L'homme qui entendait siffler une bouilloire

J'aime habituellement beaucoup ce qu'écrit Michel Tremblay, mais je n'ai pas été touchée par ce roman autobiographique qui a pour sujet un problème de santé dont il a été victime il y a quelques années. Il s'agit donc de l'histoire de l'auteur, c'est-à-dire un metteur en scène célèbre dans la cinquantaine qui se lève un matin avec sa sensation d'entendre un bruit bizarre dont il n'arrive par à trouver l'origine. C'est un sifflement qui ressemble à s'y méprendre au bruit que fait une bouilloire. Il décide donc d'ignorer le bruit, même si ce dernier est déconcentrant et le dérange beaucoup. Bien vite, il doit se résigner à consulter un oto-rhino-laryngologiste dont le diagnostic le troublera et le désespérera.

C'est très mince comme intrigue, c'est sans doute pour ça que je n'ai pas apprécié ce récit, malgré l'humour omniprésent.

Un petit récit qu'on ne repose que le dernier mot absorber. Un court roman qui nous fait sentir claustrophobe avant de nous plonger dans la tête d'un homme qui se découvre un acouphène du jour au lendemain.

Le personnage est précis sans être sympathique. L'histoire est angoissante et crue sans tomber dans le pathétique. Les sentiments décrits et traversés nous semblent limpides et véridiques. Même sans que l'on puisse vraiment savoir ce que le personnage vit, de la même façon que son médecin ne le peut pas non plus.

Une lecture intimiste et instructive.

Ce roman est court, mais intéressant, car il concerne tout le monde. En effet, l'auteur décrit avec brio la peur d'un homme face à l'inconnu (ici le bruit de la bouilloire et ce qu'il s'en suit). Cette peur, c'est celle que n'importe qui peut ressentir.

Un roman court mais prenant.

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Ce livre de Michel Tremblay se lit d'une traite.
Le titre semble farfelu, mais reflète la terrible souffrance de cet homme qui entend en permanence siffler une bouilloire dans sa tête. Il s'agit de Simon, célèbre réalisateur, personnage principal du roman, mais il s'agit aussi de Michel, l'auteur du roman.

Michel Tremblay, célèbre écrivain québécois, raconte dans ce petit livre son histoire personnelle, sa rencontre soudaine, en 1986, avec l'acouphène, la bouilloire stridente qui lui hurlait sans discontinuer dans l'oreille gauche. Mais, en réalité, cela n'avait rien de soudain... le malaise existait, latent, des signaux d'alerte que l'homme n'a pas souhaité "voir en face", et le personnage de Simon, pareillement, tergiverse, procrastine, s'apitoie, essaie de mettre son malaise sur une voie de garage pour continuer le tournage de son film... Mais la bouilloire le rend fou...
Michel Tremblay s'est donc fait opérer en 1998, après avoir supporté pendant 12 ans un sifflement de bouilloire dans la tête avant de se décider à sauter le pas. La tumeur a été neutralisée sans séquelles au cerveau, mais il a perdu l'ouïe à l'oreille gauche ET conservé son acouphène...

Son livre est un témoignage d'un combat larvé au départ, et débridé à la fin, contre un sifflement dans l'oreille, provenant d'une tumeur. Mais les acouphènes représentent encore un phénomène mal expliqué, qui pourrit le quotidien de nombre de gens. Qui n'a pas eu parfois les oreilles qui sifflent : gros coup de fatigue ? débordement de décibels dans un concert ?... alors s'imaginer vivre en permanence avec la bouilloire ?? Monsieur Tremblay le fait, il s'est réconcilié avec son acouphène, il l'a adopté, en a fait son compagnon de route malgré lui. Son livre est un témoignage honnête, ironique et si bien écrit de ce combat insolite.

LE ROMAN :
Simon est un réalisateur célèbre, en plein tournage d'un film donc excité comme une puce, fatigué ... et bientôt désespéré par ce sifflement de bouilloire qui s'installe pour de bon dans son oreille gauche.
Simon décide de faire la sourde oreille, refuse de regarder la réalité en face, d'aller consulter; il continue son film mais se sent à part, asocial - il s'isole avec son sifflement, entretient une panique croissante d'autant que le soir, il se retrouve seul face à lui-même et traumatisé par ce bruit strident.
Simon essaie de se plonger dans l'écoute du Vaisseau Fantôme de Wagner à plein volume pour effacer le bruit de la bouilloire : rien à faire, le sifflement est toujours là et, pire encore, Simon ne se sent plus capable d'apprécier comme il se doit le chef d'oeuvre qu'il aimait tant.
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Réalisateur de cinéma peu commode, Simon s'apperçoit un jour qu'il entend un bruit persistant dans son oreille qui ressemble au sifflement d'une bouilloire. Obsédé par ce son qui ne veut pas s'enfuir, Simon a de la difficulté à se concentrer et devra se résoudre à consulter.

Un livre de Michel Tremblay, ça se lit d'une traite sans pouvoir s'arrêter étant donné le grand talent de conteur de l'auteur qui peut prendre n'importe quelle situation du quotidien et nous la rendre intéressante. le sujet des acouphènes m'intéressait déjà, car ma mère est prise avec ce problème qui a bouleversé son quotidien plus qu'on ne peut le penser. Michel Tremblay rend très bien les sentiments ressentis par Simon qui passe par le déni, la colère jusqu'à la résignation.

Pour avoir lu plusieurs livres de Michel Tremblay, celui-ci n'est pas son meilleur. Il ne m'a pas fait aussi sourire que d'autres. Mais c'est quand même du bon!

Bien que loin des personnages habituels des chroniques du plateau, ce roman m'a plu par son originalité. Quel étrange phénomène que les acouphènes! Et oui, la vie du personnage va basculer à cause de ce terrifiant son d'une tonalité toujours stable et qui imite le sifflement d'une bouilloire. Rien à y faire, ce bruit strident et exaspérant rend sa vie complètement insupportable.

C'est plutôt un commentaire qu'une critique mais voilà : c'est grâce à la lecture de «L'Homme qui entendait siffler une bouilloire» que j'ai découvert que j'étais aussi une personne acouphénique. Merci, Monsieur Tremblay, de m'avoir démontré que je n'étais pas folle parce que j'entendais des bruits dans ma tête. Aujourd'hui, ils peuvent même être "agréables" quand ils sont légers.

Entre banalités, plaisanteries faciles, et commentaires très convenus, ce livre n'apporte rien au lecteur; je comprends qu'il ait pu constituer une sorte d'exorcisme pour l'auteur, mais rien pour le lecteur. Sa seule qualité, c'est de se lire très vite. Alors, ne le lisez que si vous avez du temps à perdre.

Du Michel Tremblay, c'est du Michel Tremblay. Cet homme est un monument de la culture populaire du Québec. Une oeuvre magistrale ; théâtre, roman, scénariste, adaptation. Il est lu ici et ailleurs. Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est qu'on sait qu'on va y parler du Québec, qu'on y lira le jouale, que ces personnages seront haut en couleurs, que toi, moi, et n'importe qui se reconnaîtra. Michel Tremblay, c'est un oeuvre simple, mais pas simpliste, tragique, drôle, émouvante, vibrante. Lire du Michel Tremblay, c'est se lire un peu soi-même.

Récit autobiographique d'un scénariste québéquois en proie à de violents accouphènes. le déni, l'orgueil, la méfiance, les échecs personnels, la renommée.......ou comment n'importe quel homme doit cheminer et supporter l'idée dune tumeur.
Pas mal.