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Chaman de Galsan Tschinag est intéressant au niveau des coutumes des Touvas et autres peuplades de la Mongolie, du chamanisme mais je me suis parfois ennuyée. En effet, l'auteur fait le bilan de sa vie, il veut unifier son peuple. En tout cas, les écrits de Galsan Tschinag ont le mérite d'exister même si je n'ai pas choisi selon moi le meilleur. Après les mémoires, ne sont pas ma catégorie préférée.
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J'avais lu avec le plaisir de la découverte Ciel Bleu de Galsan Tschinag, récit d'enfance nomade en Mongolie. J'ai l'impression d'avoir lu à présent le premier et le dernier. Chaman est le récit du retour aux racines, à la terre d'origines, aux traditions et aux croyances ancestrales, un retour perçu et reçu comme une mission, celle de se consacrer à cette terre " dont aucune carte géographique ne rend compte ", à ce peuple Touva, minorité reléguée " au rang d'étrangers dans un pays qu'ils appellent leur patrie ", de l'unifier tout en faisant évoluer ses coutumes face aux influences des pays frontaliers, de leur politique ( Chine, Russie )

Comme dans Ciel Bleu, Galsan Tschinag écrit un chant, un chant d'amour, celui de la terre Touva, de l'Altaï, entre visions et souvenirs. Il écrit un livre de mémoire, évoquant sa famille, son parcours, son histoire, ce que porte et ( lui ) impose son nom et ses engagements en Mongolie, ses relations difficiles avec l'Etat mongol, les pratiques et le pouvoir chamaniques au sein de la communauté, l'univers des songes et des esprits, son cheminement et son rôle de maître chaman. Par sa voix, nous partons avec lui à la reconquête de cette terre, à la rencontre de son clan, assistons aux rituels, à l'enseignement, aux fêtes, écoutons ses doutes et ses réponses puis nous attardons sur ces mots qui célèbrent autant la beauté des panoramas de montagnes et de steppes que les joies humaines.

Un beau voyage, une belle lecture sur des mots entre lyrisme et réalisme.

En 1985, Galsan Tschinag a conduit une grande caravane ramenant son peuple dans le Haut-Altaï afin qu'il puisse reprendre une vie nomade traditionnelle. Auteur plusieurs fois primé, Galsan Tschinag a écrit une trentaine d'ouvrages dont les récits se situent en Mongolie. Tous ne sont pas traduits en français. Il consacre son énergie ainsi qu'une partie de ses ressources à ses projets et son engagement pour le Haut-Altaï
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"Après de nombreuses années passées à sillonner le monde, Galsan Tschinag revient vers son peuple, les Touvas, des nomades du Haut-Altaï au nord de la Mongolie, pour y passer le soir de sa vie. Mais la situation est délicate, ses deux disciples chamans, ainsi que son peuple, ne sont pas d'accord sur le chemin à prendre pour affronter l'avenir. La vie nomade traditionnelle et le XXIe siècle se dressent face à face comme deux géants irréconciliables. Pour apaiser les esprits, une caravane est envoyée au Lac Jaune où une colline sacrée doit être consacrée.
La narration tisse des rêves et des souvenirs du narrateur qui passe sa vie en revue pour en retenir les moments les plus importants : scolarité pendant les années 50 staliniennes, études supérieures à Leipzig dans les années 60, la première rencontre avec Le Dalaï-Lama en 1981, et la réalisation de son souhait le plus cher : la caravane avec laquelle son peuple retourne en 1985 dans le Haut Altaï pour reprendre le mode de vie traditionnel nomade" (présentation de l'éditeur).


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Récit très intéressant puisque faisant connaître les coutumes d'un peuple ignoré.
Très bien écrit, il se lit facilement.
Mais que je trouve l'auteur prétentieux !
Il ne se prend pas pour de la petite bière.
Avec raison, peut-être, c'est vrai que son parcours est exceptionnel. Mais c'est parfois un peu trop.
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(Opération "Masse Critique")
Galsan alias Dshuruk, Hassaa et leur petit-fils font route vers les steppes montagneuses du haut-Altaï au nord de la Mongolie. « C'est ainsi que j'ai décidé de retourner là où reposent ensemble les premières empreintes de me pas, inscrites sur les rides de l'Altaï, et les premiers accents de ma voix, mêlés aux vents de cette contrée. » (p.23) Dshuruk va ainsi s'installer là où vit son peuple, les Touvas, là où sont ses racines pour y vieillir près des siens. Ce récit au-tobiographique est une histoire de rêves et de souvenirs où le héros juge sans concession ce qu'il a été, ce qu'il est et ce qu'il a fait, ses revers et ses réussites : une espèce de monologue intérieur très profond et plein d'humilité et en même temps, une petite leçon de philosophie loin des préoccupations occidentales. A travers le Chaman, on découvre ou redécouvre les us, les coutumes et les croyances de ce peuple nomade oublié de tous. C'est beau, c'est fort, c'est profond.

Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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une histoire qui nous fait voyager dans ce pays extraordinaire
l'auteur nous fait partager son amour pour ses racines et sa culture
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Récit d'un dépaysement d'une force incroyable : le retour dans l'Altaï d'un chaman touva parti visiter le monde...

Ce récit très étonnant, paru en français début 2012, est l'une des dernières contributions autobiographiques en date de la part du phénomène Galsan Tschinag.

Ce descendant d'une famille de chamans touva, peuple mongol vivant dans l'Altaï, aux confins de la Russie, du Kazakhstan, de la Mongolie et de la Chine, devenu un germanophone réputé par l'accident des échanges linguistiques scolaires au sein des anciens pays communistes, fait figure aujourd'hui, en tant que romancier voyageur d'envergure internationale (même s'il reste relativement peu connu en France malgré les efforts des éditions Métailié et L'Esprit des Péninsules), d'emblème vivant de son peuple, minorité nomade plutôt mal traitée dans ses différents pays d'accueil, le principal en restant la Mongolie.

"Chaman", paru en 2008 en Allemagne, narre le retour dans l'Altaï de l'auteur, au soir de sa vie, revenu pour guider et faire bénéficier de son aura son peuple relativement mal en point sous les diverses vexations des pouvoirs nationaux... Deux cent cinquante pages de micro-chocs culturels, entre les traditions du peuple touva, les rituels chamaniques, les règles tutélaires, les irruptions de modernité bien ou mal venues, l'extraordinaire confiance en soi, quasi-mystique, de l'auteur, et sa faconde teintée de malice et de fausse humilité, face aux subtilités de la navigation entre hier, aujourd'hui, et demain, au milieu des emprises bureaucratiques et corrompues des administrations et des mafias diverses...

Un grand bain, assez détonnant, de spiritualité matoise, qui dépayse totalement. Mais aussi un précieux référentiel, bien au-delà des écrits théoriques de Mircea Eliade, sur une tradition mystique qui irrigue les écrits les plus réussis du grand Scott Baker ("Kyborash" et "La danse du feu"), et surtout d'Antoine Volodine lui-même, dont les rituels post-exotiques résonnent souvent de manière fort directe des échos des tambours dans la steppe et la montagne touva...

"Üsej intervient à nouveau :
- Pourrait-on modifier une coutume ?
- C'est difficile, mais parfois nécessaire. Prenons par exemple cette coutume qui consiste à répandre partout quelques gouttes d'eau-de-vie ou de lait, souvent les deux. le lait tache et l'alcool rend dépendant. Tous nos chamans finissent ivrognes. Pourquoi ? À cause de cette coutume. Celui qui vient demander de l'aide apporte toujours de l'alcool au chaman. Et le chaman, après avoir répandu quelques gouttes d'alcool, en boit toujours au moins deux coupes à cause des deux pieds qui le soutiennent. Les jours où ne vient qu'une seule personne sont rares, mais ceux où les visites affluent sont nombreux. Au début, on est contraint de boire. Ensuite, on est capable de boire. Et pour finir, on ne peut plus se passer de boire. Il est de notre devoir de faire changer cette coutume - seul, aucun de nous ne peut y parvenir, mais si nous unissons nos efforts, nous pouvons peut-être y arriver."
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Galsan Tschinag revient en Mongolie, son pays natal, après de nombreuses années passées à l'étranger. Il a fait ses études en Allemagne de l'Est, a été professeur à l'Université, puis a travaillé dans l'industrie du cinéma. Il s'est lancé dans la poésie, a écrit des livres, a acquis une certaine notoriété, a rencontré Le Dalaï-Lama, a voyagé de par le monde. Et puis il a décidé de revenir dans sa province du Haut-Altaï, avec sa femme et un de ses petits-fils. C'est ce retour aux origines qu'il nous raconte dans ce livre, confrontant sans cesse ses expériences passées avec les retrouvailles avec sa tribu, sa famille et ses amis. Malgré sa longue absence, Galsan est toujours considéré comme le maitre par ses deux élèves chaman, deux jeunes femmes qui vont devoir se montrer dignes de lui et s'affirmer face aux membres de la tribu. Lui-même doit s'efforcer de se conformer à ce que tous attendent de lui, qu'il reprenne son rôle de chef et de guide.

J'ai découvert grâce à ce livre un univers étrange et inconnu, l'immensité de la steppe mongole, les rites et les cérémonies traditionnelles des Touvas, l'attachement de tous à la vie en groupe et les retrouvailles lors de fêtes organisées entre différents clans.
C'est un livre où il est surtout question de rapports humains, au sein de la famille, des amis et des membres de la tribu. A cause de ce qu'il représente, Galsan doit tenir un rôle conforme aux traditions, même si ses expériences à l'étranger lui ont fait connaître autre chose et lui apportent un certain recul. Il est le premier à défendre les coutumes locales et sait les faire respecter. Son amour de la nature et des paysages de son pays s'exprime au travers de la narration mais pas suffisamment à mon goût. Moi qui suis fascinée par la Mongolie, j'aurais aimer trouver dans ce récit davantage de description de paysages et de la vie quotidienne. Malgré cela, c'était une lecture intéressante et je suis tentée de poursuivre ma découverte de cet auteur.
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