Je n'aime pas les vieux, dit Germaine. Un point c'est tout. Ils sont impotents, rabâcheurs, ils ont des maladies. Un jour ou l'autre, nous devrions la soigner, ta Valentine Ivanovna, nous transformer en infirmières. Pour une bonne femme qui ne nous est rien. D'ailleurs, même si elle se portait comme un charme, je ne voudrais pas avoir cette personne à mes côtés. Les rides des autres, ça me donne le cafard ! (p33)
Beaucoup de ses camarades se préoccupaient déjà de plaire. [...] Elle, pas du tout. Les garçons la laissaient indifférente. Son univers était celui, infini, mystérieux, des feuilles imprimées. Elle avait hâte de lire comme d'autres avaient hâte de vivre.
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Je n’aime pas les chats, dit Marguerite en frissonnant. Ils m’inquiètent. Ils sont faux, sournois, on ne sait jamais ce qu’ils pensent …
- Ne croyez pas cela. Il y a chez cet animal une intelligence, une fierté, un mystère qui en font le roi de la création.
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Il faut savoir, parfois, mettre un grain de poivre dans le fade ordinaire de la vie.
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A toujours se tenir sur la défensive, l’âme se prive des courses folles vers le brillant des illusions, des projets, des rêves.
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Une thérapeutique chasse l’autre ! Il y a une mode en médecine comme en couture. Et ce sont les malades qui servent de cobayes !
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Laissez-la parler, dit-il. Ça lui fait du bien. De toute façon, l’heure de chacun est inscrite dans les étoiles. L’essentiel est qu’elle ne souffre pas.
Pages 174-175
Pourquoi ne pourrait-on pas rire des morts comme on rit des vivants ? C’est en traitant les morts comme des vivants qu’on leur prouve le mieux qu’ils ne nous ont pas tout à fait quittés.
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Tant de délicatesse la bouleversait. Elle était emportée comme un caillou
dans une avalanche. Impossible de s’accrocher au passage, tout chavire, tout fuit, il faut suivre la pente.
Je n’aime pas les chats. Ils m’inquiètent. Ils sont faux, sournois, on ne sait jamais ce qu’ils pensent…
Son torse décharné servait de hampe à un chandail de grosse laine beige, égayée de dessins géométriques.
J’ai merveilleusement dormi ! Ce lit est un poème ! Et quelles délices d’être réveillée par le pépiement des oiseaux !
Souvent, pour nous autres femmes, une toilette neuve vaut mieux que tous les médicaments !
Toute victoire rend magnanime. On ne frappe pas un ennemi à terre. Parfois
même, on l’aide à se relever.
On ne met pas en balance un elfe couronné d’étincelles et un lingot de plomb. Trop tard. Tout était compromis à cause de cette visite. Il fallait accepter le
malheur d’une séparation, après avoir rêvé follement d’amener Germaine à démordre de son idée.
C’est ça, la science ! On va de l’avant ! Une thérapeutique chasse l’autre ! Il y a une mode en médecine comme en couture. Et ce sont les malades qui servent de cobayes ! Quelle saloperie !