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sur 1445 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le 10 janvier, en Laponie, tout le monde attend le retour du soleil après 40 jours d'obscurité. Mais personne ne s'attendait au cambriolage du musée sami et au vol d'un ancien tambour chamanique. Dans le même temps, l'assassinat et la mutilation d'un éleveur de rennes mettent en émoi la communauté de Kautokeino. Rien ne semble relier les deux affaires, mais Klemet Nango et sa jeune collègue Nina, tous les deux officiers de la police des rennes, vont mettre au jour une histoire qui remonte à plusieurs siècles.

Pendant ce temps, l'attitude et les desseins d'André Racagnal, géologue français trop friand de jeunes filles, laissent perplexe. Quelle richesse dissimule le sous-sol finlandais ? Alors que l'enquête emmène la police des rennes jusqu'en France, auprès d'un homme qui a accompagné Paul-Émile Victor dans une des ses expéditions, il semble que le tambour dérobé est plus qu'un objet rituel. Et la lumière se fait sur cette histoire à mesure que les jours rallongent et que le soleil reprend ses droits sur le sol gelé des confins de la Laponie.

Tout d'abord, il me semble évident qu'il y aura une suite et que l'inspecteur Klemet va devenir un autre de ces policiers du froid qui a fait du polar scandinave un genre littéraire à part entière. Par ailleurs, l'intérêt principal de ce roman est de présenter les rites samis avec les joïks (chants traditionnels) et l'élevage du renne qui est la base même de la survie du peuple lapon. « le renne était un bon animal si l'on savait en prendre soin. Il nourrissait, habillait. » (p. 223) Olivier Truc évoque également le long travail de sape mené par les protestants pour éradiquer les rites lapons et assimiler cette population nomade aux Finlandais, aux Norvégiens et aux Suédois.

J'ai aimé le personnage d'Aslak, éleveur de rennes resté très proche des traditions. Une question subsiste à la fin du roman : le dernier Lapon, est-ce lui ou est-ce Klemet, d'origine sami ? Mais bon, le polar et moi, ça fait deux, même s'il se passe en pleine neige. Ce roman est plein d'intérêt, mais je crois que je manque fondamentalement de patience et ça m'ennuie d'enquêter au côté des policiers. Si vous aimez les polars, allez-y, vous aimerez. Moi, ça me laisse froide.
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Les critiques étaient tellement enthousiastes que c'est à peine si j'ai lu la quatrième avant de me lancer, impatiente, dans la lecture du Dernier Lapon.
Et quelle déception ! Certes, je reconnais à Olivier Truc l'originalité du lieu et du sujet, mais l'ensemble aurait bien mérité un plus grand approfondissement : les deux policiers des rennes sont décrits superficiellement et j'aurais aimé en savoir plus sur eux et sur leurs motivations ; la distinction entre les gentils Lapons et les méchants Scandinaves m'a paru très caricaturale et naïve et le prétexte du racisme peu satisfaisant. Olivier Truc lance beaucoup de pistes et de détails qui ne sont pas développés et sort, d'un autre côté, un final qui vient de nulle part !
De plus, et ce qui m'a sans doute le plus déçue, est cette particularité du Grand Nord, ces journées sans soleil que l'auteur n'exploite pas du tout : l'ambiance particulière de cette semi-pénombre continue, les troubles de l'humeur que cela doit générer, les doutes que cela induit sur sa perception visuelle… Rien de cela n'est évoqué ! Alors même que chaque chapitre s'ouvre sur la durée d'ensoleillement ! On aurait pu espérer que, justement, cette précision soit importante à l'intrigue.

En conclusion, une grande déception de lecture et beaucoup de regrets face à ce livre pourtant plein de promesses.
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Ce roman nous emmène dans le grand nord, en Laponie. En cette période de l'année quand on parle de Laponie, on pense immédiatement au Père Noel. Et bien autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas du tout le sujet du dernier Lapon.

Aujourd'hui est un grand jour, le soleil va réapparaître alors que la région est plongée depuis plus de quarante jour dans la nuit. Ce n'est pas le seul fait marquant de la journée puisqu'un tambour traditionnel a été volé et un éleveur de rennes est retrouvé assassiné. Klemet et sa jeune collègue Nina vont travailler sur l'enquête.

J'étais très enthousiaste en commençant cette lecture car je n'avais lu que des avis très positifs sur ce roman et au final je ressors de cette lecture en étant très déçue.

Pour commencer, j'ai trouvé le récit très long, très lent. Les deux enquêteurs pataugent pendant les deux premiers tiers du roman pour une solution finale dont je n'ai pas compris le cheminement.

Olivier Truc a une grande ambition, nous présentait la culture et le peuple sami pendant le dernier siècle. le résultat est des personnages principaux à peine dessinés et une histoire simpliste de la Laponie qui se résume aux méchants « civilisés » (suédois, finlandais et norvégiens) contre les gentils éleveurs de rennes. Dire que je n'ai rien appris sur ce désert blanc serait un mensonge mais je suis grandement restée sur ma fin. Une région du monde qui passe 40 jours par an dans l'obscurité totale et qui pendant plusieurs mois ne voit le soleil que pendant quelques heures doit forcement (enfin c'est ce que j'imagine) une organisation et des habitudes particulières mais rien n'est dit sur cela.

Une vraie déception pour cette rencontre avec l'auteur. Ce roman n'est pas désagréable à lire, cependant le suspense promis n'est pas au rendez-vous, La Laponie n'est pas assez décrite et l'enquête est loin d'être palpitant. Je commence vraiment à croire que les romans policiers contemporains ne sont pas fait pour moi.

Lien : https://mesexperiencesautour..
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Premier roman d'un journaliste français correspondant permanent en Suède, ce polar a le mérite de nous faire voyager dans une région du monde plutôt méconnue : la Laponie. Bien sûr, lorsqu'on évoque ce nom, l'imagination va bon train. Surgissent d'immenses étendues neigeuses, des troupeaux de rennes, des aurores boréales... Mais que sait-on vraiment de ce qui se cache derrière ces images d'Epinal ?

C'est ce que s'attache à nous faire découvrir Olivier Truc, au travers d'une intrigue policière mêlant le meurtre d'un éleveur de rennes et le vol d'un précieux tambour traditionnel de chaman. Tout au long de quelque 450 pages, nous sommes conviés à suivre les pas d'un policier sami - autrement dit lapon - nommé Klemet et de sa jeune coéquipière Nina, dans les steppes enneigées.

L'histoire et les conditions d'existence d'un peuple sont ainsi retracées : on apprend tout des convoitises suscitées par les immenses richesses minières de ce territoire, qui ont amené les Suédois à coloniser les Lapons. Cela ne s'est évidemment pas fait sans douleur, et l'on apprend aussi qu'il a pu y avoir des luttes entre autonomistes samis et partis d'extrême-droite. L'auteur met en lumière les tensions existant entre les tenants d'une certaine tradition et ceux qui souhaitent profiter des apports modernes. Il dépeint également avec force détails les rites et le folklore de ce peuple vivant dans des conditions extrêmes. C'est là toute la force de ce roman, très documenté. Olivier Truc nous donne à entendre les joïk, les chants traditionnels, il nous fait entrer sous les gumpi, l'habitat des Samis... Il excelle à peindre le tableau vivant du Grand Nord.

Il y a quelques morceaux de bravoure, comme lorsque les habitants guettent le retour du soleil, apparaissant pour quelques minutes à peine, après les interminables semaines de nuit polaire.

Tel est le cadre, fort instructif et dépaysant, de ce roman.
En ce qui concerne l'enquête policière, j'avoue ne pas avoir été totalement captivée. le rythme est assez lent, les éléments peinent à se mettre en place et j'avoue avoir mis un certain temps à rentrer pleinement dans l'histoire. Il me semble que le roman aurait gagné à être un peu plus resserré. En bref, j'ai connu des polars plus haletants.
Toutefois, il ne s'agit que de mon avis personnel, et je me dois de faire écho aux nombreux lecteurs qui ont apprécié le sel de cette intrigue et qui se sont notamment exprimés sur le site de Babelio !
Alors, si vous êtes tenté par un petit tour en terre polaire, à vous de vous faire votre propre idée !

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Un roman prometteur, rempli de qualités documentaires, mais qui finit par décevoir.

La Laponie, cette contrée qui chevauche la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, est celle des Lapons. Cette population élève les rennes, les chasse pour les manger et se vêtir. Les rapports avec les gens du sud sont difficiles et compliqués. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle des autochtones du Canada.


L'auteur français Olivier Truc connait la région comme le fond de sa poche et il décrit de manière détaillée les conditions de vie insupportables du grand nord, avec son ensoleillement rétréci à l'extrême, son froid impitoyable. Ces descriptions sont à mon avis les points forts du livre.

L'auteur tisse une histoire autour d'une policière suédoise quelque peu candide venant du sud qui enquête sur un meurtre avec un collègue sami. Un éleveur de rennes, Mattis, vient d'être assassiné et, chose inusitée, ses oreilles ont été tranchées, comme s'il était un renne. En outre, un tambour de chaman a été volé et il pourrait livrer la clé de tout le mystère. Un policier véreux et un explorateur français sans scrupule partent à la conquête d'une mine perdue qui pourrait assurer leur fortune.


L'auteur nous fait traverser la steppe glacée d'un récit trop long, dilué, dont le dénouement est quelque peu déroutant. Certains apprécieront cet opus, qui a d'ailleurs remporté des prix, mais d'autres risquent de se lasser à mi-parcours.

L'auteur français ne cesse de parler des «scooters des neiges» pour désigner une invention québécoise qui s'appelle MOTONEIGE. Ce dernier mot est utilisé deux fois dans tout le roman.... Cette appropriation du nom d'un véhicule québécois, inusité en France, est un irritant majeur.
Lien : https://andreracicot.ca/lect..
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Dans le genre "policier atypique en territoire hostile et pittoresque ancré dans une réalité sociologique et culturelle forte", j'ai largement préféré les aventures de Yerruldelgger, flic mongol ou de Wallander, commissaire suédois...
Ici, le style est quelconque et l'intrigue peu haletante. Reste cependant de très intéressants passages sur les derniers lapons, le travail des géologues ou de la police des rennes.
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Poussif ! Long ! Trop long ! Beaucoup de monde m'ont dit du bien de ce livre. C'est vrai que ce livre nous permet de connaître (un peu) la vie des Lapons. Mais le côté polar disparait au profil d'une écriture sociologique. Dommage ! J'avais acheté ce livre pour l'aspect roman policier dans un ailleurs, pas pour connaître en long en large et en travers la vie des Lapons.
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Un peu long tout de même ce roman de 450 pages par -25° en Laponie Centrale...l'écriture est simple mais efficace et l'histoire suffisamment originale pour nous retenir jusqu'au bout.Il manque tout de même un peu de souffle à ce roman pour en faire un vrai bon thriller...les personnages sont très sympathiques,peut-être trop, et les rennes un peu trop présents dans un scénario qui manque à mon goût de montée d'adrénaline...mais je reconnais un excellent travail de documentation et de description de la police des rennes et du milieu des éleveurs dans le mystère de leurs traditions ancestrales.Sans aucun doute , Olivier Truc connaît parfaitement la région dont il parle.Si vous voulez tout savoir sur les Lapons et leurs us et coutumes, ce roman policier est fait pour vous...
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J'ai apprécié de découvrir une culture que je ne connaissais pas, et l'intrigue en elle-même est bonne. Mais je ne pense pas relire d'autres Truc, parce que je n'ai pas aimé ses personnages. Ce qui ne m'empêche pas de le conseiller aux amateurs de bons polars qui sortent de l'ordinaire !
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Olivier Truc mêle avec bonheur dans son enquête policière, des faits véridiques et des personnalités authentiques comme Paul Emile-Victor, les gisements de Coltan au Congo ou les mines de fer de Kiruna. Il relie le temps présent avec la période historique de l'avant dernière guerre en Laponie. Chaque personnage possède son propre mystère, son propre secret du passé et l'auteur ménage le suspense. Mais autant les secrets d'Aslak , mi-homme mi bête et de Mattis, sont importants, autant celui de Berit, de Nina et de Kmelet ne rajoute absolument rien à l'histoire. D'autant que l'auteur insiste lourdement dessus pendant tout le roman pour m'entendre dire « ah , ce n'est que cela ».
Par contre ce livre est extraordinairement bien documenté sur le peuple Sami et m'a donné envie d'y aller (bien que je ne me vois pas supporter 3 heures de soleil par jour). Je ne connaissais pas bien ce peuple dans ses us et coutumes et j'ai appris beaucoup de choses. Encore une communauté aborigène sacrifiée. de plus Olivier truc intègre parfaitement à son roman, les enjeux politiques et économiques des réserves minières et géologiques du grand Nord . Vu la connaissance lambda du plus grand nombre sur le peuple Lapon, ce roman est presque un documentaire. Je regrette toutefois dans la seconde partie du livre un vrai manque de rythme, je m'y suis un peu ennuyée par moments. Il manque encore quelque chose pour qu'il soit un bon thriller.
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