfois le bfre sentiment dêtre un des personn
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" Envoye donc. Une petite soupe, avant le souper, ça l'a jamais fait de tort à parsonne!"
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"Pis les bilous vont te manger!" Marcel desserra son étreinte et regarda sa sœur, incrédule: " L'a pas de bilous icitte, l'a pas de litte!" Thérèse déposa son frère par terre. "T'sais, Marcel, y'a des bilous de maison, mais y'a aussi des bilous de parc!" (les bilous, c'était les tas de poussières qui s'amassaient sous les lits quand Albertine ou la grosse femme étaient trop occupées pour passer la vadrouille tous les jours. Et les bilous étaient très commodes quand on voulait faire peur aux enfants, le soir, pour les empêcher de sortir du lit: "si tu sort les pieds du litte, les bilous vont te mordre!" Thérèse avait eu peur des bilou, Richard avait eu peur des bilous, Marcel était littéralement térrorisé par eux. [...] "R'garde, les bilous de parc sont pas gris, sont vert, c'est pire!"
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Violette s'était remise à l'ouvrage depuis quelques minutes, une maille à l'envers, une maille à l'endroit, laine verte, laine bleue, ou jaune, ou rose, petit coup d'oeil dans la rue entre deux pattes et une gorgée de thé refroidi, mais quelque chose était changé dans son comportement, ses mains étaient moins agiles, son coup d'aiguille moins sûr et, surtout, les pattes qu'elle tricotait étaient vraiment trop petites, ridicules boules de laine sans formes précises qui n'auraient pu chausser aucun enfant, aussi malingre fût-il. Florence voyait tout ça et ne disait rien. Il fallait attendre au soir, à l'heure du coucher, dans le noir le plus complet, avec pour seul témoin l'oeil crevé de la lune, pour parler... Là seulement elle pourrait s'asseoir à côté du lit de sa fille et raconter. Tout dire. Expliquer ? Non. Raconter. La famille de Victoire. Les générations, les vagues d'individus, de clans, de parents, les mariages d'amour consanguins prolifiques, les mariages de raison stériles, les branches nouvelles, celles, mortes, qu'on n'avait pas besoin de couper parce qu'elles tombaient de l''arbre toutes seules, l'arrière-arrière-grand père de Victoire, Thomas-le-Fun, qui s'était battu contre les Américains et y avait gagné une jambe de bois sur laquelle il avait gravé ces mots : "Sacrifiée à Saint-Denis", son fils Gaby-Gaby, qui n'avait jamais arrêté de grandir et qui en était mort, les os disjoints, éclatés, sa fille Nénette, qui avait eu vingt-sept enfants en vingt-sept ans et qui était morte en mettant sa dernière fille au monde, la grand-mère de Victoire, et en maudissant son homme, son sort, son curé, son corps et le rôle de servante génitrice réservé aux femmes (...). Elle raconterait le passé pour endormir Violette, mais garderait l'avenir pour elle. A quoi bon tout dire ?Tricoter au fur et à mesure, guetter, ne pas interpréter, se réjouir ou geindre avec Victoire, avec Gabriel, Albertine, Edouard, et plus tard, beaucoup plus tard, tout recréer avec ce fils-fille de la grosse femme, souffrir avec lui et se réfugier dans les sons, les images, revivre le passé de sa famille par peur de la voir s'éteindre dans l'indifférence générale, tout cela était leur lot, à Florence, à Rose, à Violette, à Mauve, mais prédire, non. Pourtant Florence savait ce qui allait venir, ou presque, mais elle se refusait à le consulter. Attendre. Regarder. Tricoter.
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ce petit bout d'homme à qui il pouvait parler, qui l'écoutait calmement et qui, ô miracle, lui répondait dans sa propre langue de chat errant.
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La guerre, ça fait juste changer le tas de marde de place!
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«Que c'est que tu y'as répond?» «À qui?» «Au soldat teindu.» Mercedes passa la tête dans l'entrebâillement de la porte. «J'y ai pas répond. J'y'ai faite c'que t'arais dû y faire.»
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