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160 pages, c'est court, mais il n'a pas fallu deux lignes pour que je parte en voyage dans le pays Touva, extrême sud de la Sibérie (j'y étais déjà avec Sylvain Tesson).

Deux histoires, avec un début et une fin, le genre d'histoire qu'on aurait eu envie d'écouter un soir, devant un feu de camp, tant elles auraient été belles, dites à voix haute.

Deux histoires tragiques, bien entendu.

La première est celle de Belek, un pauvre bougre, un berger qui a été puni alors que les responsables étaient les p'tites bit** qui avaient des armes et voulaient chasser le loup en s'en prenant à des louveteaux sans défense.

Vous situez le genre de pleutres qu'étaient ces quatre kékés ? Des porteurs d'emmerdes et les emmerdes, ça vole toujours en escadrilles. Belek ne le savait pas et il l'a payé cher sans que les autres fussent inquiétés.

C'est une histoire émouvante, une histoire tendre aussi, celle d'une vengeance, celle d'un homme chassé du clan pour une erreur qui ne lui était pas imputable, une histoire de malédiction car dans ces terres, elle règne en maître.

En filigrane, nous aurons aussi de la politique, celle du Parti, des Rouges, mais pas des socialistes comme nous avons maintenant… Non ! Ici, ce sont ceux avec qui il ne faut pas trop discuter et où il ne fait pas bon avoir des biens.

La seconde histoire est celle d'un père qui n'osa jamais reconnaître son fils, qui se pensait voleur alors qu'il ne l'était pas, et celle aussi des Rouges, plus présente, puisque notre vieux Dshaniwek a été un membre important du parti.

La première histoire m'avait emportée loin de Bruxelles, donné des émotions et c'était un peu groggy que j'avais commencé la seconde, pensant, à tort qu'elle serait moins belle.

Elle a tout explosé. le pays m'a apparu encore plus dur, encore plus violent, surtout ses paysages, ses montagnes, son climat. Une fois de plus, les personnages sont marquants, même les seconds rôles.

Bajak, que l'on regarde jeune garçon, avec l'envie de le fesser va se révéler être un homme de bien, un grand homme, un homme qui voulait juste vivre sans faire de bruit, sans déranger personne, en faisant le bien autour de lui. Mais…

Oedipe à l'envers… Dark Vador et Skylwalker avec plus de brio, de bravoure, de folie, de haine. On devrait détester son père, Dshaniwek, mais c'est impossible. On aimerait agir, intervenir, hurler "non" mais tel un témoin impuissant, les drames vont se jouer sous nos yeux.

J'ai refermé ce petit roman en soupirant car il était déjà terminé… Entre nous, je ne sais pas si j'aurais survécu à une autre histoire de la trempe de ces deux-là.

Une fois de plus, un roman où la Nature est très présente, où les Hommes doivent faire corps avec elle s'ils ne veulent pas mourir.

Deux histoires tragiques dans un pays magnifique pour celui qui le voit dans un reportage, mais en vrai, c'est un pays et un peuple aussi âpre l'un que l'autre car façonné par les vents et le climat rude.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'auteur nous raconte, comme si nous y étions, des histoires de chasses aux loups, au chevreuil, à l'homme. Il nous peint une époque troublée par la révolution communiste, la guerre. Il y a Belek, un domestique, esclave que la malchance poursuivra toute sa vie, mais qui finira par gagner. Il y a la steppe, paysage vivant aux humeurs changeantes, comme une tempête de neige, à la colère déchirant le ciel. L'homme fait corps avec son environnement. Grande amoureuse de ses paysages, j'ai trouvé ce livre magnifique. C'est toujours avec beaucoup d'humanité et d'intelligence que les personnages prennent place dans des contes souvent tragiques. Un livre qui se lit vite, mais se relit et se relit encore, pour le plaisir du voyage.
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Deux longues nouvelles venues des steppes mongoles. Deux vies qui ont, chacune à leur manière, traversé le siècle et vu les changements profonds qui l'ont jalonné. Deux vies qui n'ont guère en commun, sinon le théâtre dans lequel elles se déroulent et, surtout peut-être, la tristesse simple qu'elles véhiculent. Tristesse d'une vie qui n'a pas tenu ses promesses, tristesse de regrets sans fin.
Nostalgie, paysage, nature, relations humaines… Galtsan Tschinag a la poésie tranquille qui traduit l'universalité et la particularité d'une vie, à la fois ancrée dans son environnement naturel et social et si compréhensible et partageable.
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Je n'ai pas trop aimé le fond de ma lecture : les récits de chasses, ce n'est pas pour moi. Si c'est pour vous, je dois dire que c'est pas mal écrit et que ça pourrait vous plaire ! J'ai plus apprécié certains passages d'ambiance, les montagnes de l'Altaï, dans l'ouest de la Mongolie, ça peut me faire envie ! Et j'ai bien aimé voir le rapport entre deux civilisations mongoles qui coexistent (les tribus nomades aux cotés des villes communistes), j'ai trouvé ça assez intéressant.
Lien : https://www.verslest.org/202..
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Je redoutais un peu la lecture de ce recueil malgré son petit volume. Il m'est souvent compliqué de retenir les nombreux personnages dont le nom m'échappe ainsi que le sens des mots à la prononciation complexe. Pourtant, j'adore ces récits qui me font voyager dans les steppes, la toundra et m'emportent vers des cultures si éloignées de la mienne.
Au-delà de ça, j'ai bien apprécié ces deux petites histoires : d'un côté une chasse au loup de l'autre une chasse à l'homme ; et encore plus la seconde «Une histoire touva », à laquelle je me suis prise, redoutant la fin. Ecoutant (plus que ne lisant) ce que le vieux Dshaniwek avait a nous confié de sa vie… de ses erreurs, ses regrets. le destin de deux hommes donc, dont les choix auront eu des conséquences tragiques et irrémédiables sur le déroulement de leur vie. Une vie rude entre hivers glacés et étés étouffants, dans l'âpreté d'un quotidien rythmé par le labeur et les saisons capricieuses.
Je n'ai bien sûr par retenu tous les personnages évoqués, ni leur fonction, ni leur nom, il m'a fallu parfois revenir sur mes pages afin de savoir de qui l'auteur parlait… je n'ai pas saisi non plus tous ces mots inconnus mais tant pis. Et cela n'a freiné en rien mon récit. le glossaire en fin d'ouvrage m'a été précieux, je regrette juste que tous les mots inconnus n'y aient pas été répertoriés.
Je n'attendais pas grand chose de ce livre, offert pour deux autres achetés, mais j'en sors agréablement surprise et enthousiaste ! La plume de Galsan Tschinag est fluide et agréable et tout cela me donne bien envie de découvrir cet auteur, notamment à travers son autobiographie « Ciel bleu ».
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Deux courtes histoires, dépaysantes mais tragiques se déroulant en Mongolie entre les deux guerres mondiales.

La première concerne un berger de troupeau employé par une famille aisée, un drame va survenir qui poursuivra ce berger toute sa vie, et le malheur sera son unique lot.

La deuxième concerne la période soviétique et la guerre contre l'Allemagne. Un jeune est envoyé au front mais il devient déserteur après avoir tiré sur son officier. Une traque s'organise autour du village, les représentants du parti étant persuadés que le jeune est revenu sur les lieux de son enfance. Dans le froid, la neige, les traqueurs s'obstinent et un père est déchiré entre son devoir envers le parti et l'amour paternel envers son fils.
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Ce livre est composé de deux nouvelles « Belek, une chasse dans le Haut-Altaï », puis « Une histoire touva ». J'avais découvert Galsan Tschinag avec Ciel bleu, où l'auteur racontait son enfance dans les steppes du désert de Gobi. C'est parce que j'avais adoré ce roman qui avait été un véritable coup de coeur et qui m'avait donné envie de découvrir la Mongolie, que je voulais découvrir d'autres livres de cet auteur.

Ici deux nouvelles pour l'histoire de deux hommes, Belek et la chasse aux loups d'abord, puis le berger Dshaniwek. Je dois dire que cette fois-ci, on a été très loin du coup de coeur. Ces deux nouvelles m'ont laissé assez indifférentes et malgré ces 150 pages, le livre m'a paru assez long. Mais pour autant, je retenterais un autre livre de Galsan Tschinag, en espérant retrouver mon coup de coeur de Ciel Bleu.

Lien : http://raconte-moi.net/2016/..
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