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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babélio et les éditions de l'Herne pour cet envoi, dans le cadre de l'opération masse critique.
Le livre est composé de quatre histoires de belle taille, elles font toutes une centaine de pages, soit 400 pages d'un beau papier bien épais
La taille des caractères est assez grosse, sans qu'on sache très bien si c'est dans un souci de confort de lecture (je confirme, c'est facile à lire, même le soir) ou si c'est pour donner à l'ouvrage une taille impressionnante.
Quelques jolies illustrations anciennes au fil des pages apportent une touche rétro à l'ensemble.

La première nouvelle, celle du titre, nous raconte une petite péripétie, sur un mode humoristique. Une respectable lady anglaise va commettre un impair à cause d'un cataplasme à la moutarde, et cela aura de lourdes conséquences…
On n'est pas ici dans de l'humour gras ou lourd, tout est subtil, léger, à peine énoncé mais on sent bien que les situations décrites sont loin d'être ordinaires et on ressent bien la stupeur des uns, le courroux ou la mortification des autres.

Les trois suivantes sont plutôt des romances un peu désuètes, bien écrites, pleines de bons sentiments, avec des héroïnes dignes et vertueuses, des jeunes hommes ayant des attitudes nobles et une fin heureuse, comme il se doit.

Anthony Trollope décrit les sentiments avec application, c'est parfois un peu redondant mais c'est agréable, car l'ambiance surannée des histoires s'accorde parfaitement aux thèmes choisis, ceux des amours naissantes ou contrariées et du respect que l'on doit à ses parents ou ses employeurs par exemple. Je rappelle qu'il s'agit d'un auteur anglais du 19ème siècle et donc, à l'époque, ce genre de choses était tout à fait appropriée, même si cela peut nous sembler aujourd'hui bien dépassé…

J'aime beaucoup le style de cet auteur, ça fait penser à des romans d'Elizabeth Gaskell pour la délicatesse des sentiments, à ceux de Jane Austen pour les petites pincées d'humour et à ceux de Dickens aussi, car le bien triomphe toujours en dépit de l'adversité.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai savouré lentement, pour ne pas en perdre une miette.
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Anthony Trollope est une des grandes figures du roman victorien. Il est regrettable que sa production soit si peu traduite en français, dont notamment son grand oeuvre intitulé les Chroniques du Barsetshire, cycle de romans dont une partie seulement est disponible dans notre langue. Le recueil de nouvelles qui nous intéresse ici représente ainsi une occasion idéale pour découvrir cet auteur à la réputation plutôt confidentielle en France.

Dans Noël à Thompson Hall, nouvelle éponyme du présent volume, on découvrira comment, un satané cataplasme à la moutarde, destiné à la poitrine dolente de son indolent mari, est tout prêt de déjouer les plans d'une digne matrone au caractère résolu. La Jeune fille du télégraphe désire concilier attachement farouche à son indépendance et nécessaire soucis de la préservation de sa vertu. Avec Alice Dugdale, un grand dilemme est présenté : un homme à la position enviable fera-t-il le choix du coeur, en la personne d'une amie d'enfance condamnée dans son foyer au rôle de mère de substitution ou celui de la raison ou du devoir, c'est à dire de l'intérêt apparent, que représenterait l'alliance avec une fille de lord désargenté, dont l'entreprenante mère n'a de cesse que de vouloir caser le plus avantageusement possible ses filles? Les deux héroïnes de Plumplington sont deux jeunes demoiselles, représentant un fort joli parti, adorée par leur père, qui sont en âge de se marier, et ont bien l'attention de convoler en juste noce avec l'élu de leur coeur, n'en déplaise aux papas, qui souhaiteraient à tout le moins que ces adulées demoiselles choisissent un prétendant qui leur face honneur, et pas de ces vulgaires péquenots sans le sous dont elles semblent s'être entichées. Mais ils auront affaire à forte partie, soutenues qu'elles sont en leur lutte intestine par le pasteur de la commauté...

Anthony Trollope est de la grande lignée des écrivains satyriques britannique. Le style est plaisant, dans une veine héroïco-comique, l'humour et l'ironie ont la part belle, comique de situation, de répétition, litote, atermoiements drolatiques, tout y passe... si l'on excepte la seconde nouvelle que j'ai trouvé assez insignifiante, en raison de son dénouement plutôt convenu et non exempt de préjugés victoriens, la présente édition est un authentique plaisir de lecture agrémenté de sympathiques gravures du XIXème siècle. On regrettera néanmoins les énormes interlignes en guise de remplissage et les trop nombreuses coquilles qui émaillent cette édition de 400 pages à 22 euros. Edition L'Herne...
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Recueil de 4 nouvelles sur le thème de la famille et de l'amour.

1) Noël à Thompson Hall
Noël 1870. Un couple d'anglais, Mr et Mrs Brown, passent tous leurs Noël dans le sud de la France depuis leur mariage, choix de Monsieur. Madame, elle, rêve de faire cette année Noël dans sa famille, à Thompson Hall en Angleterre, d'autant plus qu'elle a été informée d'un évènement à fêter.
Elle parvient à le convaincre mais celui-ci trouve différents stratagèmes pour retarder leur départ. Dans un grand hôtel parisien, Mr se fait passer pour malade et donne une mission à sa femme : qu'elle lui rapporte de la moutarde sur son mouchoir pour le soigner.
Sa femme, prête à tout pour que son mari soit prêt pour le départ vers l'Angleterre le lendemain à l'aube, va s'atteler à cette virée nocturne.
Mais son trajet sera fait de suspense, peur, désillusion et quiproquo, à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé...

2) La jeune fille du télégraphe
Lucy Graham, 26 ans, vivait avec son frère et la famille de ce dernier. A son décès, elle est contrainte de prendre son indépendance et décide d'aller à Londres. Elle va trouver une colocation avec Sophy Wilson, une jeune collègue fleur bleue à la santé fragile. Cette dernière fait différentes rencontres amoureuses qui brisent petit à petit ce lien fort que les deux femmes avaient noué. Lorsqu'un voisin emménage dans l'immeuble, une jalousie éclate entre les deux colocataires, et des problèmes d'argent vont commencer à apparaître.
Ce voisin, un homme posé et sage, va tenter au mieux de les aider.

3) Alice Dugdale
A Beetham, Alice Dugdale vit avec son père, Docteur, sa belle-mère et ses demi-frères et soeurs. Passe son temps à faire les tâches ménagères et à s'occuper des enfants.
John Rossiter, un ami d'enfance, devenu aujourd'hui major, inspecteur général de la cavalerie, est amoureux d'elle.
Mais la mère du jeune homme ne l'entend pas de cette oreille : elle désire que son fils choisisse comme épouse une femme de bonne famille, telle que Miss Georgiana Wanless, du comté voisin Brook Park. La mère argumente donc sans relâche auprès de son fils pour le convaincre que la fille Wanless vaut mieux que la fille Dugdale.
Cependant, son père a quant à lui une préférence pour Alice qu'il connaît très bien.
Le fils est donc rongé entre l'amour ou la raison.
La mère de Miss Wanless va également tout faire pour que le major devienne son gendre, tant il est bon parti financier.

4) Les deux héroïnes de Pumplington
Emily Greenmantle, jeune fille dont le père est banquier, est convoitée par M. Gresham, un bon parti, que son père approuve comme futur gendre.
Mais la jeune fille lui préfère un des employés de banque de son père, Philip Hughes. M. Greenmantle ne souhaite pas que sa fille épouse un simple caissier de banque pauvre.
Polly Peppercorn, quant à elle, est la fille d'un maître brasseur avare. Ce dernier souhaite également que sa fille se marie à un homme aisé financièrement. Sauf que Polly est amoureuse de Jack, un simple employé.

Les deux filles qui se connaissent bien vivent donc la même expérience paternelle, et vont, chacune à leur façon, tout faire pour que leurs pères finissent par valider leur union avec celui qu'elles ont choisi.
Entre ces deux parcours, le Dr Freeborn, clergyman du comté, va les soutenir et tenter également de convaincre les deux hommes qu'il vaut mieux que leurs filles soient heureuses avec l'homme qu'elles ont choisi, même si moins fortuné, plutôt que malheureuses avec un homme de bonne famille qu'elles n'ont pas choisi.
A l'approche de Noël, va-t-il y avoir un miracle dans ces deux familles ?


Voulant lire un livre d'Anthony Trollope pour le challenge Solidaire 2020, j'ai vu celui-ci à la médiathèque, avec sa couverture festive un peu kitsch.
Cette lecture était agréable, sans me marquer au fer pour autant.
L'auteur a l'art et la manière de raconter des histoires touchantes, notamment des triangles amoureux, sans utiliser de grandes phrases. Il sait utiliser les mots justes pour toucher la corde sensible du lecteur.
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Anthony Trollope étant un de mes auteurs victoriens favoris, j'avais très envie de retrouver sa plume et de prolonger les féeries de noël grâce à son recueil de nouvelles Noël à Thompson Hall. Malheureusement et quand bien même j'ai apprécié la principale nouvelle, je m'attendais à une oeuvre dédiée à cette fête sacrée sauf que ce ne fut absolument pas le cas.

Pour autant, je dois bien admettre avoir beaucoup apprécié ma lecture de cette nouvelle grâce à son ton des plus ironique, sarcastique et parfaitement espiègle. En seulement quelques pages, l'auteur parvient à offrir une intrigue pleine de panache et d'humour grinçant qui m'a plus que diverti et amusé. de situations loufoques en situations grotesques, Anthony Trollope parvient à dresser de formidables portraits travaillés et une fine et grinçante fresque sociale. Ainsi, les pages ont défilé jusqu'à la dernière qui m'a laissé un goût de trop peu. En effet, j'aurais apprécié découvrir davantage de réactions une fois la supercherie révélée mais l'auteur se contente de nous laisser sur cette seule dernière révélation.
En ce qui concerne les trois autres nouvelles de ce volume, celles-ci se rapprochent de ce que je connais déjà de ce dernier et évoque avant tout l'amour et le romantisme victorien avec sa dose de critique néanmoins. Malheureusement et malgré l'ambiance générale et du fait de son format, je n'ai pas réussi à apprécier le ton général qui ne m'a pas permis de m'immerger et de m'attacher comme j'aurais voulu l'être.

Cependant, je suis ravi d'avoir pu recroiser le style d'Anthony Trollope que j'ai trouvé une fois de plus des plus fin et des plus plaisant à lire. Sans pour autant démontrer tout son immense talent et sa grande poésie, Noël à Thompson Hall n'en demeure pas moins attrayant et efficace et j'ai vraiment pris plaisir à parcourir cette oeuvre. Je regrette juste un manque de profondeur et de développement dans les émotions dégagées dans ces quelques nouvelles qui auraient gagné à être davantage développées. Fort heureusement, mon intérêt pour ce dernier n'a pas pour autant pas démérité, bien au contraire et j'ai déjà très envie de continuer ma poursuite de la biographie de l'auteur.

Quand bien même une oeuvre dont la forme ne me convient que très peu, je suis content d'avoir pu découvrir ces quelques nouvelles et en particulier la principale qui m'a démontré une nouvelle dimension de la plume d'Anthony Trollope qui s'est dévoilée dès plus espiègle et malicieuse. Je ne peux donc nier avoir été diverti par cette lecture.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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