J'ai lu ce livre… et j'y ai trouvé intérêt(s)
Une vengeance quand elle est le fait du faible sur le fort me semble appréciable.
De plus quand on sait tous les efforts déployés par les communicants de Hollande, des publicitaires donc, grassement payés, je trouve assez piquant qu'ils soient mis à mal par le plus vieux des conflits du monde, par une femme blessée.
Les mêmes qui hurlent quand une grande entreprise semble maltraiter un ou plusieurs salariés, en mettant en scène, ou au moins en image, des larmes et une vie dévastée, se drape dans leur dignité pour refuser à Trierweiler ce même droit.
Je suis heureux que la France soit un pays où ce livre puisse être vendu ce qui est un signe de liberté d'expression indéniable.
J'ai eu confirmation que si
Valérie Trierweiler était là où elle était, elle le devait plus à son physique qu'à ses compétences littéraires et intellectuelles qui ne sont pas nulles pour autant.
Je n'y vois aucun inconvénient dans la mesure où cela brise la reproduction en vase clos des élites. Je me sens intellectuellement plus proche d'elle que de de Hollande, dont j'aurais aimé que sa brillante intelligence se retrouve dans ses actions de président.
J'ai eu la confirmation que Trierweiler n'avait pas un caractère facile et qu'elle n'a absolument pas compris ce que l'élection de son compagnon aurait pour conséquences, aveuglée qu'elle était par des sentiments de jalousie, d'amour déçu, de volonté de reconnaissance. Et un manque de recul certain.
J'ai apprécié qu'elle parle de ses rencontres, même courtes et superficielles, avec Michelle
Obama par exemple, avec Carla Bruni, des affres du protocole et de l'immixtion du professionnel, ici
Claude Sérillon, jusque dans la salle de bain du président, le ridicule du voyage du président en TGV pour faire normal, du fait que
Sarkozy avait dû payer des spécialistes des algorithmes Google afin que les saloperies sur sa femme n'apparaissent pas en première page, autant de choses que m'aurait raconté une amie partageant la vie d'un personnage avec une certaine envergure médiatique et dont j'aurais forcément une image tronquée, faussée, par la lecture de la presse fût-elle people.
Leur histoire d'amour et de désamour n'a en revanche aucun intérêt, de même que des interprétations de paroles ou d'attitudes de
Francois Hollande.
De même que je n'accorde que peu d'importance aux différentes « Story telling » pilotées par les communicants de L'Elysées, cherchant à nous vendre un Hollande normal, ou au contraire les unes participant au Hollande-bashing, je n'y ai vu que le reflet de la femme abandonnée, humiliée, blessée.
J'avais lu «
la première épouse » de
Francoise Chandernagor, qui, dans la même situation avait écrit avec talent sa souffrance, qui m'avait stupéfiée et qui m'avait fait comprendre que c'était une douleur à ne pas minimiser.
Sans doute les communicants auraient-ils dû l'avoir lu, à défaut du Président… Ou bien auraient-ils dû lire les faits divers sur les drames des séparations qui apparaissent régulièrement dans les médias afin de ne jamais oublier que « pour son valet de chambre il n'est point de grand Homme » ce qui vaut pour sa compagne bafouée.
« Il n'y a pas de grandes personnes“ dit
Malraux à travers un récipiendaire professionnel de confessions…