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sur 621 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon soyons claires. Je ne suis pas particulièrement fan des magazines people et potins et compagnies. Je n'aime pas vraiment François Hollande, je ne lui faisais pas confiance pour être un bon président, j'aurais aimé me tromper… mais il nous démontre depuis 2012 qu'il n'est pas fait pour cette fonction. Je n'aimais pas beaucoup plus Valérie Trierweiler… disons qu'elle m'était indifférente… Par contre depuis le début de cette triste affaire lamentable avec cette Julie Gayet, mon empathie est allée vers elle. Et j'avoue m'être dit : je pensais quand même que François Hollande avait d'autres choses à faire, vu la situation catastrophique de la France, que d'aller draguer l'actrice. Lamentable.
Ceci dit, la sortie de ce livre m'a interpellé et quelque peu fait sourire au début, j'avoue…. après la semaine lamentable pour le gouvernement, c'était la cerise sur le gâteau. Et puis certains extraits m'ont choqué sur la personnalité de ce président, soit disant de gauche.
Et j'ai eu horreur de tous ces commentaires de « vierges effarouchées »… j'ai voulu lire pour me faire une idée.
Je suis assez contente de l'avoir lu (rapide pour ceux qui veulent bien lire avant de commenter bêtement !).
Contrairement à ce qui se dit, ce n'est pas un livre plein de hargne et de haine.
D'une part il est relativement bien écrit (ce ne sera pas le Goncourt, mais le but n'était pas là). D'autre part, il raconte une femme, journaliste politique qui aime son métier, qui peu à peu tombe amoureuse d'un homme politique à un moment où les médias et la France l'ont bien oublié. Ils ont une passion pour la politique en commun, il est drôle, attentionné, fou amoureux… et bien que mariés chacun de leur côté, leur relation devient une folle passion amoureuse. À ce moment là, personne, et même pas eux deux, aurait pu imaginer qu'il deviendrait président de la République.
Tout se gâte dès qu'il devient président. C'est ce qu'elle nous raconte, sa version… mais on le voit bien si on suit les informations. Elle nous raconte aussi ce qu'est la place, ou plutôt la « non-place » de la 1ère dame de France (intéressant je trouve). Elle nous parle de ses engagements, de ses rencontres avec d'autres premières dames dans le monde etc.
Elle nous parle aussi de ses incertitudes, ses doutes liés à sa naissance dans un milieu peu aisé, sa naïveté face aux mensonges de l'homme qu'elle aimait et qui était avant un politique et un homme indécis, fuyant les conflits….
Evidemment c'est le récit d'une femme blessée, bafouée, répudiée devant les yeux du monde entier. C'est aussi le récit d'une femme amoureuse (il faut lire comment elle défend encore François Hollande).
Je n'aurais qu'un conseil… soit cela ne vous intéresse pas, alors passez votre chemin et n'en dites rien…. soit cela vous intéresse et lisez le avant de faire le moindre commentaire. C'est toujours mieux de connaître avant de parler. Sinon on devient des petits moutons de panurge et on hurle avec les autres aux loups.
Ce témoignage me paraît sincère… je me trompe peut-être. En tout cas, cela ne redore pas le blason des politiques, ça c'est certain.
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J'ai lu ce livre… et j'y ai trouvé intérêt(s)

Une vengeance quand elle est le fait du faible sur le fort me semble appréciable.
De plus quand on sait tous les efforts déployés par les communicants de Hollande, des publicitaires donc, grassement payés, je trouve assez piquant qu'ils soient mis à mal par le plus vieux des conflits du monde, par une femme blessée.
Les mêmes qui hurlent quand une grande entreprise semble maltraiter un ou plusieurs salariés, en mettant en scène, ou au moins en image, des larmes et une vie dévastée, se drape dans leur dignité pour refuser à Trierweiler ce même droit.

Je suis heureux que la France soit un pays où ce livre puisse être vendu ce qui est un signe de liberté d'expression indéniable.

J'ai eu confirmation que si Valérie Trierweiler était là où elle était, elle le devait plus à son physique qu'à ses compétences littéraires et intellectuelles qui ne sont pas nulles pour autant.
Je n'y vois aucun inconvénient dans la mesure où cela brise la reproduction en vase clos des élites. Je me sens intellectuellement plus proche d'elle que de de Hollande, dont j'aurais aimé que sa brillante intelligence se retrouve dans ses actions de président.

J'ai eu la confirmation que Trierweiler n'avait pas un caractère facile et qu'elle n'a absolument pas compris ce que l'élection de son compagnon aurait pour conséquences, aveuglée qu'elle était par des sentiments de jalousie, d'amour déçu, de volonté de reconnaissance. Et un manque de recul certain.

J'ai apprécié qu'elle parle de ses rencontres, même courtes et superficielles, avec Michelle Obama par exemple, avec Carla Bruni, des affres du protocole et de l'immixtion du professionnel, ici Claude Sérillon, jusque dans la salle de bain du président, le ridicule du voyage du président en TGV pour faire normal, du fait que Sarkozy avait dû payer des spécialistes des algorithmes Google afin que les saloperies sur sa femme n'apparaissent pas en première page, autant de choses que m'aurait raconté une amie partageant la vie d'un personnage avec une certaine envergure médiatique et dont j'aurais forcément une image tronquée, faussée, par la lecture de la presse fût-elle people.


Leur histoire d'amour et de désamour n'a en revanche aucun intérêt, de même que des interprétations de paroles ou d'attitudes de Francois Hollande.
De même que je n'accorde que peu d'importance aux différentes « Story telling » pilotées par les communicants de L'Elysées, cherchant à nous vendre un Hollande normal, ou au contraire les unes participant au Hollande-bashing, je n'y ai vu que le reflet de la femme abandonnée, humiliée, blessée.
J'avais lu « la première épouse » de Francoise Chandernagor, qui, dans la même situation avait écrit avec talent sa souffrance, qui m'avait stupéfiée et qui m'avait fait comprendre que c'était une douleur à ne pas minimiser.

Sans doute les communicants auraient-ils dû l'avoir lu, à défaut du Président… Ou bien auraient-ils dû lire les faits divers sur les drames des séparations qui apparaissent régulièrement dans les médias afin de ne jamais oublier que « pour son valet de chambre il n'est point de grand Homme » ce qui vaut pour sa compagne bafouée.

« Il n'y a pas de grandes personnes“ dit Malraux à travers un récipiendaire professionnel de confessions…







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Bon, je le dis tout net : ce livre m'a été offert. En Babeliote convaincu, je me sentais obligé de le lire et d'en faire une critique bien que je mesurais la difficulté de l'entreprise, s'agissant d'un livre qui avait été soit porté aux nues, soit trainé dans la boue ; pour corser le tout, n'ayant pas fait Sciences Po et n'ayant pas de formation journalistique, j'avais comme un vague sentiment de l'inutilité de ma critique et de mon impossibilité à démêler le faux du vrai.

"Merci pour ce moment" est une bouteille jetée à la mer, une bouteille dans laquelle VT aurait glissé tout son passé avec FH, une bouteille (page 316) dans laquelle elle enferme son passé avec lui. A première vue, le livre est donc un objet thérapeutique en ce sens qu'il aurait la vertu de permettre à VT de se reconstruire après le traumatisme qu'elle aurait vécu.
L'ouvrage pourra être également perçu comme un règlement de comptes, un grand déballage de faits et de propos tenus, éléments dont la véracité ne peut qu'échapper aux spectateurs que nous sommes dans la mesure où nous sommes assez éloignés des sphères du pouvoir politique.
Le livre est aussi le cri d'une femme blessée dans sa dignité ; en ce sens, il devrait plaire aux femmes qui se reconnaitront dans le parcours de VT, parcours qui s'apparente à une longue course de saut d'obstacles.

Mais qu'attendait VT en tentant de prendre l'ascenseur social ? Femme simple, non diplômée de HEC ou de l'ENA, issue d'une modeste famille logée en ZUP, ayant partagée sa chambre quand elle était enfant avec 3 de ses frères et soeurs, femme de gauche, délibérément proche du peuple, entrée au service politique de Paris-Match, VT va devenir peu à peu une femme proche du pouvoir suprême. La récompense ? Pas vraiment car dans "Merci pour ce moment", VT confesse que son monarque de non-mari la trompe avec toutes les jolies femmes qu'il croise, qu'il l'empêche de conserver emploi et salaire, qu'il lui dicte ses comportements, voire ses propos, qu'il intervient dans l'organisation de ses déplacements et de ses projets de voyages à l'étranger, qu'il surveille l'occupation de son temps personnel, qu'il lui fait des promesses qu'il ne tient pas, qu'il lui tient des discours auxquels il ne faut pas accorder le moindre crédit et qu'il l'a fait même interner en clinique médicalisée où on la bourre de tranquillisants afin qu'elle disparaisse de la scène publique. Dans un contexte comme celui-ci, VT aurait du claquer la porte. Curieusement, étant "droguée de lui", elle ne le lâche pas. On pourrait s'offusquer de ce qui est arrivé à VT, mais nombre de femmes ou de courtisanes ont connu le même sort, ce qui est certes scandaleux mais il n'y a pas avec ce livre un effet de nouveauté, ce qui aurait été différent si VT nous avait livré des détails intimes et sordides de sa vie avec FH, ce qui n'est pas le cas : nous ne sommes pas dans de la littérature cabinet, pas plus que dans un étalage de scènes de salle de bains, contrairement à ce qui a pu être écrit, étalage qui aurait convenu à la plupart des voyeurs toutes opinions politiques confondues.

Allant à "contre-pied des complimenteurs", refusant d'être transformée en "poupée de cire soumise et transparente comme une image d'Épinal", VT prend le risque de donner dans le politiquement incorrect, quitte à se prendre une volée de bois vert, ce qui n'a pas manqué de se produire. L'ouvrage est écrit avec les tripes et vise à forcer notre compassion. Nous sommes loin de la littérature et, bizarrement, le style est inexistant, sans recherche, présente nombre de répétitions, fait fi de la chronologie des faits. "Merci pour ce moment" met assez mal à l'aise mais il se lit vite (317 pages). Mes convictions politiques ne regardant que moi, je n'ajouterai rien et je mettrai une note moyenne, soit 3 étoiles, quitte à ce qu'on considère qu'en faisant de la sorte, je ménage autant la chèvre que le chou. A vous de juger : lisez ce livre, si ça n'est pas déjà fait.


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Beaucoup de haine pour pas grand-chose. le jeu de la séduction suivi du désamour, tout le monde ou presque en a fait l'expérience, les présidents de la République et leurs compagnes comme les autres. Tu me plais, je te plais, tu me quittes parce que je ne te plais plus est malheureusement (ou heureusement) d'une banalité affligeante. Evidemment, quand la chose est exposée grâce aux journalistes « d'investigation » aux yeux de tous, l'affaire se complique et à la douleur de celui qu'on abandonne s'ajoute la blessure de son amour-propre. Une idée de vengeance peut même germer dans l'esprit des plus malheureux, mais d'autres, plus prosaïquement, peuvent avoir envie de répondre à ceux qui les jugent sans savoir. C'est ce qu'a fait, sans haine contrairement à ces détracteurs, Valérie Trierwieler.

Si pour le respect de la fonction présidentielle, on peut regretter la publication de livres sur le fonctionnement interne du président en exercice, il serait souhaitable à l'avenir de donner un statut à leurs compagnes qui définisse leur rôle et de ce fait oblige à un devoir de réserve.
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Le moins que l'on puisse dire est que ce livre suscite la réaction, et comme à chaque fois avec moi il a fallu que je me fasse ma propre opinion.Je ne serais pas aussi catégorique que certains, il y a aussi certains bons passages dans ce livre.

D'abord les points faibles : tout les passages où l'on sent la femme blessée qui veut se venger. Elle s'en prend au président qui ne peut pas répliquer et l'on est obligé de croire chacun de ses propos. de les prendre pour argent comptant. Les passages sur Ségoléne Royal m'ont dérangés également. Elle veut se donner le beau rôle, et se faire passer pour une victime. Telle une blanche colombe descendue de sa ZUP elle découvre le monde difficile de la politique !!! Mais dans le même temps nous explique être journaliste politique depuis vingt ans, avoir trompé son mari, et faire des menaces au suicide dès que François l'ignore un peu trop.

Cette femme espérait rester le centre du monde et gravir les échelons sans avoir les mauvais côtés de son rôle de première dame...

Pour les bons côtés : j'ai aimé découvrir l'envers du décor et la femme qui se cache derrière l'image que l'on en a. Même si je me doute qu'elle enjolive certains passages et en zappent d'autres. Elle se livre sur son ressenti et par moment j'ai été touchée par cette femme a qui l'on n'a pas donné le bénéfice du doute. Chacun de ses gestes a été décortiqué et critiqué....

En bref, un livre que l'on lit comme Closer, en espérant y trouver des ragots croustillants. On en sort avec un avis en demi teinte. Pour moi j'aurais préféré un livre sur sa vie derrière le rideau, sans tous ces coups portés à son ex qui finalement ne m'intéressent pas.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Le problème avec le fait de lire un brûlot 4 ans après sa sortie, c'est qu'on ne se souvient plus trop de ce qu'il a fait brûler à l'époque... Hollande n'est plus président, l'eau a coulé sous les ponts et le scandale de ce petit livre autobiographique a été oublié (enfin, du moins par moi !).
Déjà qu'à l'époque je ne comprenais pas qu'il fasse couler autant d'encre, après la lecture je comprends encore moins : j'ai pris ce texte comme le roman autobiographique d'une femme trompée, jalouse, blessée. le fait que ce soit par un président de la République ajoute de la souffrance de par le côté médiatique de tout ce qui est vécu normalement en privé... Mais au final on sent bien que c'est une femme amoureuse et trahie qui parle, qu'elle règle ses comptes (mais après tout c'est de bonne guerre), qu'elle se pose en victime et essaie de nous mettre de con côté. Pour moi, j'ai compati et en même temps j'ai aimé découvrir la personnalité d'un ex-président, en me rappelant que c'était à travers le prisme d'une "ex". Et les coulisses du pouvoir, même si les choses sont orientées par la narratrice. Mais tout ça n'a pas eu le temps de m'agacer, c'est assez court pour avoir eu juste le temps de m'amuser, j'ai au final bien aimé ce cri de femme blessée, en le prenant juste pour ce qu'il est.
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Je vais vous faire un aveu : Je suis curieuse ! Je fais partie de ces femmes qui à peine installées chez le coiffeur se précipitent sur « Gala », « Voici » ou autres magazine People. J'adore les potins.
Seulement voilà, lorsqu' il s'agit du Président de la République de mon pays, j'ai comme un sentiment de culpabilité de m'être laissée aller à acheter ce livre et à le lire.
Non pas que j'ai une particulière sympathie pour François Hollande, mais j'ai un profond respect pour les institutions et pour la fonction suprême.
Que dire de ce livre ? Ce fut certainement une forme de thérapie pour Madame Trierweiler, si elle s'est sentie allégée par ces confidences, alors tant mieux pour elle ! Et tant pis pour les gogos qui comme moi ont dépensé 20€.


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Je ne lis pas les magazines people (même pas chez mon coiffeur!) et je ne suis pas à l'affût des derniers scoops. Je n'ai donc pas succombé aux sirènes de l'actualité. Juste, Valérie Trierweiler est journaliste et même journaliste littéraire pendant quelques années. Qu'elle écrive a donc une certaine légitimité.
Il est bien sûr difficile de mettre de côté l'actualité politique, l'image de la France, notre quotidien économique, les photos surprenantes (et cocasses ?) d'un Président avec un casque de moto... Pourtant, il le faut bien car ce n'est pas le sujet de Merci pour ce moment. Ce que j'ai lu, c'est le récit d'une femme amoureuse (raide dingue, comme elle dit) d'un homme que le destin a amené aux plus hautes fonctions, de l'humiliation et des attaques (légitimes ou non, je ne rentrerai pas dans cette polémique) qu'elle a subies et de la façon dont elle a été « congédiée » par cet homme qu'elle aimait.
Bref, une histoire de femme bafouée comme, sans doute, d'autres lectrices en ont fait la douloureuse expérience.
Le propos est donc haché et rapide, comme si la plaie devait être nettoyée et aseptisée rapidement, et l'on sent bien que malgré tout, l'auteure a tenu à conserver une certaine retenue et une certaine pudeur, même si quelques passages sont d'une violence incroyable et quelques piques acerbes.

Littérairement parlant, Merci pour ce moment ne casse pas trois pattes à un canard.
Politiquement parlant, l'image de l'amoureux n'en sort pas grandi, mais les partisans du « tout cela est pure invention » devant être au même nombre que ceux du « c'est vrai », la balle est au centre. le monde politique n'étant pas vraiment le jardin des Bisounours, la vérité doit se cacher à mi-chemin entre les deux discours.
Enfin, les supporters du « C'est un coup éditorial » ont sans doute raison. Mais franchement ? Quel homme ou quelle femme ne sauterait pas sur l'occasion de se venger en publiant un livre polémique à grand tirage s'il/elle en avait l'occasion et le talent ?
Ce « coup éditorial » aura l'avantage de permettre aux Arènes de continuer à éditer deux superbes revues (XXI et 6 Mois) dont la qualité du fond et de la forme ne fait pas controverse !

La vie éditoriale et politique étant ce qu'elles sont, Merci pour ce moment devrait être rapidement lu, commenté et oublié.
Nul doute que l'auteure en aura éprouvé un respectable sentiment de soulagement : tout balancer, ça fait parfois vraiment du bien !
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Livre double emploi qui fait certainement le deuil d'une relation et l'opportunité d'une vengeance peut-être pour celle qui l'a écrit. Pourquoi ce livre jeté en pâture par des médias biens pensants ne mérite t'il pas d'être lu? Ces derniers qui prêchent pour la liberté d'expression à leur encontre, tolèrent guère celle des autres. Chacun juge ces écrits selon ses propres idées. Néanmoins, ce livre se lit presque d'une traite, mais je pense qu'elle ne raconte que le "moins pire" en quelques anecdotes, peut-être qu'un jour, elle ira jusqu'au bout de la vérité.
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La première chose à savoir est que le titre est tout à fait ironique!

Il y a du bon et du mauvais dans ce livre. Je ne comprends pas ceux qui le dénigrent en des termes si violents. Mais je ne vais pas non plus le porter aux nues.

Comme le remarquent à juste titre plusieurs critiques, Valérie Trierweiler n'aurait pas dû écrire ce livre si tôt : on sent la femme jalouse et aigrie, trop proche encore de ces douloureux événements pour avoir assez de recul vis à vis des faits. Elle déshumanise Julie Gayet qui, finalement, a tenu le même rôle que Valérie Trierweiler quelques années plus tôt envers Ségolène Royal. Mais l'auteur se trouve toujours des circonstances atténuantes, circonstances dont les autres n'ont pas le bénéfice...

Je la sens toutefois honnête. Tout le monde sait qu'il ne faut jamais prendre pour argent comptant les paroles d'un homme politique. On le voit tous les jours, peu importe où se situe l'homme politique en question sur les bancs de l'Assemblée Nationale.

Valérie Trierweiler a souffert des malentendus qui ont façonné son image (à cause des médias surtout), du fait que l'homme qu'elle aime n'ait pas pris sa défense. Elle fait passer l'amour au-dessus de la popularité et du protocole. C'est là son tort, ne pas avoir compris que le Président de la République ne peut pas faire passer sa vie privée avant sa vie publique. Somme toute, c'est une femme normale, passionnément amoureuse. On ne peut tout de même pas le lui reprocher!

Les anecdotes sur la vie à l'Élysée sont vraiment très intéressantes. J'ai beaucoup apprécié le passage sur son rôle humanitaire de première dame. L'écriture de l'auteur est plutôt de style journalistique avec des phrases très courtes. Contrairement à ce que j'ai pu lire, le style n'est pas mauvais, la lecture facile.

Un livre intéressant donc, mais qui le serait encore bien plus si Valérie Trierweiler n'exprimait pas autant de rancoeur, si elle ne s'apitoyait pas autant sur son sort et avait plus d'humilité.
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